Pourquoi l’Algérie ne répondra pas aux accusations burlesques du Makhzen
Par Karim B. – L’Iran, la République sahraouie et le Hezbollah ont réagi aux accusations fallacieuses du régime marocain sur une prétendue livraison d’armes par le mouvement de résistance libanais au Polisario. Mais l’Algérie a décidé de ne pas répondre à cette énième provocation du Makhzen. A cela, plusieurs raisons, selon des sources autorisées.
D’abord, la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères s’assimile moins à une affirmation sérieuse digne d’une diplomatie qui se respecte qu’à une blague de mauvais goût, tant le monde entier sait que l’Algérie ne permettrait jamais qu’une opération de ce genre se déroule sur son territoire et que ses services de renseignements sont d’une redoutable efficacité lorsqu’il s’agit d’actions de nature à porter atteinte à la sécurité nationale.
Ensuite, l’Algérie sait que le Maroc est dans une situation peu enviable. Sur le plan interne, le trône de Mohammed VI est chancelant. La situation sociale explosive fait craindre au Makhzen et à ses protecteurs occidentaux et arabes une généralisation de la fronde sociale qui pourrait, à terme, déboucher sur le renversement du régime monarchique prédateur. Sur le plan international, rappellent nos sources, le nombre élevé de gifles reçues par le Maroc a donné le vertige au roi et à ses conseillers, si bien qu’ils extravaguent tels des dipsomanes.
Enfin, ajoutent nos sources, l’Algérie n’accorde aucune importance à ce genre de balivernes qui s’ajoutent aux nombreuses provocations qui ont toutes montré à l’ensemble de la communauté internationale le caractère puéril des dirigeants et de la diplomatie marocains dont le comportement a été dénoncé, y compris par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui avait dû subir les lubies de Rabat en mars 2016 pour avoir déclaré, à partir de Tindouf, vouloir faire avancer les pourparlers entre le Maroc et le Polisario.
Deux années plus tard, le Conseil de sécurité de l’ONU votera une résolution enjoignant effectivement aux deux parties au conflit de se rasseoir à la table des négociations. Acculé, le Makhzen a, dans le prolongement logique de sa politique de fuite en avant, inventé un nouveau subterfuge pour tenter de contourner le texte onusien. Mais il n’ira pas loin…
K. B.
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