Présidentielle française : la dernière ligne droite se résume à un match à quatre

A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle française, la dernière ligne droite se résume à un match à quatre candidats qui a déjà disqualifié le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon. Les derniers sondages d’opinion sur les intentions de vote réaffirment le maintien des deux favoris du moment, Emmanuel Macron (En Marche !) et Marine Le Pen (Front national), suivis cette fois-ci du tribun Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) et, en quatrième position, l’ex-favori de la présidentielle, François Fillon (Les Républicains). Ce qui a renforcé en quelque sorte le caractère incertain de cette élection qui risque, selon nombre d’observateurs, de créer encore des surprises.

Mais force est de constater, dans cette période d’avant le scrutin du 23 avril, une véritable décomposition politique qui s’illustre par l’effondrement ante-mortem de deux grand partis qui ont fait la France ces 60 dernières années, la droite, représentée par Les Républicains, et le Parti socialiste.

Pour le candidat des Républicains, François Fillon, qui a l’intime conviction d’un vote caché, malgré sa chute de popularité depuis le début de ses déboires dans l’affaire des emplois fictifs en faveur de son épouse et deux de ses enfants, les choses se compliquent de jour en jour et les militants de droite restent perplexes et craignent toujours la déroute de leur parti, alors que l’après-Hollande leur a été favorable, selon des analystes. Ils estiment que malgré ses efforts, François Fillon ne dispose que d’un soutien de façade des généraux de son parti.

Pour le second, Benoît Hamon, même s’il est issu des frondeurs du PS, il commence à comprendre sa douleur en se voyant simple figurant dans cette présidentielle qui se jouera probablement sans lui. Cette situation est expliquée quelque part par le fait qu’il a dit qu’il voterait Mélenchon au deuxième tour.

Par ailleurs, l’ascension fulgurante de Jean-Luc Mélenchon bouscule la hiérarchie établie depuis quelques mois déjà. Selon de nombreux médias français, l’hypothèse Mélenchon, le communiste, séduit les Français qui pourraient devenir «insoumis», à l’image de se mouvement La France insoumise. Mais les places confortables pour le moment sont tenues par Emmanuel Macron, que ces mêmes analystes expliquent sa percée par la traduction d’une volonté de bousculer un ordre politique depuis longtemps établi.

Cependant, tout le monde s’accorde en France que cette situation d’incertitude électorale donnera sans doute naissance, à l’issue de l’élection, à une profonde recomposition, voire une refondation du paysage politique français.

Agence

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