Revendications des résidents en sciences médicales : installation d’un comité intersectoriel de suivi

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Six mois déjà que la grève perdure. New Press

Un comité intersectoriel chargé de l’élaboration et du suivi de la mise en œuvre d’une feuille de route relative à tous les aspects en rapport avec la formation et le devenir des résidents en sciences médicales a été mis en place, indique mercredi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. La même source précise que la mise en place de ce comité s’inscrit «dans le cadre de la prise en charge des revendications des résidents en sciences médicales et de la mise en œuvre de mesures durables», en concertation avec «tous les secteurs et parties concernés».

Ce comité sera composé de personnalités médicales reconnues, de représentants de différents départements ministériels et de représentants des résidents en sciences médicales. Ce comité, qui sera installé dimanche matin par le ministre de la Santé, permettra à l’ensemble des concernés de «suivre la mise en œuvre effective des mesures retenues au titre de la prise en charge des revendications des résidents en sciences médicales», note le ministère.

Pour rappel, le Collectif autonome des médecins-résidents algériens (Camra) avait décidé dimanche dernier de maintenir le mouvement de grève, entamé depuis deux mois, jusqu’à satisfaction des revendications soulevées au gouvernement, regrettant que «les revendication des médecins-résidents n’aient pas été prises en charge depuis des années, malgré les mouvements de protestation de 2011 et 2015». La réunion de samedi dernier entre le ministre de la Santé et les représentants des médecins-résidents a permis de parvenir à un accord sur certaines revendications, tandis que d’autres sont restées en suspens, notamment celle liée au Service national qui n’est pas des prérogatives du ministère de la Santé.

Les médecins-résidents exercent actuellement au niveau des 14 établissements hospitalo-universitaires des wilayas du nord, eu égard à la spécificité de ce corps de praticiens en formation. Ils sont ensuite affectés, dans le cadre du service civil, dans les Hauts-Plateaux et le Sud pour combler le manque de spécialistes dans ces régions.

R. N.

Commentaires

    Zaatar
    18 janvier 2018 - 8 h 26 min

    Vraiment nos décideurs se paient la tête des gens. Le problème des résidents en médecine est bien posé et il n y a pas plusieurs solutions. Notamment en ce qui concerne le service civil et le service militaire. Pour le second (militaire) pourquoi diable le gouvernement (le ministère de la défense) refuse d’appliquer la règle qu’il a appliqué à tous les autres Algériens non médecins? c’est à dire que les Algériens de plus de 30 ans sont dispensés du service militaire. ça voudra simplement dire que les Médecins ne sont pas considérés comme Algériens sous cet angle puisqu’ils ne sont pas dispensés du service militaire après 30 ans. Pour le service civil alors là c’est plus grave. Déjà qu’au niveau des hôpitaux de la capitale et des grandes villes du nord il manque de tout pour soigner les malades, que les médecins sont agressés parfois durant leurs service, qu’ils travaillent dans des conditions néfastes, vous pensez alors qu’en les envoyant dans le sud ils vont trouver des conditions meilleurs? en sus qu’ils n’ont pas de prise en charge et qu’ils sont livrés à eux même dans des coins perdus. Et on leur demande de soigner des malades.
    Exemple. On envoie un chirurgien disons à Bordj Badji Mokhtar. Il n y a pas d’hôtel digne de ce nom. Pas de restauration comme il se doit (je connais l’endroit pour y avoir été même jusqu’à Timiaouine à 180 km au sud de BBM). Le médecin connait donc ses premiers problèmes. Puis on lui amène un malade à opérer. Il n y a pas de bloc opératoire aux normes pour faire l’intervention. Il n y a pas de médecin anesthésiste ni de réanimateur. Il n y a pas le nécessaire pour le suivi post opératoire…bref il n y a rien du tout, même pas fil chirurgical et peut être même un bistouri ou un scalpel. Alors le chirurgien demande à ce qu’on embarque le malade dans une ambulance et de l’envoyer ailleurs où il ne trouvera pas aussi le nécessaire pour se faire opérer. Ceci est juste un exemple… mais c’est comme cela que ça se passe.
    Alors ces résidents ne demandent que le minimum leur soit prodigué pour justement pouvoir exercer leur profession, mais aussi que ce service civil ne soit une obligation que pour ceux qui veulent s’installer à leur compte et non pas travailler pour l’état. je pense que c’est raisonnable.

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