Contribution – L’opposition au cinquième mandat : l’esbroufe de trop !

opposition mandat
Les partis politiques font plus dans la gesticulation que l'opposition. New Press

Par Youcef Benzatat – Tous ceux et celles qui sont relégués en marge du système, qui, à un moment donné, avaient choisi l’«opposition», se sont retrouvés périodiquement et systématiquement parmi les opposants aux 3e, 4e et – maintenant – 5e mandats. Comme si s’opposer à la candidature d’un homme, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika, c’est faire de la politique et prétendre innover dans la gestion du domaine public.

S’opposer à un homme, fût-il la partie visible du système de pouvoir, peut, certes, être considéré comme un acte politique. Encore qu’il faille dénoncer cet état de fait et faire une proposition pour mettre fin à cette pratique antidémocratique.

Or, ces opposants manquent cruellement de courage politique pour oser franchir ce pas décisif et se constituer en véritable contre-pouvoir qui leur permettra de traiter d’égal à égal envers le système et de proposer un contre-projet de société pouvant séduire le peuple, voire l’institution militaire elle-même et les services, qui trouveront dans leur proposition une voie crédible pour la renaissance de la République et le salut de la patrie.

Mais s’acharner sur un homme qui ne représente que lui-même, à savoir un exécutant de circonstance, c’est prêcher par faiblesse, par opportunisme car s’attaquer de front au système, c’est se condamner soi-même à ne plus pouvoir faire de l’opposition, à ne plus exister sur l’orbite de la prédation.

Alors, on gesticule, on surfe sur l’aliénation des électeurs dans les structures mentales patriarcales, le mythe religieux, le repli identitaire, tout ce qui caractérise la conscience pré-politique de la masse des électeurs ; en somme, on se gave de populisme. Et pour orner ce vicieux discours démagogique, on n’hésite pas à recourir aux formules choc : la déliquescence de l’Etat, la corruption généralisée, le népotisme, la fraude électorale, enfin, faire les poubelles de la rue en se ruant sur tout ce qui fait écho aux lamentations du peuple, loin des théories politiques progressistes, modernistes, prospectives et pragmatiques.

A l’évidence, aucun de ces opposants de circonstance ne s’inscrit dans la perspective historique de l’édification de la nation algérienne, qui a vu sa dynamique s’interrompre violemment au tournant de l’indépendance nationale. Car, si la Révolution avait réussi à restituer la souveraineté nationale, il lui faudra encore restituer la souveraineté de l’Etat, la souveraineté populaire et la souveraineté des individus.

Faire de la politique, c’est s’engager dans le respect du politique, qui ne peut advenir que dans un Etat souverain, désaliéné de toute intrusion qui lui est extérieure – le militaire, le religieux, l’identitaire – pour ne laisser place qu’a la citoyenneté où tout Algérien et toute Algérienne seront respectés dans leurs convictions religieuses, identitaires, sexuelles et tout ce qui constitue la souveraineté des individus.

A défaut de l’avènement et de l’émergence pour l’heure d’hommes et de femmes doués de cette conscience révolutionnaire pour le parachèvement de l’édification de la nation, place à l’opportunisme, à la gesticulation et à l’esbroufe.

Y. B.

Comment (55)

    mergou
    12 août 2018 - 14 h 08 min

    Quoi que l’on puisse dire des partis de l’opposition en Algerie, ces partis ont au moins le mérite d’exister et de lutter malgré le manque de moyens face à un système qui en 56 années d’indépendance a phagocite tous les rouages de l’administration qui font les élections. Mais qu’en est-il de soit disant intellectuels qui critiquent un peu le pouvoir et beaucoup l’opposition mais sans se positionner par peur de perdre certains avantages. Pour ma part je ne manquerai pas de condamner le PEUPLE, par sa non implication, pour non assistance à PAYS en danger.

