Révélations sur le fiasco de l’armée française lors de l’attaque contre la Syrie
Par R. Mahmoudi – Une semaine après les frappes occidentales sur la Syrie, décrites sur le coup par les chefs d’Etat des trois pays agresseurs comme une «totale réussite», des révélations font état, notamment en France où la participation de l’armée française à cette expédition est largement critiquée, d’un fiasco qui dénote une incroyable impréparation de la flotte française qui frise l’amateurisme.
Ainsi, le site d’investigation français La Lettre A vient de publier un premier bilan des «ratés» des tirs français au large de la Syrie. Ceux-ci viennent contredire la ministre des Armées, Florence Parly, qui a assuré, au lendemain de l’attaque, que tous les missiles français avaient atteint leurs objectifs. Mensonge donc. La réalité est que, selon l’enquête menée par le site, des incidents «inexpliqués» et «graves» se sont produits lors de l’intervention française.
Premier couac : la première frégate multi-mission (FREMM) de Naval Group, appelée Aquitaine, qui devait intervenir, a été remplacée à la dernière minute, parce qu’elle a été incapable de lancer ses missiles. Même problème avec sa doublure, Auvergne, qui n’a pas pu non plus faire partir ses ogives. Il aura fallu essayer la frégate de réserve, Languedoc, pour voir enfin la première rafale partir, explique l’auteur de l’article.
La France avait espoir que la mise en œuvre de ce missile de croisière navale, utilisé pour la première fois le 14 avril dernier contre des positions syriennes, rivalise avec le Tomahawk américain et le Kalibr russe.
Le site résume qu’en définitive, seuls trois missiles sur la douzaine disponibles en mer ont été tirés. L’enquête révèle que l’armée de l’air française a également connu des difficultés sérieuses et qu’elle n’a pas pu utiliser tous ses missiles air-sol.
R. M.
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