Louisa Hanoune accuse Temmar : «Vous avez fait profiter votre entourage !»

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Louisa Hanoune est priée de ne pas participer à la marche. New Press

Par Hani Abdi – La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a vivement critiqué l’ancien ministre de l’Industrie Abdelhamid Temmar, qualifiant son bilan des privatisations menées entre 2002 et 2006 de «catastrophique».

Intervenant aujourd’hui à l’ouverture de la session ordinaire du comité central du parti, Louisa Hanoune a remis en cause le bilan des privatisations menées par Temmar. La pasionaria du PT l’a accusé de cacher la vérité aux Algériens. «Taisez-vous, M. Temmar ! Vous serez un jour comptable de votre bilan et du bradage des entreprises publiques. Nous avons des preuves que votre opération a favorisé la corruption et les dessous de table. Vous avez même fait profiter votre entourage !» a déclaré Mme Hanoune pour lequel l’ancien ministre de l’Industrie «a commis un crime économique».

La première responsable du PT, qui a exigé dans une précédente conférence de presse un bilan détaillé et bien chiffré des privatisations, a décrit Temmar comme «un renégat qui fait dans le zèle pour faire croire aux gens qu’il s’est réellement reconverti». Pour elle, Abdelhamid Temmar a «liquidé» de nombreuses entreprises publiques dans «des conditions pour le moins opaques». Louisa Hanoune, qui a demandé le retrait de la Charte sur le partenariat public-privé, a désapprouvé la démarche politique de Djamel Ould-Abbès, qui fait, selon elle, dans l’«agitation». Une agitation qui n’est pas bénéfique, d’après elle, pour le pays.

La SG du PT appelle le président Bouteflika à remettre de l’ordre et à mettre des gardes-fous contre toute velléité de brader le secteur public. Sur le plan social, Mme Hanoune a appelé à «hâter la prise en charge des larges revendications populaires pour garantir la sérénité en ouvrant un débat constructif entre programmes politiques». Cela tout en déplorant «le non-respect de certains employeurs dans plusieurs secteurs des conventions signées avec les travailleurs». «L’action syndicale est un droit garanti par la Constitution», a soutenu la SG du PT pour laquelle il est nécessaire d’«écarter tout responsable ayant prouvé son incapacité à négocier avec les travailleurs, à écouter et répondre à leurs préoccupations», car il s’agit, a-t-elle estimé, de «préserver la paix et la sécurité».

Qualifiant de «tragédie» la reprise du phénomène des harragas, la SG du PT a interpellé le gouvernement afin qu’il améliore le pouvoir d’achat, garantit des postes d’emploi et des logements aux jeunes. Louisa Hanoune a, en outre, renouvelé sa demande de «retrait des projets de loi sur la santé et le travail et la dissolution du Conseil des participations de l’Etat (CPE)».

H. A.

 

Comment (11)

    bougamouss
    29 janvier 2018 - 9 h 30 min

    Si le socialisme nous a plombés sur place depuis 50 ans, ce n’est pas le communisme qui fera mieux, au contraire!! Tous les pays qui se sont développés, c’est grâce à l’entreprise privée. Regardez l’Europe,l’Amérique et même la chine qui n’est pas du tout communiste quand il s’agit de l’entreprise!!
    Quant au vol, c’est une autre histoire…

    Bendekka
    29 janvier 2018 - 9 h 14 min

    Mère « Louisa », quand une seule de vos « revendications » ou de vos « propositions » connaitra un début d’application, alors je vous écouterais. Pour le moment, pas de signal, vous etes hors champ.

    Anonyme
    28 janvier 2018 - 16 h 01 min

    ELLE MANGE A DANS TOUT LES RÂTELIERS ET GAGNE PLUS DE millions par mois et vient me baratiner avec son discours populiste et syndicaliste , elle n a pas honte avec ses sbires de nous raconter des histoires a dormir debout ,qu elle qui l APN si réellement elle est sincère ! au moin haddad est claire ;il est la pour faire des affaires et faire de la plus value !

    lhadi
    28 janvier 2018 - 16 h 00 min

    Dans la république de copains et de coquins, la farandole se danse en se tenant la barbichette.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    28 janvier 2018 - 13 h 13 min

    mais tout le monde favorise ses proches aussi bien politiques familiales et business OUI tout le monde

