Tizi-Ouzou : lancement officiel du «Centenaire de Mammeri»

Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a donné mardi à partir d’Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le coup d’envoi officiel des activités du centenaire de la naissance de l’écrivain Mouloud Mammeri.

Ayant pris part au recueillement organisé à sa mémoire à l’occasion du 28e anniversaire de sa disparition, le ministre a procédé au lancement officiel des festivités qui s’étaleront le long de l’année 2017 au niveau national à l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance de l’écrivain-anthropologue.

Cette commémoration est placée sous le haut patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika, «conscient de l’apport de ce savant à la culture algérien», a soutenu M. Mihoubi.

Pour le ministre, Mouloud Mammeri est «une personnalité à la fois nationale et universelle qui a mis toute sa vie au profit de la culture et de l’identité nationale dans toute sa profondeur».

La célébration de ce centenaire vise également à démontrer son apport et mettre en évidence sa grande contribution à la préservation de l’identité nationale amazighe et le patrimoine immatériel à travers son travail de recherche et d’investigation.

«Ma présence aujourd’hui à Ath Yenni, cette terre qui a enfanté Mammeri et tant d’autres hommes qui ont œuvré pour la culture algérienne, est une manière d’apporter mon soutien à ceux qui poursuivent aujourd’hui le travail de ce grand pilier de la culture et marchent sur ses traces pour assurer un rayonnement culturel de qualité», a-t-il déclaré.

Pour lui, «Mammeri est une école, un homme qui a cru en l’importance de la recherche dans la mémoire populaire comme moyen de préserver l’identité et de maintenir l’unité nationale».

«Il est aujourd’hui la propriété de tous les Algériens et un héritage commun à préserver de l’oubli à travers l’organisation régulière de manifestations sur son œuvre inépuisable», a-t-il dit.

Le ministre a soutenu que le combat que Da l’Mulud a mené tout au long de sa vie pour faire connaître sa culture et son identité a été couronné par la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle ce qui est, a-t-il soutenu, un «grand acquis pour tout le peuple algérien».

Le ministre a affirmé que 2017 sera «l’année de Mammeri» sur tout le territoire national puisque des manifestations seront organisées à travers plusieurs wilayas du pays par le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA), le Centre national de recherche préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et le ministère de la Culture.

Pour préserver son œuvre de l’oubli et perpétuer son travail et son parcours, M. Mihoubi s’est engagé à aider les autorités locales à réaliser un musée à Ath Yenni qui sera consacré exclusivement à Mouloud Mammeri.

«Des hommes comme Mammeri nous mettent devant un devoir de reconnaissance, de fidélité à l’engagement et à la préservation de leurs œuvres de la disparition. C’est dans ce sens que je m’engage à aider à créer un musée dans cette localité qui sera dédié à la mémoire de Mammeri et de tout son parcours et son œuvre», a-t-il affirmé.

Au programme du centenaire qui a démarré officiellement mardi, le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad, a fait part de 13 manifestations dont des colloques, des concours et des festivals qui seront organisés dans une dizaine de wilayas, à l’instar d’Alger, Tizi-Ouzou, Oran, Illizi, Timimoun (Adrar), Bouira, Boumerdès, Bouira et Médéa.

Est également prévue la concrétisation de trois grands projets qui porteront sur la réédition de toutes les œuvres de Mouloud Mammeri, la traduction de ses œuvres en tamazight et le doublage du film L’opium et le bâton tiré du roman éponyme de l’écrivain et réalisé par Ahmed Rachedi, présent à la cérémonie de recueillement à la mémoire du défunt écrivain.

Agence

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