Gaïd-Salah : «L’armée ne peut être mêlée aux enchevêtrements des partis politiques»

ANP
Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah. D. R.

Par Hani Abdi – Le vice-ministre de la Défense et chef de l’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, avertit l’opposition en assurant que l’ANP ne permettra ni dépassement ni trouble.

Dans un message par lequel il semble répondre au président du MSP, Abderrazak Mokri, qui l’a appelé à intervenir pour organiser la transition démocratique, le chef de l’état-major a affirmé que l’armée ne s’écartera pas de ses missions constitutionnelles. «L’une des mauvaises pratiques, voire étranges, irrationnelles et inacceptables, à la veille de chaque rendez-vous électoral, que ce soit pour l’Assemblée populaire nationale, ou pour les Assemblées communales ou wilayales, ou même pour les élections présidentielles, je dis, à la veille de ces importants scrutins nationaux, et au lieu d’essayer de se rapprocher du citoyen en conférant davantage d’importance à ses préoccupations, quelques personnes et certaines parties s’éloignent volontairement de l’exercice politique», déclare le chef de l’état-major qui corrige ainsi sévèrement le chef du MSP. «La politique est l’aptitude à s’adapter aux réalités du quotidien, l’aptitude se veut être la bonne gestion des exigences de l’intérêt national et les impératifs de leur réalisation, ce qui nécessite un haut niveau de performance politique en toutes conditions et circonstances», assure Ahmed Gaïd-Salah, selon lequel l’ANP est une armée qui «connaît ses limites, voire le cadre de ses missions constitutionnelles, qui ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements des parties et des politiques, ou être immiscée dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin».

Le général de corps d’armée poursuit son intervention en assurant que «l’armée ne peut être le souffre-douleur de certains incapables, ni l’arbre qui couvre la forêt de leur impuissance». Le vice-ministre de la Défense affirme que rien ne pourrait remplacer «les bras puissants et le travail honnête». «Que tout le monde sache qu’il n’est autre tuteur pour l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, que les orientations de Son Excellence, le moudjahid, Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale», souligne-t-il.

«Chaque jour qui passe, notre armée réalise, grâce à Allah Le Tout-Puissant, d’importants nouveaux pas, car l’armée travaille, et son labeur aboutit, faisant du travail son moyen essentiel, alors il faut éviter de gaspiller son énergie avec quelques commentaires et réflexions inutiles», ajoute-t-il, assurant que «l’armée qui ne permettra aucun dépassement engendrant le désordre et ne permettra pas de trouble qui pourrait, je dis bien pourrait, être envisagé par certaines parties prêtes à mettre l’Algérie en danger, pour arriver à leurs fins ou pour sauvegarder ou réaliser leurs intérêts personnels abjectes».

H. A.

Comment (12)

    Aguellidh
    28 juillet 2018 - 4 h 29 min

    Les islamistes sont partout de têtards en grenouilles. Tôt ou tard ils prendront le pouvoir; les intégristes sont partout y compris au mdn. Qu’ils les laissent faire , on verra combien l’Algerie est à l’âge de la pierre. Le bateau chavire, el harragas sont des surdoués…

    Anonyme
    27 juillet 2018 - 21 h 40 min

    Nous avons eu comme président:
    1 adjudant
    2 colonels
    1 général
    Et avec tout ca l’armée ne fait pas de politique, incroyable!!!

    Fellag
    27 juillet 2018 - 9 h 18 min

    Chaqu’un cherche ses intérêts,sauf le peuple recherche sa survie,Mr Mokri soit il est vraiment un cancre ou soit un demeuré,croire un instant que le bras droit de Pharaon va l’abandonner,et perdre tout les avantages offertes par son allié,notre pays est foutu et pour bien longtemps

    hrire
    27 juillet 2018 - 9 h 13 min

    Mais la muette va se prononcer pour un soutien d’un autre noeud dans le cou des indigènes,pour sauvegarder les biens mal acquis d’une minorite. Au fait le poulet est a 400 DA le kilo Svp.

    nectar
    27 juillet 2018 - 9 h 11 min

    Qui va vous croire, certainement celui qui suce encore son pouce, en le prenant pour la sein de sa maman. Le malheur politique d l’Algérie est que le pouvoir civil n’existe que sous les ordres des militaires. Quand on mélange le clan des généraux, le pouvoir de l’argent sale et les islamistes véreux, ça donne une image peu reluisante du pays..Comme dit l’adage: qui n’avance pas recule….

