«Tales of Africa» : la sagesse africaine racontée aux enfants

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La salle de cinéma «Algeria» s’est avérée trop exiguë pour contenir la foule nombreuse, composée essentiellement de jeunes et de moins jeunes, venue assister samedi à la projection en avant-première du premier film d’animation panafricain. Organisé sous l’égide du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, présent à l’occasion et accompagné de personnalités représentant le corps diplomatique accrédité à Alger de quelques pays africains et nombre d’élus locaux, ce long métrage de 87 min est une collection de courts métrages où sont racontés, en poèmes et en prose, des contes mettant en valeur les récits traditionnels de six pays d’Afrique centrale et occidentale : le Congo, le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal. C’est l’histoire d’un vieux sage, papa Nzenu, dans son habit blanc et jouant à la kora, qui sillonne des villes africaines et va la rencontre de différents personnages. Papa Neznu, en parfait pédagogue, raconte à ces auditeurs des histoires qui véhiculent la sagesse africaine, la morale et les valeurs ancestrales. La confiance en soi dans Shamazulu; le respect de la parole donnée dans Le chasseur et l’antilope; vivre du fruit de son labeur, les méfaits de la médisance et la force de la vie en communauté dans Les trois vérités, avoir souvent besoin de plus petit que soi dans Malika et la sorcière,la valeur d’un geste bien intentionné dans Le cadeau, le devoir de garder espoir,dans Le lutteur,sont autant de fables aux messages riches en morale et en enseignements. Le narrateur plonge, ainsi, ces auditeurs dans les temps anciens d’Afrique pour y puiser la richesse de son histoire et de sa civilisation, où le monde matériel disparaît progressivement, laissant place à l’accomplissement de soi, à la sagesse et à toutes les valeurs ancestrales qui éloignent le commun des mortels de leurs préoccupations quotidiennes. Cette collection mosaïque de contes a été rendue possible grâce au concours de Jérémie Nsingi, Wakili Adehane, Louiza Beskri, Nabaloum Boureima, Narcisse Youmbi, Ismael Diallo et Abib Cissé, jeunes et talentueux réalisateurs formés dans les ateliers de Dynamic Art Vision, producteur du projet, en collaboration avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), et sous la direction artistique de Djilali Beskri qui a réussi à mettre en symbiose le travail remarquable de tous ses collaborateurs. Au terme de cette soirée, il a déclaré : «Le but de cette formation est de permettre à ces jeunes réalisateurs de travailler ensemble et de leur donner les outils et les moyens techniques nécessaires à leurs projets à travers lesquels ils pourront à raconter l’Afrique par eux-mêmes, c’est-à-dire les Africains.» A noter que ce film d’animation a été réalisé en français, et sous-titré en arabe, en attendant d’être doublé dans d’autres langues, notamment l’arabe et tamazight.
C. P.

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