Ismas : la situation se dégrade de plus en plus

Après la grève des 21 et 22 janvier derniers, les étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts et du spectacle (Ismas) de Bordj El-Kiffan ont entamé une autre, d’une semaine, le 27 du même mois. Ramzi Naïli, membre de la cellule de crise, a expliqué que cette grève intervient en réponse à la tyrannie du directeur de l'institut et à la sourde oreille faite, depuis plus d'un an, par la tutelle, en l’occurrence le ministère de la Culture. «Lors de la dernière grève observée par les étudiants le 20 janvier 2011, la ministre de la Culture avait promis de prendre en charge nos revendications, mais rien n'a été fait jusqu'à présent», regrette-t-il, s'inquiétant par la même du sort de cinq représentants du bureau des étudiants, convoqués à comparaitre devant la justice, aujourd'hui même. «La direction de l'Ismas accuse ces étudiants d'incitation à la grève et d'autres faits qui n'ont aucun sens», s'insurge Ramzi, en indiquant que l'administration a fermé le restaurant de l'institut depuis la grève. Il ajoute : «Nous avons envoyé une lettre au ministère le 29 février 2012, rappelant à la ministre ses promesses d'appliquer les résultats des quatre ateliers chapeautés par les représentants de son secteur, seulement nous n'avons reçu aucune réponse. La grève est notre seule issue pour faire entendre nos demandes.» Ramzi indique que «notre DEUA ne nous permet pas de continuer nos études. Pis encore, la fonction publique ne le reconnaît même pas». Les ateliers en question concernaient le diplôme et son équivalence, la formation et les programmes, les matériels et les équipements pédagogiques ainsi que la vie culturelle et estudiantine. Dans le communiqué, les étudiants demandent «l'application immédiate des résultats des quatre ateliers» et «l'ouverture d'une enquête approfondie sur la gestion globale de l'institut».
Mohamed El-Ghazi
 

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