«Le terrorisme en Algérie c’est de l’histoire ancienne» selon des analystes chinois

ANP Sahel
«L'Algérie a réussi à tuer dans l'œuf le groupe affilié à l'EI». New Press

Par Sadek Sahraoui – Dans une longue analyse dédiée à la situation sécuritaire au Sahel, publiée cette semaine, la presse chinoise indique que l’Algérie prend très au sérieux la menace du retour dans la région des «combattants étrangers» après les revers de l’Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, surtout que la Libye, le Niger et le Mali souffrent déjà d’une instabilité politique et sécuritaire chronique. «(…) Le retour sur le continent de quelque 6 000 terroristes africains engagés dans l’EI inquiète les autorités militaires et sécuritaires algériennes, décidées à faire face à toute menace visant à faire de la région une base arrière pour ces groupes», indique le site chine.org qui précise que «la menace en question pourrait s’avérer réelle, d’autant plus que des combattants pourraient se joindre aux organisations terroristes déjà en activité dans la région du Sahel, y compris en Libye et dans le nord du Mali».

La même source rappelle que le chef de la diplomatie algérienne, «Abdelkader Messahel, a exhorté, en octobre dernier, au renforcement des mesures de sécurité frontalières pour stopper tout mouvement de combattants étrangers, appelant les pays du Sahel à établir une coopération régionale et internationale afin de développer des approches pour contrer ce fléau et bloquer les tentatives de concentration de ces terroristes dans des zones qui manquent de ressources et de moyens pour les combattre». «L’Algérie lutte pour sécuriser ses frontières afin d’empêcher l’intrusion de groupes armés et l’établissement de nouvelles cellules terroristes sur son territoire», ajoute chine.org.

Au plan interne, la presse chinoise estime que les services algériens de sécurité ont fait convenablement le travail. La même source estime que le terrorisme en Algérie est désormais de l’histoire ancienne. Pour l’auteur de l’article sur la situation sécuritaire au Sahel, «les tentatives de jeunes Algériens de rejoindre l’EI en Syrie sont dues à l’affaiblissement du groupe local affilié à l’EI, appelé les Soldats du califat (Jund Al-Khalifah) que l’armée algérienne a réussi à éradiquer grâce à l’élimination, en décembre 2014, de ses hauts responsables, dont Abdelmalek Gouri qui était derrière l’enlèvement et l’exécution du touriste français Hervé Gourdel en septembre 2014».

Pour conforter son analyse, le site chine.org cite un rapport publié en 2017 par le commandement central des Etats-Unis (Centcom) qui souligne que «l’Algérie a réussi à tuer dans l’œuf le groupe affilié à l’EI». Le document en question recommande cependant un minimum de prudence en raison de la présence encore, dans certaines régions montagneuses, de quelques résidus d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dirigé par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussa Abdelwadoud.

S. S.

 

Comment (4)

    Verite
    21 février 2018 - 10 h 48 min

    Pour rester ou pouvoir tout les moyens sont bons,meme les mensonges sont admis

    Anonyme
    21 février 2018 - 0 h 45 min

    La menace est à l’intérieur du pays. Elle est insidieuse et perversive. Elle porte le nom de Abassi, Bellhadj, Merzag,Mokri,Aribi ans Cie.
    Vigilance, faut pas dormir sur ses lauriers.

    anonyme
    20 février 2018 - 21 h 15 min

    Aucune garantie de tranquillité absolue, les barbes n’ont pas été rasées au contraire elles sont de plus en plus apparentes ?? méfiance !!! et le terrorisme nous vient maintenant des vagues de migrants subsahariens que rien n’arrêtent et qui aussi dangereux que ces criminels barbus.

    Felfel Har
    20 février 2018 - 16 h 36 min

    Pas si sûr, considérant l’impunité dont bénéficient un certain nombre d’ennemis intérieurs de l’Algérie, du genre Aribi, Mezrag, Belhadj et bien d’autres encores. Ils ont gardé leurs capacités de nuisance et n’ont pas abandonné leur soumission aux ennemis extérieurs du pays. Ce n’est pas encore le moment de baisser la garde. Il faut que nous restions vigilants, les taupes qui vivent sous terre, peuvent s’aventurer à l’air libre et nous prendre par surprise. C’est un trait particulier des traîtres. Méfions-nous d’eux!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.