Des filles ont-elles été agressées à l’acide à l’université du Caroubier ?
Par Hani Abdi – Que se passe-t-il à l’université du Caroubier, à Alger ? Des photos largement diffusées sur les réseaux sociaux montrent une fille portant un jean déchiré derrière les genoux.
Selon les commentaires de ceux qui ont relayé ces photos, il s’agirait d’un acte d’agression commis par des jeunes, visiblement endoctrinés par les salafistes qui infestent cette université, qui auraient aspergé d’acide des filles pour la simple raison qu’elles portaient des vêtements non conforme à la vision qu’on leur a donné de l’islam. Autrement dit, ils auraient agressé des filles qui portaient des vêtements de notre époque tels que des pantalons. Des vêtements non admis dans la «charte vestimentaire» des islamistes radicaux qui veulent imposer dans notre société la burqa importée d’Afghanistan ou le niqab ramené d’Arabie Saoudite.
La direction de l’université se mure dans un étrange silence. Aucune réaction n’a été enregistrée jusqu’à présent. Ce qui attise encore la colère des internautes qui y voient un retour à la case départ. Autrement dit, le retour de la «police islamique» du FIS dissous.
Des filles ont-t-elles été agressé à l’acide ? Si cette agression se confirme, c’est très grave et doit être sévèrement puni par la force de la loi. Car il n’est plus question de laisser des obscurantistes d’imposer leur diktat sur la place publique. C’était de cette manière que le FIS intimidait, au début des années 1990, les Algériennes et les contraignait petit à petit à se soumettre à leur «loi divine», agissant par la force et la violence comme les gardiens de la morale islamique. Les mêmes ingrédients qui ont généré la situation des années 1990 sont présents aujourd’hui. En effet, l’Etat, affaibli par le crash pétrolier de 1986, avait presque abandonné vers la fin des années 1980 l’espace public aux charlatans et aux obscurantistes islamistes «revenus» d’Orient dans le seul but de poursuivre leur œuvre destructrice en Algérie, en s’attelant par les moyens les plus dévoyés à bâtir un Etat théocratique, avec un mode de vie et d’organisation moyenâgeux.
Les islamistes algériens, qu’ils soient des anciens du FIS dissous ou autres, n’ont jamais abandonné leur projet destructeur. Ils sont là à guetter la moindre occasion pour passer à l’acte. Et ils trouvent dans la crise financière actuelle, et ce qu’elle charrie comme doutes et incertitudes, une aubaine pour tenter de concrétiser le projet qu’ils n’ont pas pu faire dans les années 1990. Vigilance !
H. A.
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