Le RCD dénonce la politique d’improvisation du gouvernement

Mohcine Belabbas RCD
Mohcine Belabbas, président du RCD. New Press

Le tour de vis sur les importations pénalise lourdement le consommateur et en particulier les petites bourses, relève le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui dénonce l’improvisation du gouvernement.

Dans un communiqué sanctionnant la réunion du secrétariat national, le parti de Mohcine Belabbès fait état de «hausses de prix vertigineuses induites aussi par des interdictions d’importation de produits qui paralysent de nombreuses unités de production pénalisent en premier lieu les petites bourses». Pour cette formation, «les décisions prises dans l’urgence perpétuent la politique d’improvisation sans soulager significativement les déficits». Le RCD avertit dans ce sillage sur les conséquences à court et moyen termes d’une politique qui consiste à abandonner toute ambition de développement et mettre en difficulté les PME/PMI dans le seul but de présenter de moins mauvais bilans comptables.

Le RCD évoque également les graves pénuries d’eau potable dont souffrent plusieurs localités et régions du pays. «Ces pénuries d’eau potable qui touchent de nombreuses localités révèlent, une fois de plus, les limites de la promotion d’une politique de l’offre dans un pays où le stress hydrique inhérent à sa situation géographique aurait dû dicter une gestion vigoureuse de la demande», dénonce ce parti, qui pointe d’un doigt accusateur «la gestion du court terme et le populisme qui ont pris le pas sur une vision d’une gestion durable d’une ressource vitale et stratégique».

Le RCD affirme que la faillite des politiques publiques est manifeste dans de nombreux domaines, «c’est le cas avec les incendies qui ont détruit des milliers d’hectares dans le nord du pays». L’exécutif du RCD salue la mobilisation et la solidarité citoyennes sans lesquelles les dégâts auront été plus lourds. En effet, dans leur immense majorité, «les points d’éclosion sont les mêmes sans que les politiques de prévention n’évoluent», assure cette formation, qui dit veiller sur «les indemnisations annoncées par les pouvoirs publics afin qu’elles ne soient pas des promesses sans lendemain».

Le RCD énumère d’autres défaillances institutionnelles, dont «la question des migrants subsahariens qui n’est pas seulement une illustration». «L’ampleur du laisser-aller suggère que des parties au pouvoir ont délibérément poussé ces populations à se disperser dans toutes les villes du nord du pays pour susciter un sentiment de rejet au moment où il fallait les regrouper, les prendre en charge dans des lieux décents et les traiter comme des réfugiés», relève ce parti, qui accuse de hauts responsables de l’Etat d’avoir exploité ce drame humain à des fins électoralistes «en perspective des échéances à venir est manifeste». «Cette stratégie macabre doit être combattue et une enquête doit être diligentée pour situer les responsabilités», insiste le RCD, qui critique indirectement Ahmed Ouyahia pour avoir été le premier à qualifier les migrants subsahariens de vecteurs de fléaux tels que le crime et le trafic de drogue.

Hani Abdi

Comment (5)

    y en a marre
    30 juillet 2017 - 5 h 52 min

    voilà qu’ils deviennent une ONG
    Ces clandestins c’est un véritable fleau qui prend de plus en plus d’ampleur

    Anonyme
    29 juillet 2017 - 21 h 20 min

    Pour une fois qu’Ouyahia ne fait pas de politique politicienne et dit quelque chose de sensé pourquoi lui tombez vous dessus à bras raccourcis ?
    Vous qui faites de la politique, pourquoi vous n’apprenez pas à ces migrants (qui ne sont pas des demandeurs d’asile politique) à pêcher le poisson, plutôt que de le manger gracieusement offert par ceux qui l’ont pêché, cuisiné et cuit ?
    Les migrants qui ont envahi le nord du pays viennent essentiellement de 2 pays immenses ( plus de 1 million deux cent mille kilomètres carrés chacun, très faiblement peuplés, et traversés tous les 2 par le 3e plus long fleuve d’Afrique).
    Ces migrants jeunes pour la plupart peuvent développer une agriculture et un élevage de bétail tels qu’ils peuvent s’autosuffire et exporter vers d’autres pays.
    Ils ont aussi des ressources naturelles importantes qu’ils peuvent exploiter, et l’Algérie généreuse comme toujours pourra leur apporter toute l’assistance technique qu’ils voudront.
    Allez les gars retroussez vous les manches et construisez vos pays. C’est la seule recette qui vaille, les Asiatiques l’ont expérimentée avec succès, nous aussi. Aidez vous et Dieu vous aidera.

    Amir
    29 juillet 2017 - 18 h 22 min

    Avec tous les problèmes de chômage, de diminution drastique des ressources pétrolières, de prédation et de corruption, vous voudrez encore accabler le pays avec ce fléau de l’immigration. Les ressortissants algériens sont refoulés partout ailleurs, pourquoi voulez que notre pays supporte à lui seul la misère du monde.

    smail
    29 juillet 2017 - 16 h 55 min

    Du bla bla bla comme d habitude……rien de concret…

    Mohammed
    29 juillet 2017 - 15 h 57 min

    M. Belabes les migrants illégaux qui ont envahi le nord du pays ne sont pas des réfugiés politiques et n’ouvrent donc droit qu’à un seul droit : la reconduite illico presto dans leur pays d’origine.
    L’Algérie culpabilisée (alors qu’elle ne devrait pas l’être) n’a pas su réagir à cette migration illégale de grande ampleur.
    L’Algérie n’est pas l’Allemagne, elle n’a même pas les moyens de caser ses propres ressortissants, alors comment voulez vous qu’elle dresse des camps à coups de centaines de millions de dollars à ces centaines de milliers de migrants qui sont entrés par effraction dans notre pays.

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