Vers l’intégration de 22 000 contractuels de la santé publique

Hasbellaoui contractuels
Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé. D. R.

Quelque 22 000 contractuels exerçant à l’échelle nationale dans la santé publique bénéficieront de l’intégration, a annoncé, mercredi à Alger, le président de l’Union nationale de santé publique (UNSP) relevant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), Lakehal Amar.

Il s’agit d’une des mesures au sujet desquelles l’UNSP est arrivée à obtenir «l’accord de principe» du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, lors de la rencontre qui les a réunis mardi, a précisé Lakehal dans une conférence de presse. Outre cette intégration, les deux parties ont convenu de tenir un dialogue «sérieux et responsable» afin de prendre en charge les préoccupations du secteur de la santé publique, a ajouté le syndicaliste, indiquant que le principe d’une réunion mensuelle a été arrêté «afin d’éviter que les revendications de la base ne s’accumulent et qu’elles ne puissent parvenir au sommet».

Par ailleurs, le ministre de la Santé s’est engagé à prendre en charge le volet inhérent à «la sécurité» des praticiens et autres personnels du secteur public, confrontés au phénomène des agressions, verbales et physiques, durant l’exercice de leur profession, a poursuivi Lakehal. A titre illustratif, il a affirmé qu’il a été recensé, en 2015, un acte de violence toutes les deux heures au niveau des différentes structures publiques de santé du pays à l’encontre du personnel médical, se référant aux données recueillies par ce dernier. La tutelle a fait également la promesse d’«améliorer la formation» de l’ensemble des catégories professionnelles relevant de la santé publique, a-t-il poursuivi, insistant sur l’importance de cet aspect quant à une meilleure prise en charge des patients.

Néanmoins, deux principales revendications n’ont pu obtenir l’aval du ministre du secteur, car «relevant des prérogatives du Premier ministère», a déploré le président de l’UNSP, précisant qu’il s’agit de la révision des statuts particuliers de certaines catégories professionnelles du secteur (paramédicaux, sages-femmes, anesthésistes, réanimateurs et corps communs) ainsi que la revendication inhérente au système des indemnisations.

Lakehal a, par ailleurs, assuré de «la disponibilité» du ministre de la Santé à prendre en charge d’autres préoccupations, citant, entre autres, la révision du statut des établissements publics relevant du secteur, la cessation des contraintes visant l’activité syndicale, l’établissement d’une prime d’encadrement et de documentation, etc. Hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait reçu, au siège de son département ministériel, une délégation de l’UNSP conduite par Lakehal, et ce, «dans le cadre du cycle de rencontres avec l’ensemble des partenaires sociaux».

«L’entretien a été caractérisé par un échange de points de vue concernant les approches stratégiques devant conduire à un système de santé performant au service de tous les citoyens et au-dessus de toute autre considération», avait indiqué un communiqué du ministère. «Les deux parties ont aussi abordé un certain nombre de points en rapport avec la situation socioprofessionnelle des personnels de santé, notamment celle concernant les travailleurs contractuels», a ajouté la même source.

Le ministre de la Santé avait reçu le 7 février une délégation du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).

R. N.

 

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