Appel au dialogue lancé par Tebboune : le niet du FFS

Abdelmalek Bouchafa. New Press
Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire du FFS. New Press

Le conseil national du Front des forces socialistes (FFS) a fustigé l’appel au dialogue lancé par le gouvernement pour faire face à la crise financière. «A travers son dernier appel au dialogue, le pouvoir cherche en réalité à Impliquer les acteurs politiques et sociaux dans son programme d’austérité et de remise en cause des acquis sociaux», a écrit, le 14 juillet, le parti d’Aït Ahmed dans la déclaration sanctionnant la réunion de son conseil national.

Le premier parti de l’opposition, «instruit des vaines et multiples tentatives de ce régime pour se pérenniser en initiant de soi-disant dialogues avec les acteurs politiques, économiques et sociaux, sait que ce régime n’a qu’un seul objectif : maintenir le statu quo politique et gagner du temps», lit-on encore dans la même déclaration.

Le conseil national du FFS s’est dit persuadé que «le pseudo dialogue du pouvoir ne vise en fin de compte qu’à faire valider son bilan et les mesures impopulaires, déjà prises». «A travers son projet de reconstruction du Consensus national « se propose de changer le système dans ses fondements et dans son fonctionnement sur une base démocratique», lit-on encore. Par conséquent, le conseil national considère que participer à ce pseudo dialogue «servirait de caution et de faire-valoir au régime» et appelle le peuple «à la vigilance face un régime en fin de cycle qui n’a pas épuisé toutes ses manœuvres politiciennes pour se maintenir».

En outre, l’appel au dialogue vise à «pervertir la noble initiative de reconstruction du consensus national, inspirée par feu notre président Hocine Aït Ahmed, visant à refonder l’Etat sur la base du droit et des principes démocratiques», rappelle le FFS. Et d’ajouter que «cette tentative d’appropriation n’a qu’une seule finalité : dénaturer notre initiative pour la vider de son sens en réduisant la crise à sa dimension financière et sa solution à des mesures d’ordre économique, alors que chacun sait que le règlement définitif de la crise est fondamentalement politique».

Pour le FFS, il faut «un véritable dialogue ouvert et transparent pour le règlement de la crise multidimensionnelle qui paralyse le pays»

Sur un autre registre, le FFS s’est dit «profondément préoccupé par l’incapacité des autorités à prendre en charge les récents feux de forêt qui ont déjà causé des pertes humaines et matérielles considérables».

Aussi, le FFS dénonce «l’instrumentalisation et l’exploitation politicienne de la détresse des migrants» et «réaffirme son attachement aux valeurs du peuple algérien de solidarité et d’hospitalité avec tous les peuples opprimés et persécutés, et qui ne sont nullement incompatibles avec les exigences de sécurité nationale».

Enfin, le FFS rappelle que son objectif est de «construire une alternative démocratique au système actuel, avec toutes les forces politiques et sociales représentatives et autonomes».

Ramdane Yacine

Comment (10)

    mzoughene
    16 juillet 2017 - 22 h 07 min

    UN WALI QUI DEGOMME UN MAIRE ELU EST UNE ABSURDITE ! ET C EST LE MAIRE QUI DOIT TROUVER DES IDES OU GERER CERTAINES INTIATIVES ECONOMIQUES ;le wali est la pour faire rentrer dans le rang tout maire (anarchiste) : maintenant ils vont instaler les nouveaux SG (promotion ) et qui vont executer la sale besogne des prochaines fraudes !

      MELLO
      17 juillet 2017 - 16 h 15 min

      Oui, ces maires élus par ce peuple, un peuple qui ne dit rien , qui ne revendique rien , un peuple qui bouche ses oreilles et cache ses yeux lorsque l’un de ses représentants est biffé par un commis de l’Etat, que reste il de ce peuple ? Et pour clore mon réponse, je pose cette question: qui a réellement peur du changement en Algérie? Et qui cherche l’embrasement au nom de la liberté, de la démocratie et du changement?

    mzoughene
    16 juillet 2017 - 19 h 11 min

    Quel hypocrite ? vous avez deja cautionner le pouvoir en participant aux legislatifs et vous vous est humiler et le FFS avec ; le peuple est plus lucide plus pragmatique que vous il a boycotte les legislatiffs 90/00 ! la raclee totale pour tous les participants.Il faut suivre le peuple pas le contraire; le peuple veut vous coller la situation sociale desastreuse du peuple algerien et l affaire des refugiers qui se sent instales dans toutes les communes d algerie! voila le piege pour vous discrediter encore plus : FRAUDE pour FRAUDE vous n avez qu a laisse le FLN et LE RND prendre les apc seul et sans vote au moin on economise un peut d argent par ces temps de crise………..!

