Ouyahia dénonce les «mercenaires politiques» qui revendiquent l’autonomie de la Kabylie et du M’zab

Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) s'en est à nouveau pris au MAK et aux militants autonomistes du M'zab, dans une allocution prononcée à l'occasion de la première session du Conseil national de son parti qui s'est tenue ce vendredi à Zéralda, à l’ouest d’Alger. Ahmed Ouyahia s'est montré particulièrement incisif en qualifiant les meneurs de ces mouvements de «mercenaires politiques» agissant sous la houlette de «certaines puissances étrangères revanchardes» qui orchestrent des «manœuvres subversives» pour déstabiliser l'Algérie. Le SG du RND a, par ailleurs, appelé à «laisser la justice arbitrer tous les désaccords et sanctionner toutes les violations de la loi», afin de «faire l’économie des agitations et des surenchères qui alimentent l’inquiétude des citoyens». Cet avertissement s'adresse vraisemblablement aux protagonistes de l'affaire dite El-Khabar qui met aux prises le ministre de la Communication à l'homme d'affaires Issad Rebrab. Ahmed Ouyahia a, en outre, longuement évoqué le dossier du Sahara Occidental, rendant à cette occasion un hommage appuyé au défunt président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, qui vient de décéder. Il a, d'emblée, présenté ses condoléances au Front Polisario et au peuple sahraoui auquel il a réaffirmé la solidarité de son parti «jusqu’à la consécration de ses droits inaliénables à l’autodétermination et à la liberté». Ouyahia a clairement accusé le Maroc d'aggraver la situation sécuritaire de la région en maintenant le statu quo. «Nous notons aussi avec regret la persistance de crises dans notre voisinage et qui menacent notre pays, à l’image des retards dans la restauration de la paix au Nord-Mali, ou des difficultés qui se dressent devant le gouvernement d’union nationale en Libye, ou encore des risques pesant sur la garantie du cessez-le-feu au Sahara Occidental par la Minurso, depuis que ce mécanisme a été paralysé par l’occupant marocain». Ahmed Ouyahia a loué, à cette occasion, les efforts de l'Armée nationale populaire «qui veille à la sécurité de notre territoire» et salué «ses succès contre les réseaux du crime transnational qui tentent d’inonder le pays avec la drogue et avec les armes de guerre». Le chef de cabinet de la Présidence n'a pas manqué de revenir sur la conjoncture économique du pays, qui subit les conséquences de l’effondrement brutal des prix du pétrole sur le marché mondial. Il a catégoriquement rejeté le recours à l'endettement extérieur qu'il a qualifié de «solution de facilité» qui menace d'«hypothéquer la souveraineté économique du pays» dans quelques années et d’«exposer la population à des mesures sociales dramatiques comme ce fut le cas déjà dans le cadre de l’ajustement structurel sous l’égide du FMI, alors que l’Algérie était dans l’incapacité de faire face au remboursement d’une dette extérieure qui culminait à 30 milliards de dollars». Ouyahia a estimé qu'il était impératif d'accélérer le rythme des réformes économiques tout en préservant la justice sociale et d'«encourager toutes les capacités productives du pays» afin de réduire la facture des importations.
Sonia Baker

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