Changement au FFS : Bouchafa remplacé par Hadj Mohamed Djilani
L’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) débarque Abdelmalek Bouchafa de son poste de premier secrétaire. Il est remplacé par le secrétaire national chargé de la société civile, Hadj Mohamed Djilani. Un inconnu du paysage politico-médiatique national. Tout comme son prédécesseur.
Ce changement était dans l’air depuis l’annonce des résultats des dernières élections législatives, nous affirme une source interne au parti. Lors de ces élections, ajoute notre source, Abdelmalek Bouchafa, tête de liste du parti à Constantine, avait échoué à décrocher un siège à l’APN. La faible mobilisation des électeurs dans cette wilaya était intimement liée à la personnalité d’Abdelmalek Bouchafa, enseignant d’arabe peu connu sur le terrain politique même à Constantine. Cela même si, globalement, le plus vieux parti de l’opposition a perdu plus de la moitié de ses sièges à l’APN par rapport aux résultats qu’il avait obtenus en 2012.
Bien qu’également peu connu du grand public, le remplaçant d’Abdelmalek Bouchafa est présent dans le mouvement syndical et actif dans ce qui est appelé la société civile. Né à Aïn Defla en 1966, Mohamed Hadj Djilani est cadre de la santé publique. Selon la biographie de son parti, il a rejoint le FFS en 2006. Membre du conseil national depuis 2007, Mohamed Hadji Djilani a été élu en 2012 premier secrétaire de la fédération d’Aïn Defla et contribue à la structuration et au développement du parti dans la région ouest. En 2016, il est nommé secrétaire national chargé des relations militantes, puis secrétaire national chargé du pôle société civile.
L’instance présidentielle assure que ce changement est effectué conformément à l’article 50 des statuts du parti et aux compétences qui lui sont dévolues. C’est une décision qui est prise, assure-t-elle, dans l’esprit d’alternance, de collégialité et de rotation des cadres dirigeants du parti. Dans un communiqué rendu public, l’instance présidentielle estime que «devant la crise multidimensionnelle qui paralyse le pays, nous sommes aujourd’hui plus que jamais convaincus qu’une politique de remobilisation démocratique et pacifique de la population et du sens de l’engagement est nécessaire». «Il en va du devenir de notre nation, de la cohésion de notre société et de la poursuite du projet libérateur entamé par le mouvement national et toujours inachevé malgré la libération du pays», ajoute ce parti.
«Le choix stratégique du FFS en faveur de l’action citoyenne partisane, syndicale et associative comme mode de mobilisation de la société oriente naturellement son redéploiement sur l’ensemble du territoire national», affirme l’instance présidentielle. Le plus vieux parti de l’opposition dit aspirer par la mobilisation de ses militantes et militants à «redonner l’espoir aux Algériennes et aux Algériens et leur permettre d’envisager l’avenir avec plus d’optimisme». Le FFS appelle les militants et les citoyens à poursuivre leur effort pour «réhabiliter le politique et imposer le changement par la reconstruction du consensus national et populaire».
Hani Abdi
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