Libye : lutte d’influence entre Washington et Moscou

Thomas Shannon. D. R.

Washington ne veut pas se laisser distancer en Libye où l’influence russe commence à se faire ressentir. Après l’annonce, le mois dernier, par le chef d’Africom, le général Thomas D. Waldhausser, que le Pentagone allait maintenir sa présence militaire dans ce pays, le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, Thomas Shannon, prévoir de rencontrer ce vendredi à Rome des responsables italiens pour discuter, notamment, de la situation dans l’ex-Jamahiriya. 

Shannon va aborder avec les autorités italiennes les priorités bilatérales, y compris la Libye et le contre-terrorisme, a précisé le département d’Etat dans un communiqué. La rencontre avec les responsables italiens intervient, alors que les Etats-Unis tentent d’influencer le processus de désignation du successeur de Martin Kobler, le chef de la mission de l’ONU pour la Libye. Foreign Policy, qui cite plusieurs sources diplomatiques, a rapporté que les Etats-Unis avaient échoué à imposer leur candidat, Richard Wilcox, un Germano-Américain pour le poste de chef de la Manul (Mission d’appui des Nations unies en Libye).

La candidature de Wilkox, haut responsable au programme alimentaire mondial, ayant servi sous l’administration Clinton, a été bloquée par la Russie qui a jugé qu’il était très proche des Etats-Unis et de ses alliés occidentaux, selon Foreign Policy. La représentation diplomatique russe à New York aurait exprimé son refus concernant cette candidature avant même que le SG de l’ONU, Antonio Guterres, n’ait présenté une proposition officielle dans ce sens au Conseil de sécurité. 

De son côté, l’Italie a décidé de court-circuiter le groupe des pays voisins de la Libye qui essayent actuellement de réconcilier Tripoli et Tobrouk. A son initiative, des tribus du sud de la Libye ont signé, le 2 avril à Rome, un accord de paix qui prévoit un contrôle des 5 000 kilomètres de frontières du Sud, où agissent les passeurs de migrants. Les négociations étaient jusque-là restées secrètes. Autour de la table : soixante chefs de clans, notamment les chefs de la communauté toubou, de la tribu arabe des Awlad Suleiman et des Touareg, ainsi qu’un représentant du gouvernement libyen d’union nationale basé à Tripoli.

Khider Cherif

Comment (2)

    Ait walou
    6 avril 2017 - 15 h 56 min

    Le surplus va se déverser sur
    Le surplus va se déverser sur l’Algérie, si la lybie deviendra une terre d’affrontements entre Russe et Américains, et peut-être le but de la visite Iranienne à Alger était de prévenir Alger sur ce risque.

    Anonymous
    6 avril 2017 - 12 h 50 min

    L’Algérie doit etre très
    L’Algérie doit etre très prudente, et indépendante des manoeuvres calculées, secrètes, et indirectes
    Dans « les champs de mines libyens » par fractions, et milices libyennes interposées

    L’Algérie frontalière de la Libye doit oeuvrer à rapprocher les seigneurs, et chefs de guerre
    Des diverses fractions libyennes

    La solution pacifique passe par le dialogue responsable, pour une LIBYE DEMOCRATIQUE PARLEMENTAIRE de tout les libyens sans exclusions, et sans marginalisations de personnes, ni de parties

    France (Fezzan au Sud de la Libye cocupé 1942-1952), Italie (1911-1943), U.S.A (1943-1969),
    Grande Bretagne (1943-1969)
    Russie (1969-2011), Chine, Egypte, Soudan, Tchad (le Toubous interposés au sud de la Libye)), Turquie,
    Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Qatar
    Luttent secrètement pour le partage des influences géo-stratégiques, et les richesses libyennes (pétrole,gaz,…)

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