Nouveaux conquérants

Drapeaux Arabes
A quand une entente entre pays arabes ? D. R.

Par R. Mahmoudi – Au lieu de s’unir et de transcender leurs clivages pour affronter des lendemains incertains, les Arabes sont plus que jamais divisés, et semblent plutôt enclins à s’entrégorger pour le moindre motif. A un moment, on a cru que le sacrilège commis par le chef de la Maison-Blanche sur El-Qods allait inciter les dirigeants à se remettre en cause et à suspendre, enfin, leurs razzias tous azimuts. Mais, au contraire, cela semble les avoir excités davantage, à telle enseigne qu’on ne sait plus quand ils vont arrêter leur jeu dangereux.

Le chef de l’Autorité palestinienne a levé, hier, le voile sur les desseins qui animent les dirigeants saoudiens pour la région. Ceux-ci ne se limitent pas à y entretenir un climat de tension permanent, mais poussent à de nouvelles guerres de Cent ans qui menacent cette fois-ci d’anéantir toutes les populations locales.

Dans cette alliance diabolique, chacun tient un rôle, et se charge d’allumer des feux sur son terrain de prédilection et en usant de ses propres tactiques de guerre. Ainsi, les Emirats arabes unis, sortis de leur légendaire neutralité par le «Grand frère», sont chargés de continuer à harceler le Qatar, jusqu’à le rendre fou, dans le dessein peut-être de le piller. Après la rupture des relations diplomatiques avec le petit émirat, les Emiratis n’hésitent pas, aujourd’hui, à retenir sur leur territoire qui, un dignitaire qatari dans la pure tradition des tribus arabes de l’ère préislamique. Ils sont aussi chargés d’attiser la rue en Tunisie, au nom de la guerre sainte contre les Frères musulmans. Et c’est sous le label fallacieux qu’ils continuent à alimenter la dictature militaire en Libye, en soutenant le maréchal Haftar et en empêchant toute solution négociée et politique à la crise qui secoue ce pays ravagé par la violence depuis bientôt sept ans.

Dans ce partage de tâches, les Egyptiens, soumis aux ukases saoudiens et émiratis, sont, eux aussi, envoyés pour faire la guerre au Soudan, ce pays frère qui, jadis, formait, avec l’Egypte, un seul pays. Dans leur conquête soudanaise, les Egyptiens veulent entraîner avec eux d’autres pays voisins, comme l’Erythrée et l’Ethiopie. Demain, on ne sait pas quel autre pays sera encore la cible de ces nouveaux conquérants.

R. M.

Comment (4)

