L’association Sherpa dépose plainte contre les frères Bedjaoui au Canada

Bourdon Sherpa
William Bourdon, un des fondateurs de l'association anticorruption Sherpa. D. R.

Par Karim B. – Sherpa a déposé une plainte au Québec contre Farid Bedjaoui, impliqué dans de nombreuses affaires de corruption. L’association qui se donne pour mission de «protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques», a demandé à la gendarmerie royale du Canada (GRC) d’enquêter sur les frères Farid et Réda Bedjaoui. «Les deux frères ont transigé pour plus de 17 millions de dollars en propriétés de luxe au Québec», rapporte Le Journal de Montréal.

L’association anticorruption Sherpa, qui travaille de concert avec l’ONG canadienne  Coalition biens mal acquis (BMA), regroupant des Canadiens originaires de différents pays africains, indique que Réda Bedjaoui qui encourt huit années de prison en Italie, dans l’affaire Saipem, a  blanchi des millions de dollars en immeubles de luxe à Montréal, tout en recevant des centaines de milliers de dollars de son frère Farid, recherché pour corruption massive en Algérie». Réda Bedjaoui «poursuit aujourd’hui sa carrière d’homme d’affaires entre Dubaï et le Ritz-Carlton de la rue Sherbrooke», écrit le quotidien québécois qui croit savoir que ce dernier a acquis un appartement d’une valeur de près de deux millions de dollars «au prestigieux Ma sur la Montagne, sur le flanc du mont Royal, en mai 2015».

L’association anticorruption et le regroupement de Canadiens originaires de pays d’Afrique francophone veulent pousser les autorités à enquêter sur certains investisseurs douteux et souhaitent sensibiliser les parlementaires canadiens à la situation «en organisant notamment une conférence et en lançant une pétition», révèle Le Journal de Montréal.

Pour rappel, le procureur de Milan a requis huit ans de prison à l’encontre de Farid Bedjaoui et six ans contre l’ancien patron d’ENI, Paolo Scaroni, dans l’affaire Saipem. L’affaire des pots-de-vin qu’aurait versés Saipem, filiale du géant italien ENI, avait connu un nouveau rebondissement la semaine dernière. Le procureur de Milan, Isidoro Palma, avait présenté de nouvelles preuves matérielles de versement de pots-de-vin sous forme de paiement de «courses» par Saipem dans le but d’obtenir les faveurs de l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil.

K. B.

Comment (9)

    mehsis
    3 mars 2018 - 19 h 19 min

    Je crois que les frères Bejaoui sont des Algériens ?
    Pourquoi l’office anti corruption d’Hydra, ne s’auto-saisi pas ?

    Kaci
    3 mars 2018 - 8 h 50 min

    Les ONG ne son la que pour ramasser le pactole après que d’autres organisations les aide a le faire sortir (pactole) du bled
    Laab h’mida wa racham !!!!!!!.
    Il nous reste qu’à prié

    Anonyme
    3 mars 2018 - 1 h 02 min

    Beaucoup de nos problèmes sinon tous,proviennent de cette injustice,injustice sociale,qui fait fuir le pays. Une justice aux ordres, une presse muselée ou aux ordres..

    008
    2 mars 2018 - 15 h 22 min

    Farid Bejaoui à été vu ces derniers jours à Oran ce qui suppose qu’il a été blanchi par ses protecteurs et associés comme Chakib Khelil.

    Anonyme
    2 mars 2018 - 14 h 44 min

    La pieuvre C.K. a des tentacules qui s’étalent de Dubaï au Canada,en passant par la France et la GB. Quelle ampleur ! Les tentacules Réda et Farid Bedjaoui sont pigés dans les filets. Maintenant,Il faut avoir le courage de s’attaquer à la tête de la pieuvre.

    timour
    2 mars 2018 - 10 h 35 min

    L’Association Sherpa encore une ONG d’origine occidentale et ennemie qui vient se mêler de nos affaires. A quand une Ong algérienne capable d’entamer des enquêtes sur les étrangers.

    Kahina-DZ
    2 mars 2018 - 8 h 24 min

    Si la justice Algérienne avait réglé le problème à temps et équitablement, les autres pays n’oseront même pas se mêler de nos affaires. Mais , nous sommes devenus les clowns du monde.

      Moh
      2 mars 2018 - 17 h 15 min

      La justice algérienne est là pour protéger ces escrocs et non pas pour les poursuivre.

      Si vous déposerez une plainte en Algérie contre l’un d’eux c’est vous serez condamné et emprisonné même avec des preuves.

    Yeoman
    2 mars 2018 - 6 h 26 min

    Bravo à ces hommes qui, faute de pouvoir faire cesser la corruption, font en sorte que les corrompus ne puissent ni dormir, ni se promener, ni aimer en paix sous le soleil.

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