Ali Haddad : «La fin de l’ère du pétrole cher est une réalité»
Lors de la conférence sur la transition énergétique en Algérie qui a eu lieu aujourd’hui à Alger, le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a insisté sur la transition énergétique qui est, selon lui, une étape cruciale de la transformation de l’économie algérienne. «C’est une phase aussi importante que la nationalisation des hydrocarbures qui est intervenue en 1971», a-t-il indiqué, relevant que le secteur de l’énergie «a toujours constitué le socle de l’économie nationale», cependant ce modèle économique n’est pas viable à long terme.
Pour lui, il faut tenir compte des changements qui ont touché le marché des hydrocarbures. La fin de l’ère du pétrole cher, a-t-il souligné, est une réalité. «Nous devons nous engager dans une politique nouvelle nous affranchissant définitivement du tout hydrocarbures».
Le patron du FCE a invité à la réflexion sur la transition énergétique dont l’émergence d’un marché d’hydrocarbures non conventionnels et la nécessité d’avoir une industrie non polluante qui respecte l’environnement. «Les énergies renouvelables s’imposent comme l’alternative la plus sérieuse, la plus propre et, commercialement, la plus rentable», a-t-il affirmé, rappelant par là même le programme de l’Etat à l’horizon 2030 qui prévoit une puissance totale de 22 000 mégawatts dédiés à la seule consommation locale. Le développement d’un large éventail de filières technologiques où le photovoltaïque et l’éolien se taillent la part du lion avec respectivement 13 575 mégawats et 5 010 mégawats, le reste étant réparti entre l’énergie solaire thermodynamique, la biomasse, la cogénération et la géothermie.
Il a recommandé aux différents acteurs publics et privés de «créer» une véritable filière, de «construire» le marché des énergies renouvelables autour des acteurs locaux et étrangers, des technologies, du financement et des marchés cibles.
Houneïda Acil
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