      MELLO
      12 août 2018 - 14 h 35 min

      Vous avez bien lu dans ma pensée. Oui , ces militants méritent qu’on leur reconnaisse cette aptitude a lutter face a cette muraille vieille de 60 ans. Souvenez vous des élections de Mai 2017 , certains parlaient de capitaliser cette masse de 74 % d’algériens qui n’avaient pas voté , resultats des courses …walou…. On continue a critiquer …

    Zaatar
    12 août 2018 - 8 h 46 min

    Tout le monde ici voit un régime totalitaire ayant main mise sur le pouvoir et les richesses du pays. Tout le monde ici voit un système qui s’est érigé depuis 62 et ne sera jamais prêt à passer le témoin. Tout le monde ici voit une opposition de mascarade ou des guignols ou des gens à la botte du pouvoir pour de bonnes mises en scène. Donc tout le monde ici connaît le sort de ce damné peuple et ce qu’il va encore endurer pendant bien longtemps. Mais tout le monde ici ne voit pas où ne veut pas voir que l’issue ne viendra que par une révolte du peuple. Ce qui confirme chez nous la règle qu’il est vraiment difficile d’être en accord avec soi même.

      youcef benzatat
      12 août 2018 - 21 h 34 min

      Cher Ami Zaatar
      Je suis tenté de dire la même chose pour toi et pour les tenants d’une certaine idée de « consensus national » ! Malgré votre engagement et votre assiduité dans le débat autour de cette nécessaire transition, vous ne parvenez toujours pas à cerner l’idée de contre-pouvoir et sa pertinence. Celui-ci serait évidement l’émanation du peuple, guidé par une élite éclairée et dotée d’un projet de société irréfutable, qui s’imposerait de lui-même par la force de sa crédibilité et la pression conséquente qu’exercerait le soutient du peuple.
      Ce qui me semble évident en substance, serait la formation d’un consensus national qui se solidariserait avec cette dynamique ou toutes les parties concernées par cette nécessaire transition y apporterait sa contribution, y compris l’opposition actuelle, les forces de sécurité et l’ANP, et toute la société civile engagée dans ce processus. La pertinence de cette idée de contre-pouvoir me semble résider dans le fait qu’elle soit à coup sur mobilisatrice du fait de sa neutralité par rapport aux différentes associations politiques déjâ existantes et qui sont lourdement rejetées par la population. Enfin, un soulèvement spontané du peuple, ou encadré et même orienté, sans constitution au préalable d’un tel contre-pouvoir avec un projet de société crédible, transformerait nos pays en charogne pour assouvir l’appétit de tous ceux qui nous veulent du « bien ». Aussi, un consensus national initié par un parti, comme le FFS, par un conclave, comme Mouwatana, est voué systématiquement à l’échec et ne mobilisera que ses partisans immédiats pour toutes raison justifiées ou non.

