Mokri réitère l’allégeance de son parti à la secte des Frères musulmans

MSP Mokri
Le président du MSP, Abderrazak Mokri. New Press

Par R. Mahmoudi – Lors de sa longue allocution à l’ouverture de la réunion du Madjlis Echoura de son parti, vendredi, le président du MSP, Abderrazak Mokri, a réaffirmé l’inféodation de son mouvement à la confrérie des Frères musulmans, à l’heure où le débat sur l’intrusion des courants religieux étrangers en Algérie bat son plein.

Définissant l’appartenance idéologique de son parti, avec plus d’éclaircissements, le leader islamiste a déclaré que «le Mouvement de la société pour la paix est un mouvement nationaliste avec un arrière-fond civilisationnel islamique, qui tire son essence et sa capacité de survie de la volonté de nos militants qui font partie du grand peuple algérien (…) Sa doctrine est forgée et affinée à la fois par sa référence islamique, le double héritage du mouvement réformiste badisséen et du mouvement national, réuni dans le document de consensus national qu’est la Déclaration du 1er Novembre, et par les réalisations du mouvement islamique modéré dans le monde, incarné particulièrement par la confrérie des Frères musulmans (…)».

Mokri précisera que la direction de son parti «n’a jamais rien dévié» de cette voie et «ne le fera jamais un jour». Tous les aménagements apportés à la ligne du MSP n’obéissent, selon lui, qu’à un besoin de l’adapter et à rénover «dans un cadre collectif et institutionnel».

Cette clarification de la part de Mokri a valeur de renouvellement de l’allégeance à la confrérie des Frères musulmans, dont le siège est à Istanbul et dirigée par l’AKP, parti turc au pouvoir. Mais elle vise aussi à rassurer ses partisans sur le positionnement actuel de leur parti, au moment où la confrontation dogmatique entre salafistes, wahhabites et Ikhwan (Frères musulmans), qui a éclaté il y a une année au Moyen-Orient, dans la foulée du clash entre l’Arabie Saoudite et le Qatar, s’est peu à peu étendue en Algérie. La polémique entre le ministre des Affaires religieuses et le représentant de la secte madkhaliste, Mohamed Ali Ferkous, illustre l’ardeur et l’ampleur du conflit qui s’est installé dans notre pays.

Jouant l’opportunisme, le chef du MSP a saisi cette controverse pour appuyer le ministre Mohamed Aïssa dans sa riposte contre les salafistes dits madkhalistes en Algérie, en considérant, lui aussi, qu’ils étaient «étrangers au rite algérien», et en allant même jusqu’à dénoncer le caractère «takfiriste» de cette secte salafiste. Le prédicateur salafiste avait excommunié, pêle-mêle, les soufis, les kharijites, les chiites et les Ikhwan,

R. M.

Commentaires

    LE NUMIDE
    7 avril 2018 - 10 h 04 min

    Mokri en matière de référence est un fieffé menteur et un bricoleur ridicule. Le mouvement national REVOLUTIONNAIRE incarné en 54 par le FLN et l’ALN n’a jamais fait de consensus avec les frères musulmans (qui n’existaient même pas dans la société algérienne) ni avec le mouvement Badisien (comme il le prétend) ni avec quiconque. Les déclencheurs de la révolution algérienne étaient TOUS des militants du PPA organisés en CRUA. et c’est plus tard , grâce à Abane et à juste titre, que le mouvement des Oulémas arejoint la révolution à titre individuel, comme les centralistes MTLD, comme les militants de l’UDMA de Ferhat Abbas, comme les communistes, et comme tout algérien qui voulait faire son devoir pour libérer la patrie algérienne des colonisateurs. Et d’ailleurs le conflit entre Ben Bella et Abane portait sur ce point PRECIS principalement. Ben Bella plus sectaire et totalitaire, ambitieux et étroit, manquant de vision et haute stratégie révolutionnaire, a voulu fermer le FLN aux autres et surtout aux Oulémas qu’il détestait ; pensant que la révolution est exclusivement « la propriété » des Novembristes OS du PPA, seuls légitimes puisqu’ils l’ont déclenchée (dont il fait partie comme représentant au Caire avec Khider et Ait Ahmed). Alors que Abane plus stratège, plus intellectuel, plus visionnaire, plus ouvert au peuple et à ses élites, a décidé d’intégrer dans la révolution toutes les énergies nationales : les Oulémas basidiens, les centralistes, Ferhat Abbas, toutes les Elites et tous les autres acteurs politiques du mouvement national dans son ensemble, mais à titre individuel ; en refusant la participation structurée des communistes du PCA ou des Berbéristes de 49 et en réprimant sévèrement les messalistes qui voulaient créer leur propre maquis et armée rivale au FLN et à l’ALN.
    D’où le grand bond en avant qualitatif du nationalisme algériens unifié sous une seule direction révolutionnaire mais démocratique et collégial qui a stupéfait le monde.
    Et c’est d’ailleurs le point de vue de Abane qui a été soutenu par Ben Mhidi et les autres chefs Novembristes d’où la rancune de Ben Bella pour Abane et pour sa position nationaliste historique qui a porté la victoire de la Révolution et crée d’un seul coup (depuis Massinissa) la nation algérienne souveraine libre et indépendante; l’Etat national algérien, l’armée nationale et la république algérienne nationale.
    MOKRI et ses chefs des frères musulmans égyptiens sont des dinosaures devant la portée historique nationale de la révolution algérienne et ceux qui l’ont faite au sein du FLN et de l’ALN.
    MOKRI et ses maitres égyptiens et turcs Erdoganistes ont une tout autre conception de l’Algérie, de la vie, des peuples et des nations… ils veulent nous rendre à l’Age Califal des rois, des émirs et des Harems arabes et turcs du moyen âge….
    MOKRI, ses épigones et tous les Mawalis qui s’agitent en Algérie sont en retard de plusieurs siècles sur le cours de l’Histoire Algérienne. IL FAUT LES REEDUQUER dans quelque Kasma FLN ou FFS de leurs quartiers ou villages pour les adapter à l’Histoire réelle de la Révolution, aux réalités de leur pays et surtout au 21eme siecle!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.