Importations : entrée en vigueur dimanche d’une nouvelle instruction de la Banque d’Algérie

Loukal instruction
Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque d'Algérie. New Press

Une instruction de la Banque d’Algérie fixant les nouvelles conditions de domiciliation des opérations d’importation des biens destinés à la revente en l’état entrera en vigueur dimanche 21 octobre en cours, ont annoncé des responsables de la Banque d’Algérie.

Cette instruction de la Banque centrale, qui sera transmise dimanche aux banques, «vise à réguler les étapes devant présider l’acte d’importation de biens destinés à la revente en l’état, son financement et les conditions de sa réalisation, jusqu’au règlement final», expliquent-ils. Ces nouvelles dispositions rendent, désormais, obligatoire la domiciliation de toutes les importations relevant de la revente en l’état, et ce, préalablement à toute expédition des marchandises à destination du territoire douanier algérien.

Il sera aussi exigé de constituer une provision financière préalable, couvrant 120% du montant de l’importation, au moment de la domiciliation, devant intervenir au moins 30 jours avant l’expédition des marchandises, note cette nouvelle instruction. Cette provision est à constituer auprès de la banque domiciliataire sous forme de dépôts et/ou par affectation sur les lignes de crédit dûment ouvertes, par les banques, au profit de leur clientèle.

A travers ce nouveau dispositif, expliquent les mêmes responsables, il s’agit de «rendre plus efficient et opérationnel l’ensemble des mesures édictées en matière d’encadrement du commerce extérieur». De surcroît, ces nouvelles exigences visent à «réhabiliter l’acte de domiciliation en tant qu’instrument de mise en force du contrat d’achat ou de la commande» et à «mettre en adéquation l’allocation des ressources nécessaires, en matière de change, aux opérations d’importations», précisent-ils.

Ces mesures entrent dans le cadre d’un règlement approuvé en fin septembre dernier par le Conseil de la monnaie et du crédit pour l’aménagement du règlement de février 2007 se rapportant aux règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et aux comptes devises. L’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions intervient quelques jours après que le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, avait tenu une rencontre avec les représentants de la place bancaire et financière, durant laquelle il les a informés essentiellement de l’instauration prochaine de ce mécanisme de régulation des opérations de commerce extérieur relevant de la revente en l’état.

Loukal considère, en effet, que la nécessité de contacts directs, notamment en contexte de persistance du choc externe, «est plus que jamais de mise pour permettre un enrichissement partagé et bénéfique sur les moyens à mettre en œuvre dans la recherche permanente de la stabilité de la place bancaire et financière». Pour rappel, les réserves de change de l’Algérie pourraient reculer à 97 milliards de dollars à fin décembre 2017, selon les prévisions annoncées récemment par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya.

Ce matelas de devises était à 105,8 milliards de dollars à fin juillet 2017 puis à 103 milliards de dollars à fin août 2017, contre 114,1 milliards de dollars à fin 2016 et 144,1 milliards de dollars à fin 2015. Les importations algériennes connaissent une baisse mais à un faible rythme : elles sont passées à 46,72 milliards de dollars en 2016 contre 51,7 milliards de dollars en 2015 (-9,62%). Sur les 8 premiers mois de 2017, elles se sont chiffrées à 30,84 milliards de dollars contre 31,65 milliards de dollars sur la même période de 2016 (-2,6%). Selon les pronostics du ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, la facture globale des importations devrait osciller, à fin 2017, entre 40 et 41 milliards de dollars.

R. E.

Comment (2)

    Momo l’indigène
    21 octobre 2017 - 18 h 01 min

    Bonjours à toutes mes sœurs ALGÉRIENNES et mes frères ALGÉRIENS.
    R E V E I L L E Z V O U S .
    Je m’adresse au ministre des finances.
    Comment se fait-il qu’il y a une banque marocaine à Montréal depuis 1988 , mais que se passe-t-il ,sommes nous pas capable ou sommes nous des bons à rien .
    Vous devez installer des banques ALGÉRIENNES dans toutes les capitales du monde entier , je serais le premier à ouvrir un compte dans notre institution bancaire . Mais attention à la corruption.
    FAITES VITE MES AMIS.

    elhadj
    21 octobre 2017 - 17 h 06 min

    enfin une mesure bienvenue pour tenter d assainir et de maîtriser la situation de ce genre d importation qui dans le passe a permis par le tour de passe et passe et compte a découvert de domiciliation parfois couverte par la banque de constituer des capitaux a des multitudes d importateurs de produits ou d articles en concurrence avec ceux produits localement.En principe le règlement du fournisseur ne devra être effectif qu après versification méticuleuse de la qualité du produit importe et la régularité de sa facturation.A ce titre le rôle des attaches commerciaux auprès des ambassades est essentiel pour la collecte et la communication des renseignements spécifiques aux services concernés pour démasquer toute fraude éventuelle et préserver les interets du pays et la sante des citoyens.

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