Réfugiés : ce que propose le Parlement européen

Les pays de l'UE n’ont contribué qu’à hauteur de 82 millions d’euros au Fonds pour l’Afrique. D. R.

Le Parlement européen a exhorté les Etats membres de l’Union européenne (UE) à utiliser le 1,349 milliard d’euros qui leur sera versé au titre de l’excédent budgétaire 2015 pour honorer leur engagement à contribuer aux fonds mis en place, afin de faire face à la crise des réfugiés. Dans une résolution adoptée à 591 voix contre 68 et 44 abstentions, les eurodéputés réunis en session ordinaire à Strasbourg, ont demandé aux Etats membres de l’UE d’utiliser cet excédent à apporter leurs contributions aux deux fonds, l’un pour l’Afrique et l’autre pour la Syrie, pour aider les réfugiés. Le Parlement a amendé le budget 2016 de l’UE pour tenir compte de l’excédent au titre de 2015. Cet excédent sera reversé aux Etats membres sous la forme d’une réduction de leurs contributions.

«Ce budget rectificatif va permettre une réduction des contributions nationales au budget européen de 1,349 milliards d’euros. Il est de la plus haute importance que les Etats membres utilisent cette opportunité pour tenir leurs engagements relatifs à la crise migratoire et contribuer aux deux fonds à même hauteur que le fait l’Union. Je voudrais rappeler qu’il est urgent qu’ils le fassent», a déclaré le rapporteur José Manuel Fernandes. Les députés européens ont exprimé leurs «inquiétudes» quant au respect des engagements pris par les Etats membres de l’Union qui, selon un rapport du Parlement, n’ont contribué qu’à hauteur de 82 millions d’euros au Fonds pour l’Afrique et 69 millions au Fonds Madad pour la Syrie, alors que les contributions de l’Union s’élèvent respectivement à 1,8 milliard et plus de 500 millions.

L’Union européenne a annoncé en novembre dernier à La Valette le lancement d’un fonds d’aide à l’Afrique, dans l’espoir d’endiguer la crise migratoire, doté de 1,8 milliard d’euros et que les Etats membres sont invités à compléter pour doubler la mise. Ce «fonds fiduciaire d’urgence» vise à «lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière en Afrique», avait souligné le président de l’exécutif européen, Jean-Claude Juncker. Ce nouvel instrument doit permettre de financer le plan d’action que les pays africains et européens ont adopté lors d’un sommet tenu à Malte en novembre 2015.

R. I.

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