Royaume-Uni : cinq attentats terroristes déjoués les dernières semaines

La commissaire de police Cressida Dick
La commissaire de police Cressida Dick avec le Premier ministre Theresa May. D. R.

Cinq attentats terroristes ont été déjoués au Royaume-Uni au cours des dernières semaines, quelques minutes avant d’être exécutés, a indiqué vendredi la police britannique.

La commissaire de police Cressida Dick a déclaré à la Radio LBC qu’«un grand nombre» d’attentats terroristes ont été déjoués au Royaume-Uni ces dernières années, dont cinq qui étaient sur le point d’être exécutés ces dernières semaines.

A rappeler que quatre attentats ont eu lieu au Royaume-Uni en 2017 faisant plusieurs dizaines de victimes. Trois ont été perpétrés dans la capitale Londres, devant le Parlement de Westminster le 22 mars, à London Bridge le 3 juin et à Finsbury Park le 19 juin. Le quatrième attentat a eu lieu à Manchester le 22 mai.

Mme Dick, qui était auparavant la tête de la section contre le terrorisme de la police, a précisé qu’un grand nombre de personnes, parmi eux beaucoup adolescents, ont été arrêtées dans des opérations «réussies» de lutte contre le terrorisme.

Elle a ajouté, par ailleurs, que la police a arrêté plusieurs centaines de «personnes radicalisées qui répandent la haine ou soutiennent le terrorisme avec l’intention de mener un attentat terroriste».

L’intention de commettre un attentat est un crime dans le droit britannique.

La commissaire, qui a plaidé pour un financement supplémentaire de la police à même de lui permettre de mener à bien sa mission, a déclaré que les policiers s’appuyaient sur les renseignements fournis par les communautés locales pour identifier les suspects.

Elle a appelé la population à soutenir davantage la lutte antiterroriste en contribuant avec tous les renseignements susceptibles d’aider la police à identifier toute personne violente ou extrémiste, rappelant les «horribles» attentats des derniers mois.

Pour rappel, la police avait indiqué en mai dernier qu’au moins 3 000 personnes jugées comme étant de «violents extrémistes» représentant une menace potentielle contre la sécurité, dont 500 «actifs», sont sous surveillance des forces antiterroristes.

Plus de la moitié des «extrémistes violents» qui sont sous surveillance résident à Londres, notamment à l’est et l’ouest, les autres dans le sud-est, à West Midlands et à Manchester. La plupart sont nés et ont grandi au Royaume-Uni et ont fait l’école britannique.

A noter que le Royaume-Uni a renforcé sa sécurité après l’attaque de Westminster et davantage après celle de London Bridge. Plus de policiers armés sont visibles dans les rues, les stations de métro et les endroits à grande affluence de la population.

Depuis les attentats de Paris de novembre 2015, Londres a également formé plus de policiers à l’intervention rapide dans la lutte contre le terrorisme.

La menace terroriste au Royaume-Uni est au niveau «grave», ce qui signifie qu’un attentat est «fort probable». Il avait été porté à son niveau maximum, «critique», après l’attentat de Manchester qui a fait 22 morts et 116 blessés.

R. I.

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.