    Tarik ou Chemin
    16 juillet 2017 - 16 h 23 min

    @MELLO 16 juillet 2017 – 13 h 56 min , ok avec ta « philosophie politique » qui consiste à dire que c’est la participation active et massive aux élections qui va nous permettre de changer les choses, de provoquer le changement ou même de battre le pouvoir. Mais tu ne nous dis pas qu’il y a plusieurs conditions à ce que cette méthode soit crédible. Je t’en cite quelques unes rapidement , et c’est un minima pour demander au peuple de participer aux élections dans notre pays, quand on sait aussi que la question de la démocratie, de la gouvernance et de la séparation des pouvoirs est loin d’être une réalité chez nous !

    1/-La composition de Haute instance Indépendante de Surveillance des élections donne toutes les prérogatives au Président de la république pour désigner la composition de cette instance et çà ce n’est pas normale. Cette instance devrait être composée de personnalités indépendantes, intègres, connues pour leur culture intellectuelle, leur intégrité, leurs compétences techniques en matière d’organisation des élections et pour leur patriotisme, mais tu sais que ce n’est pas le cas.
    2/- Le fichier électoral est truqué et incomplet car non réactualisé au moment voulu. Il n’est pas réactualisé à la date de l’élection et en plus il n’est pas distribué aux partis politiques par circonscription électorale pour permettre la vérification de la liste des électeurs.
    3/- La question de la participation des corps constitués (gendarmerie, armée, police, pompiers etc.. etc..) n’a jamais été tranchée pour trouver un consensus entre les partis politiques et la société sur cette question ! Les corps constitués votent deux fois , une fois dans la circonscription électorale de leur casernes et une fois dans leur lieu d’habitation ou de naissance! Et comme tu sais que ces corps votent obligatoirement pour le pouvoir (sinon c’est le cachot), les répercutions sur les résultats au profit du pouvoir sont évidents.
    4/- L’administration aux bottes du pouvoir ne devrait pas être seule à organiser les bureaux de vote.
    5/- La gestion des urnes au moment du dépouillement ne doit pas être confiée à l’administration seulement (Ministère de l’Intérieur, wilaya, daira etc…) .
    6/-Toutes les copies des Procès verbaux de dépouillement signés par qui de droit doivent être distribués aux partis politiques participants à ces élections au même moment que leur transmission au QG du Ministère de l’Intérieur. Les services informatiques chargé de la consolidations des résultats ne doit pas être sous la seule responsabilité et le seul contrôle du pouvoir (Ministère de l’Intérieur)
    7-6/- etc… etc…

    Je peux te développer encore et encore les raisons qui font que la participation aux élections n’est pas une solution ou la panacée dans notre pays sans faire attention à tous çà. Moi je te fourgue en vrac les raisons mais je te conseille vivement de lire le rapport final sur les réserves établi par la mission de l’Union Européenne qui a assisté aux dernières élections et encore cette mission n’a pas voulu allé trop loin et a été un peu gentil avec le pouvoir algérien ! Ce rapport est disponible sur Internet.

      MELLO
      16 juillet 2017 - 17 h 19 min

      Ok, mon cher ami, toute la technique d’organisation des élections relèvent exclusivement du pouvoir. Ok pour la commission de surveillance des élections qui est du seul ressort du président. Ok , Ok …
      On se souvient tous de ces élections des années 90, le peuple algérien a-t-il été à la hauteur du rendez-vous avec l’histoire ? Alors qu’il fallait construire une alternative crédible au parti unique, les Algériens ne pensaient qu’à sanctionner le régime. Résultat des courses , le FIS est sorti vainqueur. Et si le FIS avait pris le pouvoir, l’Algérie aurait régressé sur tous les plans.
      Malheureusement, bien que le bilan soit catastrophique, le régime se maintient sans anicroche. Bien évidemment, cette pérennité s’explique, entre autres, par la démission-désaffection du peuple. Malgré l’autosatisfaction des boycotteurs des législatives de mai 2017, force est de reconnaître que les peuples réellement engagés peuvent porter au pouvoir, cas de la France, un jeune président de 39 ans à la tête de la cinquième puissance économique mondiale. Chez nous,
      dans cette dynamique de reconstruction du consensus national, l’édification devra se poursuivre en maintenant , justement, les institutions. Hélas, confondant sciemment institutions et régime, certains tombent dans le panneau. Bien que le régime donne cette impression dans ses discours, cette confusion n’est entretenue qu’en leurrant les citoyens. Et c’est cet état de fait que récuse le FFS. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet de consensus national définirait le rôle entre les institutions et le personnel dirigeant.

      mzoughene
      16 juillet 2017 - 19 h 18 min

      LES ENARQUES DE L ADMINISTRATION (wali chef de daira sg ;;;; etc C EST EUX QUI LES EXECUTANTS DE LA FRAUDE . LE RESTE C EST DE LA DIVERSION §

        MELLO
        16 juillet 2017 - 20 h 54 min

        Un sujet qui mérite études et réflexion sur tous ces commis de l’Etat qui polluent le paysage administratif et social de notre pays. Je ne comprends pas l’existence d’un Wali , quand on sait qu’il y a un PAPW qui est élu. De même que je ne comprends pas l’existence d’un chef de Daira pour lequel des prérogatives ont enlevées ( permis- carte grise-carte d’identité …) . La proposition du FFS d’aller vers un consensus c’est justement la refondation de la république. Le processus électoral sera revu entièrement en accord avec toutes les parties constituant le paysage politique.

