Le FFS déplore le second report du procès de l’avocat Ahmine

FFS Ghardaïa procès Ahmine
Ce procès de l'avocat Ahmine a été renvoyé au 28 mai. New Press

Par Hani Abdi – Le Front des forces socialistes (FFS) déplore le second report du procès de l’avocat Noureddine Ahmine prononcé par le tribunal de Ghardaïa. Ce procès, qui devait se tenir le lundi 5 mars, a été renvoyé au 28 mai prochain. Le plus vieux parti de l’opposition, qui continue de demander l’extinction des poursuites contre maître Ahmine, s’élève contre ce qu’il qualifie de harcèlement judiciaire que subit maître Ahmine, auquel le parti de feu Aït Ahmed réitère son «entière solidarité».

Se félicitant de la mobilisation des militants du parti, le FFS dénonce dans un communiqué «les comportements autoritaires et les cabales judiciaires qui continuent à harceler les militants politiques et sociaux». Cette formation politique, qui œuvre pour la construction d’un consensus national pour une sortie de crise, considère que les pratiques policières continuent encore dans un pays qui vit un malaise social des plus inquiétants.

Le FFS dénonce, en outre, «l’interpellation de son militant Abdelaziz Mellal et la tentative d’interpellation du militant des droits de l’Homme, Hassan Bouras, empêchée par l’intervention de la délégation du FFS». Le FFS se dit rassuré par la réaction des «camarades par la résistance à l’injustice, la hogra et l’intimidation». Le FFS a relevé la mobilisation des militants politiques, des militants des droits de l’Homme et du collectif d’avocats qui se sont déplacés en force pour se solidariser avec maître Ahmine.

Le plus vieux parti de l’opposition revendique le droit à la sécurité, la paix, la liberté, et réaffirme sa détermination à continuer de militer pour le droit d’avoir des droits au peuple algérien.

H. A.

Commentaires

    MELLO
    8 mars 2018 - 18 h 58 min

    Qui est Maître Noureddine Ahmine ? On doit d’abord le connaitre pour en juger de toute cette cabale judiciaire orchestrée à son encontre. Me Noureddine Ahmine a été et restera l’infatigable militant de tous les combats et de tous les procès de citoyens victimes de la répression aux quatre coins du pays. Il est le défenseur impénitent des Droits de l’Homme, bien connu dans le vaste Réseau des Avocats Défenseurs Droits Humains . Son cas rappelle, pour beaucoup, celui de ses confrères d’Oran et de Sidi Bel Abbès, radiés après avoir dénoncé «la mauvaise gestion» de leurs bâtonniers respectifs.
    Dans la première affaire, instruite par son barreau à Médéa, Me Ahmine est sommé de comparaître devant un conseil disciplinaire pour une histoire qui remonte à 2012. «C’est un client dont l’affaire remonte à 2009 qui s’est plaint devant le barreau. Il me reproche de ne pas avoir fait appel de son affaire déférée devant la section sociale, où il demandait une promotion de catégorie d’un échelon», explique l’avocat. Me Ahmine est désormais poursuivi pour «outrage à corps constitué». «L’affaire remontre au 19 janvier 2014.
    Il déclare : «Je lie toute cette histoire à mes activités de défenseur des droits de l’homme car, franchement, je ne vois pas un autre motif»
    – Ils étaient tous là, un «bataillon» d’une trentaine d’avocats, issus des barreaux d’Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Blida, Ghardaïa, Sidi Bel Abbès, Constantine, et Sétif, emmenés par des ténors du barreau, tels que Mustapha Bouchachi, Cherbal Seïf El Islam, Noureddine Benissad, président d’une aile de la LADDH, Badi Abdelghani, président du bureau de la LADDH à Alger, Sadek Rahmouni, membre du conseil de l’Ordre des avocats de Tunisie, défenseur des droits de l’Homme, observateur indépendant délégué par la Fondation Euro Med, et de jeunes loups du barreau, à l’image de Bakouri Amirouche, du barreau de Béjaïa, de Mohamed Bouzegza, du barreau de Tizi Ouzou, et de Tamert Abdelhafid, membre du conseil de l’Ordre du barreau d’Alger et président de l’Association des jeunes avocats algériens. C’est Maître Mustapha Bouchachi qui, le premier, s’adresse au juge : «Monsieur le président, vous savez très bien que les témoins ne viendront pas et que leur présence n’est en rien importante pour la manifestation de la vérité. Ensuite, comment pouvez-vous encore une fois renvoyer un procès pour lequel des avocats se sont déplacés des quatre coins d’Algérie ? » . Un invité particulier était là, Me Sadek Rahmouni, membre du Conseil de l’Ordre des avocats de Tunisie, «la décision du juge de renvoyer le procès est venue en réaction à l’action de mobilisation par les avocats, notamment ceux d’Alger, avec les jeunes avocats pour être présents ce jour et exprimer leur indignation et leur grogne quant à la limitation du rôle de la défense, représentée bien évidemment par les avocats, défenseurs des droits de l’Homme, et qui ont, par là même, dénoncé les pratiques et les bavures des agents de l’ordre lors des événements qu’a connus la région de Ghardaïa».

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