Le porte-parole des Kadhafi accuse Nicolas Sarkozy de tentative de meurtre
Par R. Mahmoudi – Depuis la mise en examen de l’ex-président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire des financements libyens, les langues commencent à se délier. Ainsi, le porte-parole de la famille Kadhafi, Bassem El-Soul, a affirmé détenir des informations sur l’implication de Nicolas Sarkozy dans la tentative d’assassinat, le 25 février dernier, de l’ex-chef de cabinet et argentier du guide libyen, Bachir Salah, en Afrique du Sud.
Commentant l’enclenchement de la procédure de mise en examen de Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir perçu une forte somme d’argent (estimée à 40 millions d’euros) de l’ancien dirigeant libyen lors de sa campagne présidentielle en 2007, le porte-parole des Kadhafi déclare au quotidien panarabe Al-Quds Al-Arabi : «La famille Kadhafi et l’ensemble du peuple libyen attendent ce procès de Sarkozy parce qu’il est à l’origine de du drame qui s’est abattu sur la Libye, et surtout parce qu’il s’est empressé de bombarder le peuple libyen, avant même l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité sur cette question.» Le porte-parole soupçonne également Sarkozy de faire partie de ceux qui tentent d’empêcher le retour sur scène de Seïf El-Islam Kadhafi, «de crainte, dit-il, qu’il divulgue la réalité des fonds qui lui ont été versés par la Libye».
Dans le même sillage, le porte-parole de la famille Kadhafi révèle que beaucoup de dirigeants européens et africains, dont il se garde de citer les noms, ont profité de la générosité de la Jamahiriya libyenne. Il affirme même que certains d’entre eux ont été élus grâce à l’argent qu’ils venaient prendre sous la tente du Guide.
Au sujet de l’annonce de la candidature de Seïf El-Islam Kadhafi à l’élection présidentielle, le porte-parole de la famille assure que celui-ci fera «incessamment» une déclaration publique via une chaîne de télévision dont il ne cite pas le nom. Pour répondre à ceux qui doutent du bien-fondé de cette annonce, au prétexte que personne ne sait plus où se trouve Seïf El-Islam, le porte-parole indique que son lieu de séjour sera gardé secret jusqu’à sa prochaine apparition. Il dément, au passage, tout lien entre Seïf El-Islam et le maréchal Khalifa Haftar.
Des sources médiatiques avaient laissé entendre que la candidature du fils aîné de Mouammar Kadhafi à la présidentielle libyenne serait adoubée par les Emirats arabes unis, parrains de Haftar et du gouvernement de Tobrouk.
R. M.
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