        Zaatar
        14 août 2018 - 8 h 51 min

        Cher Ami Benzatat,

        Idée de « contre pouvoir et sa pertinence ». Voila déjà une bifurcation significative dans la compréhension des termes. Vous dites que ça devrait être une émanation du peuple, guidé par une élite éclairée et dotée d’un projet de société irréfutable, qui s’imposerait de lui-même par la force de sa crédibilité et la pression conséquente qu’exercerait le soutient du peuple. Ah ben mon ami il en faudrait beaucoup alors…je m’explique. L’élite éclairée dont vous parlez il faudrait d’abord qu’elle existe… si vous en voyez chez nous faites en signe, car à ce que nous aurons constaté depuis 62 ce sont tous des bouffeurs à tous les râteliers et vous ne pouvez dire le contraire. Le peu qui s’en sont éloignés sont ceux qui n’auront jamais pu s’exprimer pour diverses raisons, la peur entre autre. L’émanation du peuple…ah ben oui aussi, sauf que le peuple lorsqu’il dégueule c’est pour renverser la table et l’histoire de l’humanité est là pour nous le confirmer et nous le témoigner dans toutes les anciennes monarchies ou anciennes dictatures…chez nous c’est pareil, si on parle du peuple d’en bas, il faudrait attendre que le mal lui arrive jusqu’à l’os ou à la moelle et vous verrez de quoi il est capable, l’ère Mad Max en perspective qui devrait suivre. Un projet de société irréfutable qui s’imposerait de lui même par la force de sa crédibilité… vous pensez vraiment que le pouvoir en place depuis maintenant près de 60 ans va regarder laisser faire un projet se mettre en place qui viendra le déloger et le priver des bénéfices et des avantages de la rente pétrolière? qu’avons nous vu et à quoi avons nous assisté depuis l’indépendance à ce jour chez nous? rien qu’à faire et à défaire et à refaire de choses n’ayant eu aucun sens dans la gestion du pays. Tout est basé sur la distribution de la rente et on en veut pour preuve, si vous vous amusez à faire le calcul très simple d’un bilan estimatif du pays depuis l’indépendance à ce jour, vous trouverez un trou de près de 250 milliards de dollars dans les caisses de l’état…ce qui nous amène à dire que le mal est plus profond qu’on ne puisse le croire bien enfoui dans je dirais les gènes des Algériens maintenant. Ils ont été éduqués de la sorte…Mettre un projet en place qui s’imposerait comme une alternative est voué à l’échec d’avance…ils sont tous rodés, et vous avez une preuve irréfutable dans notre économie… il y en a deux en faite, celle de l’état, que l’on appelle économie formelle, et la seconde où tout le monde trouve son compte (même les cadors de l’état) que l’on appelle l’économie informelle et qui doit être d’après les spécialistes plus importante (en masse d’argent brassée) que la première. Les « élites » d’ailleurs trouvent bien leurs compte aussi la dedans vous vous en doutez. Résultats des courses cher ami, ceux qui devraient mettre un projet de société pour changer les choses, sont le peuple d’en bas qui par la force des choses s’est transformé en Harragas malheureusement pour le projet… c’est un constat l’ami. Bien à vous.

          youcef benzatat
          14 août 2018 - 14 h 35 min

          Constat sans appel, mais doit-on se tenir à cette impasse, on aurait jamais bouté l’empire colonial français hors de nos frontières si on avait raisonné exclusivement de la sorte, bien que certains l’on fait, pendant que d’autres y ont cru et ils ont réussi ! Morale de l’anectode, tout combat juste ne peut échouer…

          Zaatar
          16 août 2018 - 7 h 31 min

          On est globalement d’accord à peu de choses près. Il y a que le changement doit effectivement avoir lieu. C’est ce qui fait que je sois d’accord sur le fait qu’on ait renvoyé le colonialisme français hors de nos frontières. il y a que il a fallu plus de 130 ans pour y arriver, et c’est là où nos points de vues différent un tant soit peu. j’ai toujours dit qu’on arrivera à éjecter ce système, mais pas à court ou moyen terme, il faudra attendre un siècle et demi à deux au vu de la façon où se présentent les choses telle qu’énoncées dans mon précédent post.

          youcef benzatat
          16 août 2018 - 10 h 15 min

          Mon cher Zaatar
          Si vous lisez mes contributions entre les lignes, vous comprendrez que je dis la même chose que vous, que le changement n’est pas pour demain, du moins dans le sens ou je l’entends :pour une transition de la conscience pré-politique ambiante vers une citoyenneté en harmonie avec la contemporanéité du monde. C’est pour cela que j’insiste sur le fait de s’atteler à acquérir les boeufs avant la charue. Entrer en compétition dans des élections perdues à l’avance par l’impunité de la fraude ,n’est qu’une autre forme de traîtrise parce qu’elle contribue à renforcer l’autoritarisme en le justifiant. Il aurait fallu commencer à investir dans la formation de la conscience politique du peuple et former le futur citoyen, dont on ne peut prévoir combien de temps cela prendra pour pouvoir être prêt pour venir à bout de ce régime autoritaire. Tout dépend de personnes comme toi et moi de leur profondes convictions et déterminations à agir dans ce sens avec le peu de moyens dont ils disposent. Voilà pourquoi je me sens responsable devant l’histoire à contribuer par des textes en vue de sensibiliser le plus grand nombre possible. Mais comme tu le constates en même temps que moi, la résistance à ce changement est très coriace, les aliénations sont profondes et les traîtrises obscènes.

