Assegas Amegaz

Kamel Moulfi – Yennayer, le nouvel an amazigh, cette fête qui vient de nos très lointains ancêtres, a si bien résisté aux apports culturels extérieurs successifs, et encore mieux quand ils ont essayé de perturber ou faire disparaître nos traditions, qu’elle mériterait parfaitement qu’on lui associe le concept actuel de résilience qui est utilisé pour juger des capacités d’un système à garder intactes ses dimensions constitutives contre vents et marées. Yennayer n’a pas eu besoin d’être inscrite dans le calendrier des fêtes légales pour se maintenir dans la société algérienne et conserver le caractère populaire qui lui a permis de traverser sans encombre les siècles.

Cette année, le cachet officiel qui lui est donné et les grandes cérémonies organisées par les pouvoirs publics impliquant des institutions de l’Etat contrastent avec le «mode silencieux» qu’ils ont pratiquement observé pour d’autres occasions similaires. Tout semble indiquer que l’on va vers un statut de fête légale, avec «journée chômée et payée», qui serait accordé à Yennayer. En attendant, sa célébration est dans les foyers, partout dans le pays, porté par une profondeur historique millénaire et dans un espace géographique qui s’étend à toute l’Afrique du Nord. Le symbole agraire qui accompagne Yennayer suggère une perception de cet événement qui devrait aller bien au-delà de l’identitaire dont la réhabilitation se fait à pas de géant.

L’article 3 bis de la Constitution de 2016, qui consacre tamazight comme langue nationale et officielle, a ouvert la voie que peut emprunter l’amazighisation de l’environnement qui a été annoncée et qui va solidement s’appuyer sur le Centre national de recherche en langue et culture amazighes qui sera inauguré prochainement. Pour l’heure, Yennayer 2967 rassemble les Algériens autour de leurs préoccupations communes bien résumées dans l’édito du dernier numéro de la revue de l’Armée nationale populaire (ANP), El-Djeïch (voir article d’AP) : «La prospérité dans la stabilité et la quiétude».

K. M.

Comment (15)

    Anonymous
    17 janvier 2017 - 7 h 54 min

    mes ancêtres sont amazighs .
    mes ancêtres sont amazighs . Moi pas !!!!! et on est des millions a le refuser

    karimdz
    15 janvier 2017 - 14 h 54 min

    Yenayer est une fete
    Yenayer est une fete organisée partout en Algérie. Elle est fêtée différemment, mais on retrouve la même convivialité. Il me semble normal qu elle soit un jour férié.

    Par contre, le 1er janvier doit etre un jour comme un autre, les seuls jours fériés, sont ceux qui touchent à notre religion, notre histoire… et non celles à la culture occidentale.

    amel
    14 janvier 2017 - 18 h 47 min

    Il est parfois dégoûtant d
    Il est parfois dégoûtant d’entendre certains « experts » nous expliquer que yennayer est une traditon romaine … que les algériens ont gardé, mais que les romains ont oublié. Ces gens expliquent que toute civilisation nous est venue de quelque part, comme si notre peuple n’a jamais été qu’une éponge consentante. il faut savoir que « yen » signifie en tamazight « un » et le « premier », « l’unique ». Yenn est aussi utilisé pour dire que quelqu’un a parlé, mais surtout que dieu a décidé. Certains disent « yiwen », dans d’autres régons « yenn ». (en turc « yeni » signifie « nouveau »), La deuxième partie du mot « ayer » ou « ayour » ou encore dans certaines régions « agour » (d’ailleurs ils disent aussi yennaguer) signifie aussi bien le mois que le croissant lunaire. Je suis tentée donc de croire que les peuples du bassins méditerranéens, ayant eu une culture commune parfois, se sont influencés les uns les autres.
    Donc il n’est pas exclu que les amazighs ont commencé à dire yennayer, qui signifie littéralement « premier mois » en tamazght et qui est par la suite devenu janvier, qui ne signifie rien et qui n’est qu’une déformaton de yennayer. Même le fait d’attribuer à janus le nom du mois de janvier relève de la grande imagination, car, que signifie janus avant d’être attribué comme nom à une divinité? absolument rien!
    Des paysans des montagnes jusqu’aux tribues nomades qui malgré leur perpétuel déménagement fêtent depuis des siècles « yennayer » ne le font certainement pas parce que les romains l’ont inventé!!! si celà avait été une tradition des villes, on aurait pu croire que juba II l’avait ramené de rome.

    Izak
    13 janvier 2017 - 14 h 32 min

    Assegas Amegaz
    L’événement Yennayer, est un événement culturel qui remonte a notre histoire ancestrale méritait qu’on lui accorde plus d’attention et, lui rendre son cachet identitaire officiel. Moi, qui est du sud algérien, cet événement éveille en moi des souvenirs d’enfance ou ma grand mère »Allah Yerhamha » ne ratait jamais cette occasion pour réunir toute la famille autour d’un plat traditionnel (couscous)et, vivre ce moment convivial. Éventuellement un moyen de ressembler tous les algeriens(nnes)de différentes confessions religieuses ou ethniques pour bâtir notre pays dans un climat de sérénité, de paix et d’amour.

