Le régime saoudien recrute des agitateurs algériens pour sa propagande
Le célèbre twitter arabe Al-Mujtahid a révélé que deux journalistes algériens, Anouar Malek et Hichem Abboud, ont été enrôlés par le régime wahhabite pour lancer une chaîne de télévision baptisée MaTélé et qui devrait commencer à émettre incessamment.
Si l’activiste Anouar Malek a aussitôt démenti l’information sur les réseaux sociaux, il n’en reconnaît pas moins son engagement dans l’action de propagande saoudienne. En effet, tous ces écrits sur Twitter et sur Facebook sont depuis quelques semaines consacrés à la promotion du discours officiel saoudien, notamment en ce qui concerne le conflit avec l’Iran. Son travail consiste justement à dénigrer quotidiennement le régime iranien et ses alliés régionaux, comme les Houthis, le gouvernement syrien et surtout le Hezbollah, et à caricaturer leurs symboles et leurs dirigeants. Dernièrement, ses attaques se sont concentrées sur l’émirat du Qatar, en le présentant comme l’allié objectif de l’Iran et de Damas, oubliant que c’est la chaîne qatarie Al-Jazeera qui l’avait fait connaître au public arabe lorsqu’il faisait l’apologie du «printemps arabe».
Entre autres missions dont Anouar Malek a été récemment chargé, celle de mettre en garde contre «l’activisme dangereux» de l’attaché culturel de l’ambassade d’Iran à Alger. Dans un de ses tweets, il écrit : «L’ambassade d’Iran à Alger dirige une armée électronique avec des pseudonymes algériens menés par l’attaché culturel, Amir Moussavi, qui, depuis l’éclatement de la crise du Golfe, multiplie les tentatives pour saborder les relations algéro-saoudiennes et noue des relations avec des partis politiques possédant des comptes bancaires à l’étranger.»
Ceux qui connaissent le parcours de ce mercenaire de la plume ne s’étonnent pas de tant de retournement. Al-Mujtahid rappelle à ce propos qu’Anouar Malek a déjà été enrôlé par les services marocains dans leur propagande antialgérienne via le site Algérie Times dédié aux islamistes du FIS, et l’auraient surexploité dans la collecte de renseignements sur l’Algérie, avant de le lâcher.
R. M.
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