    youcef benzatat
    12 août 2018 - 1 h 18 min

    Cher ami
    A présent que le fond du débat c’est nettement décanté, je relève un point essentiel qu’il faudra discuter avec méthode et raison. De quoi s’agit-il en fait ? Nous sommes d’accord qu’Il est question de transition. La transition est un concept philosophique qui ne peut être examiné hâtivement et sommairement, surtout dans le contexte qui nous préoccupe : la crise politique algérienne aujourd’hui. Lorsque l’on convoque ce concept dans notre situation il est de mon point de vue nécessaire et utile de l’envisager sur un plan structurel et non pas seulement conjoncturel. Nous sommes soumis depuis l’indépendance à un régime autoritaire qui se nourrit des structures mentales patriarcales de ses membres. Notre société qui est elle-même aliénée dans ces mêmes structures mentales patriarcales a facilité le fait que l’autoritarisme s’est dissous dans tous les interstices de la société et aggravé le reflux vers une conscience pré politique. Le clanisme, le népotisme, les passe-droits, le clientélisme, la corruption, sont des éléments structurants de ces structures mentales patriarcales. Cet état de fait prédispose également la société à refluer vers le mythe religieux et l’appartenance ethnique. C’est pourquoi les berbéristes et les islamistes se radicalisent de plus en plus. Comme vous pouvez le constater, la société elle-même a intériorisé ces comportements et les a normalisées. Par conséquence, les principaux acteurs de cet autoritarisme sont incapables de mesurer la gravité du dépassement des lignes rouges de la morale politique, au point de considérer la privatisation de la rente comme un droit et non un privilège mal acquis. Autrement, ils se considèrent dans leur rôle de se servir des biens publics et d’empêcher que la justice puisse faire entrave à leur comportement, comme la répression de toute voix discordante qui viendrait menacer cet ordre, y compris pour toute tentative d’émancipation de l’école et de l’enseignement de l’histoire. Alors si l’on veut parler de transition, il faudra au préalable l’envisager sur le plan structurel et non pas seulement sur le plan conjoncturel, il s’agit en fait de faire passer la société d’une conscience pré politique à un état de contemporanéité du monde, avec tout ce que cela implique comme libertés. Ceci dit, je suis profondément pessimiste devant la solution que tu préconises : « Dans un tel contexte, seule une transition républicaine décrétée par le Président Bouteflika et confortée par l’ANP ….est à même de mener le pays à la paix et de le sauver de l’éclatement. »

      Anonyme
      12 août 2018 - 11 h 38 min

      Vous devriez créer un groupe de réflexion car vous avez mis le doigt exactement là où il fallait…les propositions et idées des différents groupes qui s opposent au cinquième mandat sont trop superficielles.
      La profondeur de vos arguments qui sont réels et dont les conséquences nous ont mené à cette situation,doivent faire l objet d une plate forme et de propositions concrètes de la part ces groupes.
      Je ne suis pas toujours d accord avec vous mais cette fois ci je le suis à 100 % car enfin une analyse sérieuse et détaillée..

      MELLO
      12 août 2018 - 15 h 03 min

      Le débat sur la transition ne peut occulter cette présence quasi-permanente et « quasi-acquise » d’un pouvoir qui continue a brader ce pays. Des charognards en quelque sorte, qui ne peuvent lacher aussi facilement cette proie dorée. De ce fait, et afin d’eviter tout bain de sang, La transition ne peut être imaginée , malgré tout, sans ce pouvoir. C’est dans cette optique que la proposition du FFS , relative au consensus national, peut avoir son pesant d’or. Toutes les forces politiques, y compris du pouvoir, toutes les élites pouvant apporter un plus , tous les syndicats et toutes les associations représentatives , tout ce monde de la politique Algerienne ,assiste’ par des représentants de l’armée ,mettront leurs egos de cote’ , autour d’une conférence , pour reconstruire une Algerie moderne. La transition ne peut être effective qu’après cette conférence.