    Tataouine Les Bains
    16 juillet 2017 - 13 h 07 min

    Ouf enfin une déclaration politique claire et nette du FFS depuis la mort de Da El Hocine ! Il était temps !! Mais je pense qu’il est déjà trop tard comme dit la chanson ! En effet, beaucoup de citoyens avait conseillé aux partis politiques dit d’opposition (PT, FFS, RCD, MSP, etc… etc… ) de ne pas participer aux précédentes élections législatives pour ne pas crédibiliser le pouvoir et pour ne pas l’encourager à maintenir le statu quo politique. Mais hélas, ces « opposants » eux-aussi n’ont pas voulu écouter le peuple, et ils y ont quand même participé à ces élections bidons où les résultats étaient connus d’avance. De plus, ce qui est plus grave encore, ils y ont participé sans poser au pouvoir en place aucunes conditions ou réserves préalables sur l’organisation de ses élections. Ils y ont participé la tête baissée et la queue entre les jambes ! Eh bien ya les « durs d’oreilles », dansez maintenant comme dit la fable de la Fontaine dans « la cigale et la fourmi » !!!!

      MELLO
      16 juillet 2017 - 13 h 56 min

      Trois mois après la tenue des élections législatives, il faudrait évaluer le scrutin sans fard ni acrimonie. Bien que les commentateurs se focalisent uniquement sur les chiffres, il n’en reste pas moins que tous les participants ne sont pas à mettre dans le même sac. On ne peut pas non plus présenter le scrutin du 4 mai comme un moment décisif dans la vie politique nationale. Sans vouloir critiquer les abstentionnistes –le boycott est un droit –, tout le monde sait que si les citoyens boudent les urnes, il suffira alors au régime de mobiliser sa clientèle pour remporter haut la main les élections.
      En tout cas, le résultat étant ce qu’il est, le seul grand perdant est avant tout le pays. Toutefois, bien que le processus électoral soit discrédité depuis janvier 1992, n’est-il pas temps que les Algériens renouent enfin avec le processus électoral ? De toute évidence, si les Algériens considèrent que les élections sont celles du régime, cela signifie qu’ils abandonnent uniment le pays et ses institutions à cette mafia. En revanche, s’ils considèrent que l’équipe dirigeante n’organise les élections que pour permettre la désignation des élus, à ce moment-là, le peuple algérien devra reprendre ce qui lui revient de droit : la possibilité d’octroyer le mandat aux élus qu’il aura à élire. Ainsi, face à la volonté du régime de dépolitiser la société, le parti fondé par Hocine Ait Ahmed a essayé, lors de cette campagne, de politiser les débats en vue de sensibiliser les Algériens sur l’impérieuse nécessité de mettre fin au statu quo.

    MELLO
    16 juillet 2017 - 11 h 42 min

    Le FFS reste un parti à principes. Il anticipe sur ce dialogue voulu par le pouvoir, un dialogue que le pouvoir voudrait pour impliquer toutes les forces politiques dans sa démarche unilatérale. «Dialogue », « consensus sur les grandes questions nationales », «souveraineté », « menaces externes »…. Abdelmadjid Tebboune a fait la «totale» durant son intervention au Conseil de la Nation. Cet appel au dialogue très vague est assorti d’emblée par une limite : le gouvernement n’entrera pas dans des «débats stériles ». C’est une question politique grave et elle n’a rien de «stérile». Ce qui est stérile est le déni de la part de ceux qui détiennent les leviers du pouvoir que la permanence d’un système où la prébende doublée de l’incompétence règnent en maître constitue une réelle menace pour le pays et la Nation. Les mots sont importants. Quand on parle de «consensus » – c’est le cas pour le FFS – ce n’est pas pour cogérer les crises provoquées par le régime mais pour résoudre les problèmes graves du pays. Or, le constat est établi depuis longtemps que le régime fabrique la crise, détruit les valeurs matérielles (par la corruption, la gabegie et un niveau abyssal d’incompétence) et aussi les valeurs morales. Il y a bien urgence nationale absolue à aller vers un consensus national qui ouvre de nouveaux horizons aux Algériens dans le cadre d’un Etat de droit. Le problème est qu’une fois de plus le régime fait un usage purement manœuvrier des mots pour que rien ne change. Le FFS sait que le peuple n’est pas dupe de cette réalité mais l’appelle à la vigilance face un régime en fin de cycle qui n’a pas épuisé toutes ses manœuvres politiciennes pour se maintenir.

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