Libye : réunion à Tunis pour trouver une solution à la crise

Une vue de la réunion. D. R.

Les ministres des Affaires étrangères tunisien et égyptien ainsi que le ministre algérien des Affaires maghrébines se sont rencontrés dimanche 19 février à Tunis pour discuter d’une solution politique pour leur voisin libyen. Ce lundi, ils doivent rendre compte des conclusions de leur discussion au président tunisien, avant de les remettre aux deux autres chefs d’Etat.

C’est une nouvelle tentative pour soigner le grand malade libyen. Elle émane cette fois des trois pays arabes voisins. L’Algérie, la Tunisie et l’Egypte ont décidé de mettre en commun leurs différents réseaux.

Officiellement, il s’agit de redonner un second souffle à l’accord de Skhirat obtenu en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU. Dans les faits, il s’agit d’acter son échec en élargissant le dialogue à tous les acteurs, même ceux écartés jusqu’ici. L’Egypte doit ainsi convaincre son allié le maréchal Khalifa Hftar, qui a la mainmpise sur les terminaux pétroliers, de participer au dialogue.

L’Algérie et la Tunisie ont récemment rencontré les principaux dirigeants des partis politiques et de milices d’obédiences islamiques. Rached Ghannouchi, le chef du parti tunisien Ennahda, proche des Frères musulmans, a multiplié les contacts ces dernières semaines avec des responsables conservateurs libyens pour qu’ils acceptent de s’asseoir à la même table que Haftar.

Enfin, les kadhafistes, exilés principalement en Tunisie et en Egypte, sont la troisième catégorie à convaincre. La réunion de dimanche est le coup d’envoi d’une initiative qui se veut complémentaire et non pas opposée aux autres rencontres internationales sur la Libye.

R. I.

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