Google célèbre le 81e anniversaire de la romancière algérienne Assia Djebar

Assia Djebar, Académie françaie, Google, Doodle
La dépouille de l'écrivaine algérienne de renom Assia Djebar au Palais de la culture, à Alger. New Press

Le moteur de recherches Google a célébré, ce vendredi, le 81e anniversaire de la naissance de la célèbre romancière algérienne Assia Djebar, décédée le 6 février 2015, en lui dédiant un Doodle spécial représentant le portrait de l’écrivaine et un paysage naturel illustratif d’une de ses œuvres.

Née le 30 juin 1936 à Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalayène, était romancière, poétesse, dramaturge, historienne et scénariste. Elle est la première Algérienne à entrer, en 1955, à l’Ecole normale supérieure où elle étudie l’histoire. Elle suit l’appel à la grève des étudiants algériens, en mai 1956, et rejoint la Tunisie où elle collabore au journal El-Moudjahid, organe central de la Révolution.

Elle publie, à Paris, deux romans, La Soif et Les impatients, enseigne à Rabat puis à Alger. A partir de 1962, elle enchaîne romans, poèmes et essais : Les enfants du nouveau monde, Femmes d’Alger dans leur appartement, Ombre sultane, Rouge l’aube, L’amour, La fantasia.

Engagée contre le déferlement de la terreur dans son pays, elle écrit Le blanc de l’Algérie en 1996. En 2003, son ouvrage La disparition de la langue française est consacré à cette langue imposée puis assumée comme langue d’écriture. A travers Nulle part dans la maison de mon père, son dernier ouvrage, paru en 2007, elle revient sur ses années d’adolescence, décrivant le refus d’une société patriarcale, les interdits qui étouffaient sa vie à l’époque et la liberté dont semblaient jouir ses camarades européennes.

Assia Djebar a reçu, durant son long parcours littéraire, de nombreuses distinctions prestigieuses, dont le prix de la Paix des libraires et éditeurs allemands en 2000. Son nom a été cité plus d’une fois parmi les candidats au prix Nobel.

En 2005, elle devient membre de l’Académie française. Elle a été le premier auteur maghrébin à intégrer cette prestigieuse institution.

Elle est décédée le 6 février 2015 à Paris, à l’âge de 78 ans.

R. M. 

 

Comment (4)

    HANane
    1 juillet 2017 - 0 h 00 min

    et les vrais?????????? MOHAMMED DIB et KATEB YACINE???? EUX C EST VRAI…. ILS NE SAVAIENT PAS SE PLIER EN FAVEUR DU COLON

    Yamina
    30 juin 2017 - 19 h 55 min

    Quinze jour avant avec son élection à l’Académie française elle avait déclaré dans Le Monde qu’elle souffrait toujours de son éducation musulmane et qu’elle connaissait mieux le Maroc que l’Algérie.
    Elle connaissait bien les codes comme beaucoup d’autres pour être accepter dans certaines sphères..

      bird
      1 juillet 2017 - 17 h 14 min

      Elle n’a jamais reçu un seul prix littéraire en Algérie ni aucune distinction ,un prix a été fondé après son décès pour essayer de recupèrer son oeuvre ,elle est morte a Paris et inhumée en France .

    HAMMACHE HASSINA INGÉNIEUR EXPERTE EN CONSTRUCTION
    30 juin 2017 - 19 h 14 min

    HASSINA HAMMACHE INGENIEUR EXPERTE EN CONSTRUCTION
    Elwatan; le Lundi 8 Aout 2005

    Nous vous félicitons de votre élection à l’Académie française, nous vous rassurons, nous ne vous ferons pas le supplice de brandir votre identité de femme ou d’Algérienne ou d’autres platitudes que vous avez sûrement croisées.
    C’est avec joie et méfiance que nous avons accueilli la nouvelle.
    Nous nous sommes invités à votre joie, car nous faisons partie de vous.
    Nous, celles et ceux qui faisons partie du monde imaginaire de vos œuvres ; nous, celles et ceux qui faisons partie de la réalité de votre monde formé et déformé par la force et la contrainte, loué et maudit par la performance et des illusions. Oui avec méfiance, mais nous gardons espoir et confiance, car nous avons trop souffert des nôtres qui reprennent en maître les clichés exotiques et les opinions racistes. Ce que le monde entretient de nous, de nos femmes, de nos hommes, de notre façon d’être et de devenir.
    Nous ne nous sommes pas trompés, vous n’êtes pas une favorite dans son harem ! Pas une promise dans son hammam ! Pas une indigène culte encore moins une exaltée suicidaire.
    Vous êtes nous qui avons droit à un autre regard de l’altérité.
    Nous comptons sur vous pour participer au bourgeonnement d’une intelligentsia franco-algérienne libérée des a priori et des concomitances, une intelligentsia qui puisse accompagner les rapports et la mémoire de deux pays sur la base de vérité d’équité et de liberté, donc d’humanité.

    Hassina Hammache
    – Ingénieur expert

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.