      Zaatar
      12 août 2018 - 20 h 15 min

      Cher Monsieur Benzatat,
      Depuis le temps que vous apportez vos analyses et vos jugements sur notre société et notre peuple, vous signifiez clairement en déduction ou conséquence l’égoïsme de chacun, le chacun pour soi et dieu pour tous, le après moi le déluge…etc. mais tout votre raisonnement et vos déductions ne vous ont incité à écrire que le salut du peuple ne viendra que par l’initiative de ce dernier. Pourtant, avec un esprit aussi éclairé on a vite fait d’aboutir à cette conclusion en parcourant vos propos et vos écrit. .

    lhadi
    12 août 2018 - 1 h 08 min

    La force de la baïonnette imposa une marionnette comme président de la république. Au fil des années, cette marionnette est devenue marionnettiste (…).

    Pourquoi ?

    Parce qu’elle n’a qu’une seule conviction : rester au pouvoir ad vitam aeternam.

    KIKI
    11 août 2018 - 18 h 18 min

    Mon message a l opposition mettez vous juste d accord pour présenté un candidat d opposition si il y a pas de candidat sérieux sa sert a quoi de parlé????

    Felfel Har
    11 août 2018 - 13 h 27 min

    La somme de plusieurs coquilles vides ne fera jamais le poids d’une opposition sérieuse. Nos illustres opposants ne représentent que leur petite chapelle et leurs ambitions politiques sont inversement proportionnelles à leurs capacités à mobiliser le peuple. Leurs activités se cantonnent dans des bureaux alors que c’est dans la rue qu’il faut battre le pavé en expliquant aux citoyens leur plan d’action pour arracher leur adhésion. Selon le mot de Robert Sabatier, « S’opposer n’est autre que proposer. Une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur. » Je suis parfois étonné de leur absence de stratégie pour contourner la chappe de plomb que le pouvoir a mis en place pour les neutraliser. Sans doute se situent-ils dans le cas de figure que décrit Arthur Koestler (Le Zéro et l’infini): « Quiconque s’oppose à la dictature doit accepter la guerre civile comme moyen. Quiconque recule devant la guerre civile doit abandonner l’opposition et accepter la dictature. » Sans aller jusquà souhaiter une guerre civile dans les circonstances actuelles, je souhaiterais que cette opposition livre la bataille des idées et des programmes pour éclairer le citoyen-électeur. A défaut d’actions vigoureuses pour la conquête du pouvoir, les partis qui prétendent faire de l’opposition font le jeu du pouvoir qui a déja assuré à Bouteflika le 5ème et le 6ème mandat, si Allah le lui permet. Je terminerai en rappelant à nos chefs de parti cette phrase, ô combien lourde de sens, de J. Chirac : »La maison brûle et on regarde ailleurs. »

      Anonyme
      11 août 2018 - 16 h 22 min

      A felfel. Tu demandes à l’opposition d’aller dans les rues exposer leur programme. Est-ce que d’abord les partis souteneurs ont un programme,à part celui de soutenir bouteflika?? Est-ce que c partis vont dans la rue pour exposer leur programme (qu’ils n’ont pas)?? Est-ce que les partis opposants ont accès aux télés comme les ould Abbas Ouyzhia…?? Ont ils les mêmes facilités pour se réunir? Comment voulez vous qu’ils puissent s’adresser au peuple?? La justice est-elle indépendante du pouvoir? Tant qu’il n’y a pas c conditions de libertés de presse,d’expression,de réunion,association….l’opposition se trouve piégée ligotée et devrait se dissoudre et laisser chacun nager sa mer.

