L’Algérie clôture 2017 avec un déficit de 11 milliards de dollars

Par Hani Abdi Les efforts gouvernementaux ont abouti à la réduction du déficit de quelque 6 milliards de dollars par rapport à 2016. En effet, selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis), relevant des Douanes algériennes, donnés par l’agence officielle APS, le déficit commercial s’est établi à fin 2017 à 11,19 milliards de dollars, contre un déficit de 17,06 milliards de dollars en 2016. Il s’agit d’un recul notable de 34,4%. Ce recul n’est pas le fruit exclusif de la politique de limitation des importations, mais beaucoup plus de l’augmentation des exportations d’hydrocarbures. Une augmentation en valeur en raison de la remontée des prix qui ont atteint les 60 dollars en décembre dernier.

Les exportations ont, en effet, augmenté, passant de 30 milliards de dollars en 2016 à 34,76 milliards de dollars en 2017. Autrement dit, le déficit a été réduit en grande partie grâce à la hausse des prix du pétrole. Les importations, quant à elles, n’ont baissé que de 1,13 milliard de dollars, passant ainsi de 47,08 milliards de dollars à 45,95 milliards de dollars. Ce qui est loin des objectifs tout tracés du gouvernement Sellal au début de l’année 2017. Même le taux de couverture a légèrement augmenté, passant de 64% en 2016 à 76% en 2017.

La diversification économique, dont ne cesse de parler le gouvernement, n’est pas encore une chose concrète, puisque les exportations hors hydrocarbures restent insignifiantes. Elles se sont établies à 1,89 milliard de dollars, soit une hausse de 5,21% par rapport à l’année 2016. Et elles restent dominées par des produits semi-finis, dont le montant exporté s’élève à 1,38 milliard de dollars. Viennent ensuite les biens alimentaires avec 348 millions de dollars, les biens d’équipements industriels avec 74 millions de dollars, les produits bruts avec 73 millions de dollars et les biens de consommation non alimentaires avec 20 millions de dollars.

S’agissant des importations, l’Algérie continue à acheter sur le marché international des produits énergétiques et des lubrifiants en grandes quantités. En effet, les importations de carburants se sont élevées en 2017 à deux milliards de dollars, contre 1,61 milliard de dollars en 2016. Ce qui représente une augmentation de 23,5% par rapport à l’année d’avant. Les importations ont, en revanche, baissé de près de 10% pour les biens d’équipements industriels en s’établissant à 13,96 milliards de dollars, contre 15,41 milliards de dollars.

L’Italie est le premier client de l’Algérie avec 5,55 milliards de dollars, ce qui représente 16% des exportations globales algériennes. La Chine, en revanche, est le premier fournisseur de l’Algérie pour la cinquième année consécutive avec 8,31 milliards de dollars, soit 18,1% des importations globales algériennes.

H. A.

Commentaires

    M'hamed HAMROUCH
    21 janvier 2018 - 21 h 16 min

    Excellente performance surtout quand on sait que le déficit commercial du Régime Allaouite du Makhnez pour 2017 est de 19 Milliards de dollars alors que la presse propagandiste du Roitelet M6 passe son quotidien à nous chanter que le Maroc est économiquement proche des pays Scandinaves tout en prévoyant le chaos économique pour l’Algérie et même une autre décennie noire.

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