Système des retraites : le gouvernement revoit sa copie

L'actuel système des retraites est revu et corrigé. Selon des sources sûres, les propositions de réforme retenues par le gouvernement vont être discutées et très fort probablement approuvées lors de la réunion tripartite qui aura lieu ce dimanche. Parmi les points les plus importants de cette «réforme», l'âge de la retraite qui passera à 61 ans. Ce qui représente une rallonge d'une année de la durée du travail. Cette rallonge vise ainsi à faire durer la durée de cotisations à la sécurité sociale et à la Caisse nationale des retraites (CNR). Cette «réforme» ne va pas concerner uniquement l'âge de départ à la retraite. Elle touche aussi au taux des cotisations. L'augmentation du niveau des cotisations devra être supporté à la fois par l'employeur et l'employé. Cette «réforme», assurent nos sources, est dictée par la conjoncture économique difficile. Elle vise à pérenniser le système des retraites. Il est à rappeler que le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail, Djaouad Bourkaïb, avait reconnu en avril dernier que la Caisse nationale des retraites a traversé des difficultés financières qui ont contraint le gouvernement à recourir au financement par solidarité inter-caisses. Si M. Bourkaïb a refusé de révéler le montant qui a été injecté à la CNR pour qu’elle puisse virer les pensions à temps aux 2,5 millions de retraités, certaines sources parlent de plus de 300 milliards de dinars. Ces difficultés financières ont contraint la CNR à la limitation de la valorisation des retraites à seulement 2,5% pour cette année. Le conseil d’administration de la CNR, qui s’est réuni en tripartite, a évalué le taux de valorisation à 2,5%. Un taux qui est inférieur à ceux appliqués durant les années précédentes. Outre les cotisations des salariés, la CNR bénéficie depuis une décennie d’un système de refinancement via la fiscalité pétrolière. En effet, 2% de cette fiscalité est affectée à cette caisse afin d’assurer sa pérennité et garder ses équilibres financiers. Mais la chute vertigineuse des prix du pétrole a fait baisser de manière considérable la fiscalité pétrolière et, de ce fait, affecté directement la CNR.
Sonia Baker

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