Al-Falih : «L’Opep et ses alliés pourraient assouplir l’accord de réduction en 2019»

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Khaled Al-Falih, le ministre du Pétrole saoudien. D. R.

L’Opep et ses alliés, y compris la Russie, pourraient assouplir l’année prochaine les mesures de réduction qui a aidé les prix à se remettre «du pire déclin en une génération», selon le ministre du pétrole de l’Arabie Saoudite cité par l’agence Bloomberg.

Alors que le marché évolue vers un équilibre et que les stocks gonflés diminuent, la prochaine étape pour les producteurs mondiaux sera d’éliminer progressivement les réductions, a déclaré Khalid Al-Falih aux journalistes à New Delhi. Les nations qui participent à la limitation de l’offre étudient actuellement le rééquilibrage du marché et annonceront leurs prochaines étapes une fois analysées, a déclaré le ministre saoudien à la presse.

Les freins à la production pourraient être assouplis «en 2019, mais nous ne savons pas quand et nous ne savons pas comment», a déclaré Al-Falih. «Ce que nous savons, c’est que cela va se faire de manière à ne pas perturber l’équilibre et à défaire le dur labeur depuis 2016.»

Un accord entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires visant à réduire une surabondance mondiale a débuté en 2017 et se poursuit jusqu’à la fin de cette année.

Al-Falih a salué, par ailleurs, la hausse de la production américaine, affirmant que la demande resterait forte en 2018 et que le marché serait en mesure d’absorber cette offre. Alors que l’Amérique bat des records en termes de volumes, cela s’accompagne d’une poussée des exportations, qui a grimpé à son plus haut niveau en quatre mois.

Alors que les pays impliqués dans les réductions de production réfléchissent à la manière d’étendre leur partenariat dans les années à venir, le maintien de la production limitée pourrait être un défi, car l’accord a montré des signes de tension. Les compagnies pétrolières russes, impatientes d’aller de l’avant avec de nouveaux projets, ont poussé les pays membres de l’Opep comme l’Irak, l’Iran et la Libye à renforcer leurs capacités après des années de pertes de revenus dues aux sanctions et aux conflits.

«Le cadre au-delà de 2018 reste à déterminer, mais à coup sûr, du point de vue saoudien et de l’Opep, il y a une détermination à traduire le succès de 2017 et 2018, aussi partiel soit-il, dans un cadre durable qui nous permet d’éviter l’instabilité sur les marchés pétroliers», a déclaré Al-Falih.

L’Arabie Saoudite s’est engagée à respecter son engagement de réduire la production et d’équilibrer les exportations, a-t-il ajouté, estimant que le pays, premier exportateur mondial de pétrole, maintiendrait ses expéditions en mars à moins de 7 millions de barils par jour.

Le pays est également engagé dans l’offre publique initiale de son producteur d’Etat, Saudi Arabian Oil Co., connu sous le nom d’Aramco, a déclaré Al-Falih. «Nous annoncerons les détails des sites d’inscription et le calendrier exact en temps voulu.»

L’introduction en Bourse est la pièce maîtresse du plan du royaume pour sevrer son économie du pétrole. Le gouvernement a estimé que la vente d’actions pourrait valoriser la société à 2 000 milliards de dollars, bien que les analystes fassent des estimations plus basses.

R. E.

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