Le RCD dénonce la politique de «replâtrage» à la faveur de 2019

Belabbès
Mohcine Belabbès. New Press

Par Hani Abdi – Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’élève contre la politique de replâtrage dont a fait preuve le gouvernement. Une politique qui vise, selon cette formation politique de l’opposition, à gagner du temps en attendant la présidentielle de 2019. «La dégradation du climat social et économique nécessite plus que des mesures de replâtrage en attendant la présidentielle de 2019», souligne le RCD dans un communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national.

Le parti de Mohcine Belabbès considère que «cette politique de statu quo qui vise à préserver les privilèges de la clientèle, conjuguée à la planche à billets, la restriction administrative des importations et le chômage massif des jeunes signent le caractère fantaisiste des objectifs déclarés de la loi de finances 2018». Le RCD dit avoir déjà mis en garde contre cette fuite en avant. Le RCD affirme que les dernières grèves ont démontré l’«incapacité manifeste du gouvernement» à trouver des solutions aux problèmes socioprofessionnels des travailleurs.

«Les mouvements des enseignants, des médecins résidents ou des retraités de l’Armée ne trouvent comme réponses que des dispositifs policiers et une instrumentalisation éhontée de la justice pour empêcher l’expression pacifique de leurs revendications dans les espaces publics», dénonce ce parti selon lequel «il a fallu le déclenchement des manifestations des élèves pour que le tête-à-tête entre les syndicats des enseignants et le ministère de tutelle soit rompu par l’intervention de la présidence de la République». «Dans cette affaire qui a duré près de deux mois et dans d’autres, le Premier ministre s’est muré dans un silence», relève le RCD qui y voit un signe de sa mise à l’écart des centres de décision.

D’ailleurs, argue le RCD, «la réponse à la volonté du Premier ministre de restreindre le nombre d’opérateurs dans le domaine automobile à moins de 10 est symptomatique de sa mise à l’écart des centres de décision». «Une quarantaine de marques est sur le point d’être agréée dans une sorte d’opération de “tawzi’ el-arbah” (partage des bénéficies chère à la défunte gestion socialiste des entreprises (GSE))», précise cette formation.

Le RCD estime qu’«au-delà de la légitimité des revendications des médecins résidents, des enseignants et des catégories de travailleurs qui ont vu leur pouvoir d’achat fondre, l’intervention “des hautes autorités du pays” (communiqué de suspension de la grève rendu public par le Cnapeste) dénote de la peur des pouvoirs publics et de la fragilité de la paix sociale».

Le RCD rappelle avoir appelé de tout temps au dialogue dans la résolution des conflits. «Mais la négociation suppose des parties à égalité et non des cérémonies médiatiques pour avaliser des décisions prises ailleurs comme dans les rituels des tripartites», soutient ce parti, qui réitère, par ailleurs, sa demande d’abrogation du code de la famille en cette veille du 8 mars afin de consacrer l’égalité en droits entre les hommes et les femmes.

H. A.

Commentaires

    Anonyme
    4 mars 2018 - 1 h 09 min

    La coupe est pleine. Basta,Barakat. Un pays de zombies, morts vivants, égarés, livré aux zaouïas, fetwas et islamistes de tout bord.

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