Hausse des investissements enregistrés sur les 9 premiers mois de 2017

Mansouri investissements
Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'Andi. D. R.

Plus de 1 450 milliards de dinars d’investissements ont été enregistrés durant les neuf premiers mois de 2017 auprès de l’Agence nationale de développement des investissements (Andi), a indiqué le Directeur général de cette agence, Abdelkrim Mansouri, dans un entretien accordé à l’APS.

Ainsi, un total de 1 455,56 milliards de dinars (mds DA) d’investissements nationaux et étrangers ont été enregistrés entre janvier et fin septembre 2017, contre 1 214,3 mds DA sur la même période de 2016, soit une hausse de 20%. Ce montant correspond à l’enregistrement de 3 972 projets sur les 9 premiers mois de 2017 contre 5 054 projets sur la même période de 2016, soit une baisse de l’ordre de 21% en termes de nombre de projets.

A ce propos, Mansouri observe que cette hausse du montant des investissements et la baisse du nombre des projets déclarés démontrent une amélioration en termes de qualité des investissements enregistrés dans la mesure où l’élan vers l’investissement en Algérie s’accentue de plus en plus vers des secteurs porteurs et à intérêt national. Quant au nombre d’emplois prévus, ils sont de l’ordre de 129 661 postes de travail, contre 111 290 emplois sur la même période de 2016, soit une hausse de l’ordre de 17%.

Selon le même responsable, les investissements ainsi déclarés sont non seulement de meilleur qualité mais sont également en cohérence avec l’un des principaux objectifs de la loi sur la promotion de l’investissement qui encourage l’acte d’entreprendre en fonction des objectifs de développement du pays. Ainsi, ce sont les secteurs prioritaires qui revêtent une importance particulière pour l’économie nationale (agriculture, industrie et tourisme essentiellement) qui attirent le plus d’investissements.

«Nous avons, certes, besoin d’investissements dans tous les secteurs. Mais nous avons particulièrement besoin de projets qui sont en cohérence avec la politique algérienne d’investissements, laquelle va dans le sens de la diversification des exportations, de la réduction des importations et de la valorisation de la matière première existante en Algérie», soutient-il.

Avec l’élargissement de la liste des activités exclues des avantages octroyés par l’Etat dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement, les investisseurs nationaux et étrangers s’orientent de plus en plus vers des projets consistants en termes de valeur ajoutée et de création d’emplois, observe le même responsable. Le directeur général de l’Andi cite, entre autres, l’exemple d’un projet de production textile né d’un partenariat entre une entreprise publique algérienne et des opérateurs turcs qui va créer 25 000 emplois.

Sur ce point, il constate qu’en termes de valeur des investissements étrangers en Algérie déclarés entre janvier et septembre de l’année en cours, la Turquie se trouve à la tête du peloton. Par secteur d’activité, les investissements industriels nationaux et mixtes déclarés ont totalise, à eux seuls, près de 62% des montants des projets globaux inscrits entre janvier et septembre 2017 avec une valeur totale de 898,2 mds DA correspondant à 1 926 projets (48,5% de la totalité des projets) pour la création de 81 678 emplois (63%).

Plus d’une centaine de projets mixtes enregistrés sur les 9 premiers mois

Sur l’ensemble des investissements déclarés de janvier à septembre 2017, 3 863 projets sont initiés par des nationaux, soit 97% de la totalité du nombre de projets inscrits, d’un montant de près de 1 193 mds DA susceptibles de créer 115 685 emplois.

Parmi ces projets, 550 concernent des grands projets d’un montant égal ou supérieur à 500 millions de dinars/projet, pour un montant global de 1 113,74 mds DA, avec la création de 65 693 emplois. D’autre part, 109 projets d’investissements ont été déclarés dans le cadre de partenariats entre entités nationales et des partenaires étrangers pour un montant total de près de 263 mds DA pour 13 976 emplois. Pour ces 109 projets mixtes, Mansouri signale qu’ils portent notamment sur le secteur automobile et les pièces de rechange, la sidérurgie et le ciment.

Abordant les nouveautés dans les procédures d’enregistrement des investissements, le même responsable rappelle que le gouvernement a pris des décisions incitatives tels le renforcement et l’élargissement des guichets uniques de l’Andi, depuis 2011, dans l’ensemble des wilayas. D’ailleurs, des guichets uniques sont en cours d’installation dans les wilayas déléguées du Sud pour permettre aux investisseurs d’y effectuer l’ensemble des opérations nécessaires au lancement des investissements.

Ces guichets uniques abritent les représentations de plusieurs organismes dont le Centre national du registre de commerce (CNRC), l’état civil, les services de l’urbanisme pour le dépôt des permis de construire, la Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas), la Caisse des assurances sociales des non-salariés (Casnos), l’Agence nationale de l’emploi (Anem), qui s’ajoutent aux centres de gestion des avantages.

R. E.

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