        Felfel Har
        11 août 2018 - 17 h 40 min

        Merci pour ton commentaire l’ami! Le choix qui s’offre à nous est le suivant: soit nous nous soumettons aux conditions mises en place par le pouvoir pour nous museler, en restant dans nos coins et passer notre temps à nous plaindre, soit nous nous organisons de façon à contourner ces obstacles. Dans les pays où la dictature a été érigée en dogme, des partis d’opposition ont recouru à la clandestinité pour activer et faire circuler leurs idées et leurs mots d’ordre. Une maxime populaire m’a enseigné que « quand on veut, on trouve un moyen, et quand on ne veut pas on trouve des excuses ». Ne rien faire n’est pas la bonne stratégie. Salutations!

    Presqu ilois
    11 août 2018 - 4 h 44 min

    Chassez le naturel,il revient au galop.

    youcef benzatat
    11 août 2018 - 1 h 04 min

    Cher ami Moulay Driss, je tiens en premier lieu à te remercier de l’intérêt que tu manifestes à cette contribution, cela ne m’étonne nullement de ta part, car tu y trouves certainement une convergence d’intérêts, déjà partagée autrefois lors de mes premiers contacts avec le PLD et ensuite par mon soutiens à l’initiative de la CCLD, qui me parait plus sincère que tout autre initiative, même si en taille et en volume, elle reste un grain de sable dans l’immense désert politique national. Non ! je ne « zappe » personne parmi les acteurs qui oeuvrent pour notre émancipation du marasme hérité de l’après indépendance dans lequel nous pataugeons sans cesse et sans connaître l’issue vers laquelle nous nous dirigeons. La deuxième partie de ta réponse me semble en toute logique le souhait et le désir de tout algérien et de toute algérienne jaloux pour la réussite et la consolidation de leur patrie et son rayonnement universel. C’est la première partie de ta réponse qui me semble pêcher par romantisme ! Je le dis en toute transparence, sans langue de bois, attendre du système qu’il restitue la souveraineté populaire au suffrage universel relève de la naïveté ou de l’ignorance de ce système. En un mot, la rente a fait perdre le sens de la morale et de l’histoire à nos dirigeants, c’est en leur opposant un projet de société appuyé et soutenu par la majorité du peuple qu’un contre pouvoir composé d’hommes et de femmes déterminés et qui n’hésiterons pas à oeuvrer pour la conscientisation du peuple, sans relâche, que ce système prendra conscience de la nécessité de lacher bride. C’est certainement pas en demandant au président de la République d’être l’initiateur de cette transition que vous appelez de vos voeux.

      Chentouf Moulay
      11 août 2018 - 19 h 12 min

      Mon ami, je m’aperçois que tu es loin de connaitre le militant Chentouf Moulay, qui a adhéré au PAGS en 1968, il y a 50 ans. Je n’ai jamais été un romantique, je n’ai jamais utilisé la langue de bois, cela m’a valu d’être mis à la retraite à 49 ans, il y a presque 20 ans. Je n’ai jamais été naïf (c’est ce qu’on nous disait en 1991, quand nous réclamions l’arrêt du processus électoral, des l’annonce de la mascarade électorale de juin 91, reportée au 26 décembre 91). Le système, je ne l’ignore pas, même si sur ma fiche bleue, c’était mentionné : « Monsieur Chentouf ne fait pas partie du système algérien ». Quant au projet de société, pour notre part, au PLD, nous en avons un, aux autres formations politiques d’en proposer un, et autour d’une table, nous essayerons d’en faire la synthèse. Je pense que tu as mal lu ma dernière interview dans El watan du 18 juin dernier, voilà mes propos, stp ne les déforme pas :
      « Dans un tel contexte, seule une transition républicaine décrétée par le Président Bouteflika et confortée par l’ANP et ce, pour couper l’herbe sous les pieds de tous ceux qui crieront au coup d’état, est à même de mener le pays à la paix et de le sauver de l’éclatement. Cette transition donnera toutes ses chances aux patriotes de ce pays pour se constituer en force nouvelle, conduire l’Algérie vers la sortie de crise et ouvrir la voie à l’édification de l’Etat de droit dans le respect des libertés, de l’égalité, du pluralisme culturel et du patrimoine millénaire du pays ».