    MOI ANTI TALIBANS :
    26 juillet 2018 - 21 h 17 min

    cette démarche est bien entendu partagée , ceci étant, le peuple a des doutes quand il voit la précarisation galopante de la mentalité de la société par l’outil religieux particulièrement , telle qu’avec la prédication salafsite notamment , salafistes qui jurent de renvoyer la population dans les années 600 …au lieu de les aider à plonger enfin tout corps dans le 21éme siécle , l’ére du « tout numérique » .

    Abou Stroff
    26 juillet 2018 - 20 h 42 min

    «L’armée ne peut être mêlée aux enchevêtrements des partis politiques» dixit le chef d’état-major.
    moua, avec ma naïveté légendaire me pose une question et une seule:
    rappelons nous que tous les présidents algériens depuis 1962 ont été désignés par l’armée, nous faut il, au moment présent, reconnaitre que l’armée a fait mue en décidant de ne plus s’immiscer dans la champ politique?

    Felfel Har
    26 juillet 2018 - 20 h 05 min

    Tout en adhérant à la théorie légaliste de Gaïd Salah, je rappelle que c’est précisément l’armée qui a imposé Bouteflika en 1999. Elle est selon moi responsable (mais pas coupable) des dérives subséquentes, tel le viol répété de la Constitution et la tendance à l’absolutisme.. Elle a aujourd’hui un vrai problème à résoudre, presqu’un casse-tête: soit elle laisse Bouteflika marcher vers son 5ème mandat (et s’il le veut, il l’aura tant toutes les institutions sont rodées au trucage des urnes), soit faire face à un soulèvement populaire qui menacera les assises même du pays, voire le déstabiliser, ce dont profiteront nos éternels ennemis. Le légalisme de l’Armée n’est justifié que si le président est élu démocratiquement, légalement, de manière transparente et si la Constitution est RESPECTÉE stricto sensu par TOUS les acteurs de la vie politique. Force est de constater que nous en sommes loin!

    Anonyme
    26 juillet 2018 - 18 h 19 min

    En théorie entièrement d’accord avec ce message de notre ANP.
    Mais en pratique on a peur pour notre pays car les têtes que nous voyons côtoyer le pouvoir. la corruption. la politique économique.la horra nous mène droit vers le mur et nous voulons que tout ça change et que la République démocratique et l’état de droit voit enfin le jour.

    Mergou
    26 juillet 2018 - 17 h 58 min

    Et que nul ne s’amuse à faire de la politique ou la police avec l’armée.

    elhadj
    26 juillet 2018 - 16 h 51 min

    la réaction du chef d état major est légitime très largement partagée par la société civile qui tient absolument a préserver la cohésion de cette structure et lui éviter d entrer dans le jeu malsain des opportunistes pseudo politiciens de salon qui n ont jamais réussi a mobiliser les citoyens ni a démontrer leurs capacités sur le terrain.
    Les derniers mouvements des cadres et le renouvellement générationnel ainsi que l équilibre régional des responsabilités pour l unité des forces, du pays, du peuple et la défense de la nation ont suscite le grand intérêt que porte le peuple envers son armée. ce qu on souhaite pour notre pays c est un nouveau président en capacité physique et mentale de reprendre les rênes du pouvoir,réhabiliter la confiance citoyenne, assainir la situation politico financière aggravée par les affaires de corruption a grande échelle.

    Kahina-DZ
    26 juillet 2018 - 16 h 24 min

    Enfin ! L’ANP est fidèle à elle même !!
    Je craignais que l’Algérie devienne orpheline.

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