    Ikharvène Ighzer-Hamsi
    12 janvier 2017 - 18 h 53 min

    Yennayer Ameggaz
    Aujourd’hui le jeudi 12 janvier 2017, nous célébrons le nouvel an amazigh.
    Je vous souhaite un joyeux Yennayer 2967.
    Yennayer Ameggaz 2967.
    Happy new Yennayer.
    Que dieu bénisse les Musulmans et les Chrétiens dans le monde, sans oublier nos cousins Juifs et nos amis Bouddhistes et Hindouistes.

      sahraoui
      14 janvier 2017 - 7 h 59 min

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      Ikharvène Ighze

      hadhous l’ekbailes dialnas ou ouladna (voila nos kabyles a nous ) merci a toi
      Ikharvène Ighze rien ne remplacera l’unité de notre paye moi en tant que arabe jais toujours entendus neyer .
      bonne fete a tout notre peuple

    aziz le chéllalien
    12 janvier 2017 - 13 h 56 min

    Nous sommes des amazighs quoi
    Nous sommes des amazighs quoi ! assegass amegaz à tous les nord africains ‎

    Sarah A.
    12 janvier 2017 - 10 h 35 min

    Année prospère à la terre de
    Année prospère à la terre de nos ancêtres et à tous ses enfants. Un grand merci à ceux qui ont durant les lugubres années de notre histoire et aujourd’hui même ont résisté et continuent à le faire pour que nous n’oublions pas qui nous sommes et que nous soyons fiers de l’être: C’est si important pour avancer.

    khanfri
    12 janvier 2017 - 9 h 37 min

    Merci a ceux qui n ont jamais
    Merci a ceux qui n ont jamais desepere

    Rayes El Bahriya
    11 janvier 2017 - 20 h 27 min

    Les pouvoirs caméléon
    Touts les pouvoirs algériens et même messali
    El hadj avaient prêché faux et trahis notre
    Culture authentique amazigh fierté et socle
    Génétique de l’identité nationale amazigh.
    Rendons hommage au M.C.B qui a porté la
    Luttte culturelle et politique du mouvement
    Démocratic Algérien.
    Mille merci.
    La langue thamazighth doit être langue national
    Et officielle. Chose dont elle ne jouirai pas
    À date.
    La lutte continue.

    RAYES EL BAHRIYA
    11 janvier 2017 - 19 h 49 min

    THIBOURA WESSEGASS

    Les portes de l’Année , thiboura wessegass , mais arrêtons de folkloriser notre identité millénaire et stoppons les coups d’épaules de l’histoire arabo-baathiste raciste négationniste. la culture est une valeur et ce n’est pas un folklore. assumons notre identité amazigh plusieurs fois millénaires.

     

     L’AVENIR DE NOTRE ALGERIANITÉ PLONGE SES RACINES DANS NOTRE PASSÉ ELOGIEUX

     ET HONORABLE.

    Rachid Lali
    11 janvier 2017 - 16 h 48 min

    Assegas amegaz
    Exit les barbichettes qui espéraient « haramiser » yennayer. Et dire qu’il prétendaient parler au nom du peuple, ce peuple qui ne cesse de leur répéter qu’ils ont tort en fêtant dignement cet événement.

    MELLO
    11 janvier 2017 - 14 h 34 min

    Assegwass amegaz
    2967 !!! immense comme date, cela veut dire que les amazighs commençaient déjà à compter depuis 2967 ans,; à compter seulement mais l’existence de ce peuple va au-delà. Mais, le plus révoltant c’est ce signe le plus éloquent, et le plus symbolique à la fois, du fossé qui sépare la société par rapport aux institutions officielles, censées la représenter, est sans doute contenu dans ce déni historique qui frappe le Jour de l’an amazigh, Yennayer, lequel, plus d’un demi-siècle après l’indépendance du pays, n’arrive pas à être célébré officiellement, c’est-à-dire en l’instituant comme journée chômée et payée, à l’instar du 1er janvier et du 1er Moharrem. En effet, en l’an 950 Av.J., à la mort du Pharaon Psoussenes II, un Amazigh répondant au nom de Sheshnaq accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumettant tout le Delta du Nil, ainsi que la grande prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis. Auparavant, Chechanq I régnait sur un territoire allant de la partie orientale de la Libye actuelle jusqu’au delta du Nil. Il régna sur l’Egypte en tant que Pharaon de 950 jusqu’à 929 av. J.-C. Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa célébration s’explique par l’importance accordée aux rites et aux superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos jours.

      ali
      17 janvier 2017 - 7 h 52 min

      ah !la civilisation amazigh
      ah !la civilisation amazigh
      tout le monde s’inspire .

    Lghoul
    11 janvier 2017 - 12 h 50 min

    Assegas Amegaz
    Merci pour ce rappel.
    Assegas Amegaz a tous et a toutes.
    C’est le patrimoine de tous les algeriens.
    Notre patrimoine culturel nous soudera les uns les autres et c’est ainsi que notre société connaitra ses traditions et la richesse de la diversité toutes ses régions.
    C’est l’histoire qui fait naitre le nationalisme dans les coeurs et je suis sur que l’algérien ne sera et ne se sentira jamais étranger chez lui.

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