    Anonyme
    10 août 2018 - 23 h 28 min

    Et vous M Benzatat,vous vous situez où? Ou alors vous considérez que vous n’êtes pas concerné? Primo l’opposition dénonce ce 5 eme mascarade car vous savez comme tout le monde que ce n’est pas bouteflika qui se présente mais son portrait. Ensuite quel canal a l’opposition pour s’exprimer?? Réunions soumises à autorisation,interdits de télé ,télés réservées aux partis souteneurs. Justice aux ordres..etc..etc.. Avez vous lu le programme de benbitour?? Non! Est-ce que les partis souteneurs ont un programme à part celui de soutenir bouteflika?? C toutes c raisons qui font que l’opposition est piégée,ligotée,c partis devraient s’autodissoudre et laisser les partis souteneurs seuls devant le peuple,peuple indifférent justement parceque ya pas de libertés de parole,pas de débats contradictoires pour que l’opposition se fasse connaître,acculer les partis du pouvoir dans leurs échecs..planche à billets ,pas d’argent pour payer les salaires,economie moribonde,hogras…

      youcef benzatat
      11 août 2018 - 1 h 18 min

      Si vous ne savez pas ou je me situe, je vous invite à me relire afin que vous me trouviez là ou vous ne m’attendiez certainement pas !
      Je tiens à vous informer que le Sieur Benbitour n’a aucun projet politique. Je vous invite de ce côté là à vous rapprocher de son discours pour vous rendre compte que c’est un populiste qui dis une chose et son contraire. Il prétend que l’Islam ne doit pas se mêler à la politique, or, lors d’une conférence débat à Lyon en 2014, une militante pour les droits de la femme lui a demandé quelle était sa position vis à vis de l’avortement, il lui a répondu d’un air arrogant et méprisant par la récitation de 5 versets coraniques qui s’opposent à l’avortement ! Benbitour n’est pas seulement un islamiste, pire, c’est un opportuniste assoiffé de pouvoir au point qu’il n’a pas pu tolérer que Bouteflika ait le dernier mot sur tous les sujets et c’est pour cette raison qu’il a du quitter la fonction de premier ministre et non pas par conscience politique.

        Anonyme
        11 août 2018 - 10 h 45 min

        Je suis tout à fait d accord avec vous,Benbitour n est pas celui qui va prôner la séparation de l état et de la religion,son ascension fulgurante de simple cadre d une entreprise etatique à ministre puis premier ministre n est pas dûe au hasard…. c est un arabisant islamiste en costume.
        Il n avait aucune envergure quand il était en fonction.
        Sa présence au sein du groupe moutawana la décrédibilise,il a bénéficié et bénéficie encore de tous les avantages matériels du système .

          UMERI
          11 août 2018 - 11 h 54 min

          Il faut ajouter aussi, que selon lui « c’est un arabe né a Ghardaia » pourquoi cette précision, il n’est non seulement islamiste, mais régionaliste et contre l’amazighité.

        Anonyme
        11 août 2018 - 10 h 56 min

        Tout à fait d accord avec vous sur Benbitour…
        Ce n est sûrement pas son discours ni ses orientations politiques qui peuvent changer la nature du système…
        C est un opportuniste islamiste en costume comme la plupart de nos gouvernants…

        Anonyme
        11 août 2018 - 14 h 02 min

        M Benzatat,vous détruisez benbitour cause position sur 1 sujet,avortement,c très peu.passons. Ce qui désolé et désoriente c qu’à chaque fois qu’une personnalité,un collectif ou autre se prononce et prend position pour un changement il se trouve des gens apparemment du meme bord pour tirer dessus. Ya eu boukrouh,les 3 vieux (taleb,Ali yahia…) ,les 17-14,les 19.. barakat…
        Vous tirez sur tous les partis de l’opposition…alors que proposez vous?? Pourquoi ne pas vous unir et débattre autour d’un projet de solution?

