Adoption de recommandations «opérationnelles» du Comité bilatéral algéro-nigérien

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L'Algérie renforce ses partenariats bilatéraux avec ses voisins subsahariens. New Press

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, s’est félicité, lundi à Alger, des «résultats positifs» de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF), dont les travaux ont été couronnés par l’adoption de recommandations «opérationnelles».

Dans son allocution de clôture des travaux de la 6e session du CBF au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif-Rahal, Bedoui a indiqué que les efforts des experts de deux délégations «ont permis la réalisation des résultats positifs escomptés, notamment dans les questions relatives aux régions frontalières», ajoutant que cette rencontre était une occasion pour «affirmer la volonté commune des deux pays de poursuivre leurs efforts visant à réaliser la stabilité et à renforcer la solidarité et la coopération bilatérales», et ce «en vue de consacrer les aspirations des populations de ces régions et garantir leur bien-être en application des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et son homologue nigérien, Issoufou Mahamadou».

Ce Comité bilatéral se veut «le mécanisme le plus adéquat à la promotion des relations bilatérales, notamment la coopération frontalière», a ajouté le ministre, indiquant toutefois que «ce mécanisme doit faire l’objet de révisions périodiques pour l’adapter aux derniers développements régionaux et aux menaces transfrontalières communes».

Bedoui a évoqué, en outre, nombre de recommandations adoptées lors de cette session, principalement l’intensification de la coordination et de la concertation entre les services de sécurité au niveau des régions frontalières et le renforcement des capacités opérationnelles de la police et de la Protection civile du Niger, les deux parties étant appelées à poursuivre l’opération de rapatriement des migrants clandestins dans le but de lutter contre la migration clandestine.

Les recommandations de la session ont mis en exergue la nécessité d’intensifier l’échange d’informations en vue de démanteler les réseaux de traite d’humains et d’élaborer un programme visant à renforcer les capacités des cadres nigériens en charge de l’aménagement du territoire à travers l’organisation de sessions de formation, l’échange de visites entre experts des deux délégations et la poursuite de l’octroi des bourses de formation au profit des apprentis et étudiants nigériens ainsi que la formation des imams, outre la lutte contre le radicalisme avec la réactivation du comité chargé du suivi des recommandations émanant de cette session qui «se réunira, désormais, deux fois par an».

Dans ce cadre, Bedoui a appelé à «la désignation de représentants des ministères de l’Intérieur des deux pays chargés du suivi, de la coordination et de l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et des activités émanant de ces sessions du comité.

Soulignant l’importance qu’accordent les autorités des deux pays à la coopération bilatérale frontalière à travers le renforcement des échanges commerciaux et économiques, Bedoui a affirmé que «la relance de la foire régionale «Assihar» à Tamanrasset prévue pour le premier semestre de l’année prochaine, traduit la volonté des deux pays à la relance de la coopération commerciale», appelant, dans ce sens, les opérateurs économiques à y participer massivement.

Le ministre a également mis en avant l’importance des rencontres bilatérales entre les walis de Tamanrasset et d’Illizi et les gouverneurs d’Agadès et Tahoua, les exhortant à «intensifier les efforts pour le renforcement de ce mécanisme local de coopération frontalière et à veiller au respect des échéances des sessions».

A cette occasion, le wali de Tamanrasset, Douma Djilali, qui copréside avec le gouverneur d’Agadès, Sado Soloki, la commission chargée de la sécurité, de la libre circulation des personnes et des affaires consulaires, a indiqué que «le rapport d’évaluation sur la situation de la bande frontalière affirme que les défis sécuritaires nécessitent des deux parties de déployer davantage d’efforts et de solidarité».

S’agissant du renforcement de la coopération sécuritaire, Douma a fait savoir que les deux parties avaient convenu d’ajouter «un caractère opérationnel» à toutes les procédures issues de la cinquième et de la sixième session. Pour sa part, le gouverneur d’Agadès s’est félicité des résultats de la 6e session, mettant l’accent sur l’importance de la décision portant mise en œuvre de ces recommandations sur le terrain.

Au terme des travaux de la session, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a procédé avec le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum, à la signature du procès-verbal de la 6e session du Comité bilatérale frontalier algéro-nigérien.

R. N.

 

Commentaires

    Anonyme
    18 juillet 2018 - 8 h 09 min

    La cooperation avec le Niger et le Mali est tres importante surtout dans le domaine securitaire,il ne faut jamais laisser l initiative et la main mise aux forces d interventions etrangeres a la region du sahel.Il y a plus de 1000 elements des forces d intervention Allemandes munies de tous les moyens sophistiques dont des drones loues de l armee Israeliennes pour un milliards de dollars…ce qui pose des questions ……les USA et les Francais sont aussi present au Niger et au Mali….le role de ces forces d intervention est il simplement pour former les soldats et police locale comme ils le disent…????. Leur role ne serait il pas comme celui exerce en Syrie..en Irak ..en Lybie et en Afghanistan et dans les zones Kurdes…??????. Nos services doivent etre tres vigilents.

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