    MELLO
    16 janvier 2018 - 21 h 07 min

    Mais en fait, qui sont tous ces arabes qui se querellent et s’entre-tuent ? Du côté des historiens, ce qui fait l’unanimité c’est qu’à la veille de l’apparition de l’islam en Arabie, des différences linguistiques et culturelles et une sorte de concurrence existaient , déjà,entre les Arabes du Sud de la péninsule et ceux du Centre et du Nord . Les habitants du Centre et du Nord de la Péninsule étaient d’un degré de civilisation beaucoup moindre que celui qu’avaient atteint les habitants du Sud. C’est pourquoi on distingue deux catégories principales chez les Arabes de l’époque :
    – les Arabes du Centre et du Nord étaient les Arabes Adnanites (« ‘Arab ‘adnâniyya »), les fils d’Ismaël : des « Arabes arabisés » (« ‘Arab musta’riba ») (puisque leur père Ismaël s’est « arabisé » au contact des Banû Jur’hum) ;
    – les Arabes du Sud étaient les Arabes Yactanides (« ‘Arab qahtâniyya »), qui n’avaient pas pour ancêtre Ismaël : ils constituaient les « Arabes originels » (« ‘Arab ‘âriba »).
    Après la mort du Prophète, les premiers musulmans – très majoritairement des Arabes – conquirent des pays avoisinants. Certains de ces musulmans arabes s’installèrent alors dans tout un espace débordant le cadre de la péninsule arabique à l’est, à l’ouest et au nord . Des autochtones de ces pays se convertirent à l’islam et devinrent eux aussi musulmans. D’autres demeurèrent qui chrétien, qui juif, qui zoroastrien, qui sabéen, qui manichéen, qui polythéiste. Les musulmans originaires d’Arabie et s’étant installés dans les pays voisins de la Péninsule arabique demeurèrent-ils des Arabes ? Et leurs descendants, furent-ils des Arabes ou bien des non Arabes ? Quant aux gens qui se convertirent à l’islam sur la main de ces musulmans Arabes des premiers siècles de l’Islam, devinrent-ils Arabes en même temps que musulmans, ou bien ne devinrent-ils que musulmans ? Et ceux qui gardèrent la religion de leurs ancêtres mais qui devinrent des habitants de la terre d’Islam, devinrent-ils des Arabes ou non ?
    Qui était donc Arabe parmi ces gens : celui qui était petit-fils d’Arabes venus de la péninsule, même si la langue de référence était une langue autre que l’arabe ? ou bien celui dont la langue et la culture était devenues arabes, n’eût-il que du sang de Persans dans les veines ? ou les deux ? Ce n’est donc pas l’ascendance mais la langue – et tout ce qu’elle véhicule de culture – qui est le critère faisant ou ne faisant pas de quelqu’un un Arabe.
    S’il est vrai que le Prophète Muhammed (QPSSL) était Arabe de même que ses Compagnons, il ne faut pas oublier que depuis les premiers temps de l’Islam jusqu’aujourd’hui, il y a des Arabes qui sont chrétiens, juifs ou autres. D’un autre côté, les trois quarts des musulmans du globe ne sont pas Arabes mais Malais, Indiens, Chinois, Africains, Européens et Américains.

    Ahmed
    15 janvier 2018 - 19 h 10 min

    Pourquoi s’arttaquer seulement aux arabes?
    Il y a bien d’autres peuples musulmans puissants qui n’ont pas bougé le petit doig contre l’entité sioniste, seuls les arabes ont mené des guerres contre Israël et l’auraient écrasé sans le soutien des US et des européens et de quelques traitres, le hezbollah est arabe est a chassé l’occupant Israelien du sud Liban et tend la main à l’OLP pour reprendre la lutte armée t contrecarrer les desseins sionistes
    Alors de grâce…………………

    Felfel Har
    15 janvier 2018 - 18 h 57 min

    Les Saoudis comme les Émiratis portent en eux les gènes de la destruction. Leur égo comme leur prédisposition à la traîtrise et à la félonie sont incommensurables, inversement proportionnels à leur apport à la civilisation moderne. Incapables de se hisser à hauteur des exigences du monde moderne, ils s’acharnent sur le reste de la nation musulmane pour la précipiter dans le chaos et le sous-développement. Au lieu de mettre leurs immenses ressources financières à disposition des masses musulmanes pour les sortir de la précarité, ils se sont mis à la dispositions des forces de l’Empire du Mal, le monde judéo-chrétien. Le prochain Darth Vader sera vêtu d’une gandoura blanche pour leur rendre honneur, mais celà ne changera rien à sa méchanceté.

    MELLO
    15 janvier 2018 - 18 h 53 min

    Que notre ALGERIE se retire de ce monde arabe hypocrite, que certains veulent à tout prix glorifier.
    Nous n’avons rien , dans notre comportement, notre éducation et notre façon de refléchir, rien de ce que ces pays arabes libèrent comme venins expansionnistes. La décision d’instituer Yennayer jour férié a été annoncée en même temps qu’une instruction donnée par le président Bouteflika au gouvernement « de ne ménager aucun effort pour la généralisation de l’enseignement et de l’usage de tamazight ». Ces mesures marquent une nouvelle étape dans la décrispation, forcée mais réelle, du régime vis-à-vis du fait culturel et linguistique berbère. Elles confirment l’affaiblissement des cercles d’obédience « arabiste » en son sein corroboré par un fait d’une assez grande évidence : le retrait diplomatique de l’Algérie de la région arabe, où, du reste, l’arabisme recule incontestablement devant les patriotismes locaux (égyptien, irakien, etc.).

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