Réunion de l’Opep en septembre à Alger
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) semblent résolus à faire stabiliser les prix de l’or noir après de longs mois de désaccords et de louvoiements. Ainsi, la réunion que tiendront les 14 pays membres de cette organisation fin septembre prochain à Alger s’annonce sous de bons auspices en ce sens qu’une sorte de préaccord se profile à l’horizon dans un contexte d’effondrement du prix du baril du pétrole qui peine à retrouver sa valeur d’il y a une année. Selon l’actuel président de l’Opep, le Qatari Mohammed Bin Saleh Al-Sada, cette réunion informelle, qui aura lieu à Alger en en marge du 15e Forum international de l’énergie prévu du 26 au 28 septembre en Algérie, vise à trouver un accord entre les pays membres pour stabiliser le prix de l’or noir autour des 50 dollars.
M. Al-Sada affirme que l’Opep se préoccupe du rétablissement de la stabilité et de l’ordre dans le marché pétrolier. Il fait partie des optimistes au sein de l’Opep quant à un prochain rééquilibrage de l’offre et la demande, malgré la récente rechute des cours du brut. «Nous tablons sur une hausse de la demande de pétrole aux 3e et 4e trimestres», grâce à un rebond économique dans les «principaux pays consommateurs», a-t-il soutenu. Pour le président de l’Opep, la baisse des cours du pétrole observée récemment et la volatilité actuelle des marchés ne sont que temporaires. Il estime que cette chute des prix du Brent est due essentiellement à des facteurs conjoncturels comme l’annonce du Brexit et des surplus de stocks.
Autrement dit, le prix du pétrole va remonter durant les prochains mois, arguant que la demande de brut aux 3e et 4e trimestres va substantiellement augmenter. En plus de cette hausse prévisionnelle de la demande, le président de l’Opep évoque une baisse des disponibilités. Cela l’amène ainsi à dire que la baisse des marchés n’est que momentanée et que les prix du pétrole progresseront durant la dernière partie de 2016. La réunion d’Alger devrait donc aboutir à un accord contrairement à celle du 2 juin dernier à Vienne qui n’avait pas permis la baisse de la production des pays membres de l’Opep à cause notamment du «veto» saoudien.
Sonia Baker
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