La justice espagnole rouvre le dossier sur la mort du migrant algérien à Malaga

Bouderbala
Le centre de rétention d'Archidona, à Malaga. D. R.

Par Kamel M. – La justice espagnole a décidé de rouvrir le dossier sur l’affaire de la mort du migrant algérien Mohamed Bouderbala dans un centre de rétention à Malaga, dans le sud de l’Espagne.

Selon le journal espagnol El-Diario, la cour de Malaga a considéré que le juge de première instance «a classé l’affaire sans effectuer les tests nécessaires pour clarifier autant que possible les faits». La cour rejette le «traitement inhumain» de la police espagnole, mais insiste sur le fait que tous les événements liés à cette affaire «doivent être clarifiés», selon El-Diario qui cite des sources judiciaires.

Le juge de première instance avait clos le dossier après avoir conclu au suicide «sans intervention d’une tierce partie» et a empêché que des examens approfondis soient effectués sur le cadavre de la victime algérienne, tel que cela avait été demandé par l’avocat de la famille et le procureur, souligne le journal espagnol.

La mort du ressortissant algérien Mohamed Bouderbala dans un centre de rétention pour migrants dans le sud de l’Espagne, fin 2017, a connu plusieurs rebondissements. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avait rencontré les parents de la victime qu’il avait assurés du soutien total de l’Etat. Auparavant, le chargé d’affaires espagnol à Alger avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur le décès, dans des conditions suspectes, du détenu algérien. Puis ce fut au tour de Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux, d’annoncer l’ouverture d’une enquête par les autorités compétentes.

Au départ, des médias avaient relayé une information selon laquelle Mohamed Bouderbala se serait suicidé. Mais un journaliste d’investigations espagnol, travaillant pour le journal El-Mediterraneo, avait donné une autre version des faits sur son compte Twitter. Selon lui, le migrant algérien aurait succombé à des blessures causées par des coups assénés par des policiers espagnols.

Le ressortissant algérien Mohammed Bouderbala avait été retrouvé sans vie le 27 décembre 2017 dans sa cellule du centre de rétention de migrants d’Archidona. Il avait 36 ​​ans. Il avait été arrêté le 20 novembre sur ordre d’un juge qui avait fixé la durée maximale de sa détention au 20 janvier.

K. M.

Commentaires

    Anonyme
    1 août 2018 - 12 h 48 min

    mohamed tamalt avait été condamné à deux ans de prison pour « offense aux institutions et au président ». Il est mort dans des conditions floues, après une grève de la faim et trois mois de coma.et y’a jamais eu d’enquête pour ce journaliste comme y’en pas a eu pour d’autres cas similaires… au final ça vaut le coup de mourir dans les geôles étrangères en tant que sans-papier car y’a la chance que la vérité jaillisse un jour ou l’autre!!

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