Tunisie : vers le report des élections municipales

élections municipales
Rached Ghannouchi. D. R.

En Tunisie, le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé ce dimanche que les premières élections municipales de l’après-révolution, prévues le 17 décembre, allaient être reportées, «probablement» à mars 2018. «Nous n’étions pas favorables au report des élections municipales, mais il y a des raisons objectives qui mènent à ce report», a-t-il déclaré sur la radio privée tunisienne Shems FM. L’Instance chargée de ces élections, l’Isie, doit annoncer demain, lundi, une nouvelle date, «probablement mars 2018», a-t-il ajouté.

Aucune confirmation officielle n’a, pour l’heure, pu être obtenue. Allié au sein du gouvernement à Nidaa Tounès, Ennahdha est toutefois régulièrement associé à ce type de décisions. Considéré par les observateurs comme la seule formation réellement préparée à la tenue imminente des municipales, le mouvement islamiste était jusqu’ici perçu comme attaché au maintien de la date du 17 décembre.

En septembre, huit partis tunisiens avaient, au contraire, appelé à un report, évoquant l’état d’impréparation du scrutin. Le patron d’Afek Tounes (majorité), Yassine Brahim, avait notamment évoqué les «doutes» de son parti «sur la capacité de l’Isie à organiser ces élections dans des conditions les plus favorables». Le travail de l’instance électorale a notamment été marqué par la démission fracassante en mai de son président, Chafik Sarsar, une personnalité respectée ayant mené à bien les élections de 2014. M. Sarsar et deux autres membres de l’Isie avaient laissé entendre qu’il ne pouvait plus travailler de manière «transparente» et «impartiale».

R. I.

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