Le ministère de la Santé met en place un plan d’urgence pour réduire la mortalité maternelle

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a mis en place un plan d’urgence visant à réduire la mortalité maternelle qui reste «élevée» en dépit des efforts consentis par les pouvoirs dans ce domaine.      

Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr Mesbah Smail, a indiqué que ce plan tend à réduire la mortalité pour atteindre 50 cas pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2019 contre 60,3 pour 100 000 actuellement.      Il a précisé que les autorités publiques «consentent des efforts colossaux à travers ce plan qui vise à réduire le taux de mortalité maternelle (TMM)», soulignant qu’«en dépit des investissements consacrés au secteur de la santé et en matière d’amélioration des conditions de vie du citoyen, le taux de mortalité maternelle reste élevé en comparaison avec les pays à développement similaire».     

D’autre part, le plan national de réduction accélérée de la mortalité maternelle se fixe cinq objectifs principaux accompagnés de 20 mesures.  Il s’agit en l’occurrence du renforcement de la planification familiale qui sera assortie de tous les moyens nécessaires pour la réussite du plan en question et l’amélioration de la qualité des soins durant la grossesse, l’accouchement et le post-partum. A travers ce plan, le ministère de la Santé ambitionne d’atteindre chaque femme dans le but de réduire les inégalités et de renforcer la participation des femmes, des familles et des soignants de la santé publique afin de réaliser les résultats escomptés. Le cinquième objectif consiste, quant à lui, à améliorer la gouvernance de la lutte contre la mortalité maternelle par l’évaluation des actions, la mobilisation sociale et le renforcement de la communication.     

Et en vue de garantir le succès de ce plan, ces objectifs sont accompagnés de vingt mesures axées principalement autour des services offerts en matière de procréation et de planification familiale en direction des femmes jeunes, des grandes multipares et des femmes à risque d’intervalle inter-génésique court. Le plan accorde, en outre, un intérêt particulier à la formation des soignants à la contraception réversible de longue durée et à la budgétisation spécifique aux consommables de la planification familiale.     

Entre autres mesures d’accompagnement dudit plan figurent aussi l’actualisation et la diffusion des référentiels nationaux pour les prises en charge des complications obstétricales en vue d’assurer une meilleure prise en charge et une prévention du décès de la femme enceinte, une rationalisation des orientations et des transferts entre établissements hospitaliers et la réinstauration de l’inscription en maternité à partir du 3e mois de grossesse, a encore ajouté Pr Mesbah. Il a insisté également sur l’élargissement et la réglementation du champ d’action des sages femmes et l’amélioration du dossier obstétrical en veillant à la bonne gestion des besoins en sang ainsi que le renforcement des formations continues des médecins et soignants pour un meilleur accueil, rappelant les modifications apportées au «carnet de santé» conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).     

L’Algérie qui a réalisé les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), tracés par les Nations unies pour les années 2000-2015, poursuit ses efforts aux fins de réduire le taux de mortalité maternelle.

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