Les Français élisent leurs députés ce dimanche

Les Français iront-ils voter ? D. R.

Les Français sont appelés demain à élire leurs 577 députés avec, en toile de fond, une réelle menace terroriste et le risque d’une abstention record. Le retour du spectre des attentats fait, en effet, craindre le pire, et le désintérêt manifesté pour la campagne électorale qui a fini par laisser présager une participation historiquement basse. 

Pour parer à une éventuelle attaque terroriste qui viendrait perturber le déroulement du scrutin, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, dit avoir reconduit le même dispositif de sécurité que celui des présidentielles. 

Outre les effectifs, 10 000 militaires dont 3 500 rien que pour la région francilienne, engagés dans le cadre de l’opération Sentinelle, 50 000 policiers et gendarmes seront déployés en renfort sur le territoire national, auxquels s’ajoutent des éléments de sociétés privées de sécurité. Les personnels chargés des bureaux de vote doivent, eux, observer une série de consignes strictes, précise-t-on place Beauvau. Le manque d’allant dont ont fait preuve les Français dans l’entre-deux élections, fruit des révélations des nouvelles affaires présumées d’emplois fictifs ou de délits de favoritisme – abstraction faite des nombreux soupçons qui pèsent sur l’antériorité de bon nombre de candidats de La République en marche ! – dans lesquelles se seraient empêtrés des ministres du gouvernement Philippe, François Bayrou, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Richard Fernand, ministre de la Cohésion des territoires, et Marielle de Sarnez, ministre chargée des Affaires, tous les trois sous le coup d’enquêtes préliminaires, plaide pour une désertion des électeurs des bureaux de vote. 

Une situation, si elle se confirmait, entamerait sérieusement la légitimité de la future Assemblée, dont la majorité – aux alentours de 400 députés – qui devrait sortir au terme des deux tours reviendrait, selon les études d’opinion, à la République en Marche ! «vers le parti unique», craignent les adversaires d’Emmanuel Macron.

De Paris, Mrizek Sahraoui 

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