Le bilan de Bouteflika finalisé : le FLN en route pour un 5e mandat
Par Hani Abdi – Rien ne semble arrêter la machine du 5e mandat. Après avoir appelé le président Bouteflika à continuer à la tête du pays, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, met les bouchées doubles afin de baliser le terrain pour un 5e mandat. Tout en poursuivant ses discussions avec les partis de la majorité présidentielle, le secrétaire général du FLN annonce le parachèvement de l’élaboration du bilan des réalisations du président Bouteflika.
«Le rapport détaillé, fruit d’un travail de plusieurs mois, sera remis cette semaine au président de la République», affirme Ould-Abbès qui se lance dans ce qui s’apparente à une campagne présidentielle précoce. Le secrétaire général du FLN assure qu’aussi bien l’appel pour la candidature de Bouteflika pour un nouveau mandat que le bilan de ses vingt ans de règne «émanent de la profonde conviction des militants du FLN». Djamel Ould-Abbès considère que «le président Bouteflika, dont les réalisations se comptent par milliers, n’a aucunement besoin de complaisance de la part de notre parti, ni d’une campagne électorale car le peuple a constaté ses réalisations sur le terrain».
Mais pourquoi donc le FLN le fait ? C’est, pour Ould-Abbès, une manière pour le FLN d’exprimer sa reconnaissance au chef de l’Etat mais aussi de «mettre en avant ses réalisations qui sont aussi celles du FLN dont il est le président». Djamel Ould-Abbès refuse néanmoins de parler d’un président FLN. Il précise que «Bouteflika est le président de tous les Algériens et agit selon un programme clair et précis, basé sur une feuille de route qui englobe tous les secteurs, s’étendant jusqu’en 2030». «Notre parti n’a pas le monopole mais jouit de l’ancienneté et de la légitimité révolutionnaire dans l’histoire. Il représente l’une des institutions de l’Etat et non un simple parti», s’est-il expliqué devant les journalistes, après avoir reçu le président du parti Tajamoue Amel El-Djazair (TAJ).
Djamel Ould-Abbès a, par ailleurs, rejeté l’accusation de l’utilisation des enceintes universitaires à des fins politiques, après avoir lancé «La génération Bouteflika», un regroupement d’organisations estudiantines dédiées au président Bouteflika. Pour lui, il s’agit là non pas de la politique mais d’un acte de nationalisme et de patriotisme.
Ould-Abbès ne recule donc devant rien. Son but est d’être la «locomotive» du 5e mandat qui profile plus que jamais à l’horizon.
H. A.
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