Yves Bonnet : «Juppé est derrière le mensonge sur l’assassinat des moines»
Par Hani Abdi – L’ancien responsable de la DST Yves Bonnet accuse clairement l’ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé d’avoir été derrière le «gros mensonge» sur l’assassinat des moines de Tibhirine à Médéa en 1996.
Interrogé par le site Ennahar suite au dernier rapport d’enquête de la justice française écartant définitivement la thèse d’une bavure de l’armée algérienne, Yves Bonnet tient pour responsable Alain Juppé de la mort des moines et de toute la confusion semée sur les circonstances de leur mort. Comme il l’a déjà fait à maintes fois sur nos colonnes, cet ancien responsable de la sécurité intérieure française assure que l’ANP n’avait aucune responsabilité dans l’assassinat de ces moines revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA). «L’implication de l’armée algérienne dans l’assassinat des moins de Tibhirine est le plus gros mensonge que les autorités françaises ont tenté de faire passer auprès de l’opinion française et internationale», relève-t-il non sans désolation, lui qui a réussi à démentir toutes les thèses et hypothèses les plus farfelues des «qui tue qui».
Yves Bonnet poursuit en précisant que les forces de sécurité algériennes étaient très engagées dans la lutte contre le terrorisme, estimant qu’il était «honteux» d’accuser l’armée algérienne d’avoir été derrière l’assassinat des moines de Tibhirine. «L’armée algérienne a perdu 50 soldats le lendemain de l’enterrement des moines de Tibhirine», ajoute-t-il, soulignant la gravité de la menace terroriste mais aussi les sacrifices des forces de sécurité pour contrer les attaques terroristes et assurer la sécurité des biens et des personnes.
L’ancien responsable de la DST accuse également Alain Juppé d’avoir refusé de coordonner le renseignement avec les autorités militaires algériennes. Ce n’est pas la première fois qu’Yves Bonnet impute aux responsables politiques français l’entière responsabilité dans l’assassinat des moines de Tibhirine. Et jamais les responsables mis en cause n’ont réagi.
H. A.
Comment (27)