    ALI8
    28 janvier 2018 - 11 h 23 min

    En Algérie nous sommes spécialiste de cacher le soleil avec les tamis;Madame Hanoune arretez de se moquer de la population Algérienne prise en otage;personne n’est saint; vous avez tout gouter et profiter avec l’aide de vos gourous des biens publiques;donnez moi le nom d’un responsable politique qui bosse pour espéré une place aux paradis aucun;comme la vie est éternelle,vous l’emportez pas avec vous

    Dead Zone
    28 janvier 2018 - 0 h 24 min

    Y’a tata Louisa, il n’y a pas que lui
    qui « a fait profiter son entourage »!
    Haw, echa3b fek! celui qui veut se remplir les poches, il n’a qua se faire hisser là haut par les copains. Un peu de boulitik ,beaucoup, beaucoup de chita, pendant de longues,longues années et ça fait de vous un très bon
    bouliticien…surtout si vous avez du flous, beaucoup de flous!
    Continuez à taper du poing,tata Lou,
    cette fois ci ,du côté de chez monsieur Haddad, qui a fait voter les patrons d’entreprises du FCE ,une motion ayant pour objectif de faire du FCE, un syndicat patronal. Et
    c’est dans la poche! Avec ce syndicat patronal il est clair que l’intérêt des patrons passera donc AVANT celui
    des travailleurs.
    FCE:Forum des Chefs d’entreprises,
    j’étais, Syndicat Patronal,JE SUIS!
    Bon courage tata, surtout continuez à taper sur la table,et aussi fort que vous le pouvez!

    Erracham
    27 janvier 2018 - 23 h 38 min

    Tu as mille fois raison Felfel, les repreneurs sont loin d’être des capitaines d’industrie capables de redresser les entreprises publiques. Je crois aussi savoir que ceux qui se cachent derrière eux (les associés de l’ombre dont ils sont le prête-nom) sont aussi ignorants qu’eux en matière de management. Transférer la propriété du secteur public vers le secteur privé (parasite) ne règlera pas le problème des entreprises. C’est l’État et ses différentes institutions (par une mauvaise utilisation des instruments de régulation de l’économie) qui sont responsables en ne leur facilitant pas la tâche. La privatisation, voulue par un clan du pouvoir pour promouvoir des épiciers en hommes d’affaires, n’est pas la panacée. On ne vend pas sa voiture parce qu’elle a pneu crevé; on la répare et on la garde. L’absence de réaction du monde du travail, travailleurs et syndicats, et de la société civile est incompréhensible.

    Felfel Har
    27 janvier 2018 - 21 h 21 min

    J’ai connu connu la période de la restructuration (organique et financière) des entreprises, opération qui devait les relancer sur la voie de la croissance et du développement en combinant des mesures de redressement au plan interne et des apports conséquents de l’État. En misant sur de mauvais canassons, plus administrateurs que vrais gestionnaires et en s’abstenant de prendre des mesures d’accompagnement pour assainir l’environnement de ses EPE, l’État a failli et c’était voulu! Le calcul qui était fait était de les rendre vulnérables et de justifier a posteriori leur privatisation. Le pseudo-économiste Temmar a sans doute oublié, dans son zèle à débarrasser l’État de ses canards boiteux, que dans les pays en développement, c’est le secteur public qui est, et reste, le fer de lance du développement. Qu’ont fait les repreneurs de ces EPE? Ils ont vendu les équipements et se sont faits importateurs des produits précédemment fabriqués par l’entreprise rachetée. Le secteur privé chez nous n’a rien de ces entrepreneurs qui prennent des risques, qui innovent, qui investissent leur propre argent aprés évaluation financière et technique. Ceux qui répondent au profil de l’entrepreneur-créateur de richesses sont marginalisés, et voient leurs projets contrariés et retardés par des fonctionnaires véreux et serviles. Privatiser n’est vraiment pas la solution idoine, c’est la solution de facilité. Avec un peu plus d’intelligence, on devrait être à même de mettre en oeuvre des mesures salvatrices inédites et, à terme, plus productives. L’État est défaillant car c’est à lui qu’incombe la responsabilité de créer un environnement favorable pour permettre l’épanouissement de ses entreprises, son capital. Bidoun raïs, el babor yaghrek!

    DYHIA-DZ
    27 janvier 2018 - 21 h 07 min

    En Algérie: Privatisation = destruction des entreprises.
    Arrêtez de cacher vos échecs.

    Basta
    27 janvier 2018 - 20 h 08 min

    «hâter la prise en charge des larges revendications populaires pour garantir la sérénité en ouvrant un débat constructif entre programmes politiques».

    Distribuer la rente afin de tenir les tubes digestifs loin et le gros lot pour vous

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