Les boycotteurs des législatives en campagne à Sétif

Sofiane Djilali, président de Jil Jadid. New Press

Après avoir sillonné la wilaya de Béjaïa, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, et celui de l’Union démocratique et sociale (UDS, non agréé), Karim Tabbou, se rendront demain dans la capitale des Hauts-Plateaux pour poursuivre leurs sorties de proximité et explicatives de leur position contre le scrutin du 4 mai prochain.

Ainsi, ces deux personnalités politiques, soutenues par d’autres figures de la société civile, comme Samir Benlarbi, Farid Mokhtari et Saad Bouakba, vont animer des rencontres notamment à El-Eulma, dans la ville de Sétif, avant de se rendre à Bordj Bou-Arréridj. Ceux qui appellent au boycott de ces élections législatives estiment qu’ils ont le droit d’exprimer leur position politique et de ne pas adhérer à un processus électoral qu’ils considèrent comme biaisé et inutile. Pour eux, le pays a besoin d’une thérapie de choc et non pas de maintenir le statu quo actuel.

A Béjaïa, ces boycotteurs ont longuement décortiqué leur vision politique et souligné la nécessité d’aller vers un changement politique profond qui ne peut pas être produit par la voie des urnes «truquées». Soufiane Djilali tout comme Karim Tabbou ont assuré que les garanties réclamées par l’opposition lors du sommet organisé en juin 2014 à Mazafran, sur la côte ouest d’Alger, n’ont pas été assurées. Pour eux, le pouvoir ne veut pas mettre en place une véritable transition politique. Pis encore, il cherche à maintenir l’échec. Karim Tabbou a souligné qu’appeler au boycott, c’est être du côté de la population, qui est, selon lui, «majoritairement acquise au boycott».

Il faut souligner que le gouvernement a vertement attaqué, à travers le ministre de l’Intérieur, ceux qui ont appelé au boycott des élections. Le ministre de la Communication est allé jusqu’à demander aux médias de ne pas donner la parole à ceux qui appellent les Algériens à ne pas aller voter le 4 mai prochain. Mais sur le terrain, ces hommes politiques semblent agir normalement, sans pressions ni intimidations. Du moins, leur sortie à Béjaïa s’est déroulée sans le moindre couac.

Sonia Baker

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