    UMERI
    10 août 2018 - 21 h 45 min

    Avec une opposition hétéroclite, Bouteflika et son clan, n’ont rien a craindre, ils peuvent prétendre, même l’instauration d’un Califat en faveur des Bouteflika Dites moi quels liens peuvent unir, les Benflis, Djaballa, S. Djillali, Mokri, ait Yahia Abdenour, absolument rien,il n’existe dans leurs programme s respectifs, aucun fait en commun.Leur seul lien, c’est la photo prise ensemble.

      Nouri
      11 août 2018 - 1 h 09 min

      Non monsieur entre ces personnalités que vous avez citer il y a un lien qui est l’Algérie, car le pays est en danger et se ne sont pas les partis qui sont piégés mais bel et bien le peuple qui n’arrive pas à sortir de son hibernation. Nous avons un peuple qu’on peut acheter avec le moindre sous facilement. Comment pouvez vous nous expliquez qu’on bénéficiant d’un logement le grand traitre d’Ouyahia qui s’est enrichit avec l’argent du peuple et a fait enrichir tous les gens de sa région bien sur avec le soutien du général Toufik vient sur l’orpheline « ENTV » et ose dire que Boutef leur a donner un logement. Primo le logement, l’enseignement, le travail et la santé sont des droit et sans la merci de qui que se soit. Secondo Boutef n’est pas un Algérien c’est un Marocain comme tous les Ministres, certains généraux, le président de l’assemblée ils ne sont pas chez eux ce ne sont que des mercenaires qui sont là pour écraser ce peuple de bras cassées qui sait que parler dans le vide et applaudir.
      Donc pas de démocratie dans ce pays, pas de liberté d’expression, les journaliste sont à la solde du clan Boutef, des journalistes corrompus, des cadres jetés en prison pour leur idées, des enseignants liquidés pour leur opinion et j’en passe, ces partis sont privés de passer sur les chaines de TV soit El-YATIMA et les TV de leur SBIRES, pas de manifestations et bien ces partis devant toute cette escalade le seul moyen c’est qu’il trouve un accord entre eux afin de sauver le pays et le peuple doit les soutenir et surtout ceux de l’étranger.
      le 4eme mandant ce n’est pas Boutef qui l’a emporter mais bel et bien BENFLIS car dans les bureaux de votes meme les gens qui était là représentant les partis ils y a meme ceux qui ont aux personnes qu’ils connaissaient que les gens en grande partie ont voter pour BRNFLIS seulement ont nous a donner des consignes mettre des paquets d’enveloppe portant le noms de boutef dans les urnes afin de le faire gagner.
      Et maintenant c’est le général Touati et Toufik qui sont entrain de préparer le chemin pour Ouyahia en utilisant Boutef ,ce dernier ne sera pas président mais c’est Ouyahia qu’on va nous imposer par la fraude. Et c’est Ouyahia qui est derrière toute les décisions, said Boutef lui aussi ne peut rien faire mais bel et bien le clan Kabyle qui veut mettre la main sur l’Algérie et écraser les Chaouis qui eux aussi n’arrivent pas à sortir de leur hibernation. Le seul moyen c’est que GAID Salah doit stopper sec et barrer le chemin à Ouyahia c’est un homme dangereux pour le pays et c’est un très grand traitre.

    EL FELLAG
    10 août 2018 - 21 h 16 min

    Les vrais opposant ;n’ont pas le droit d’opposer a Pharaon ni à son clan d’oujda,ils n’ont pas été retenus par les corrompus destructeurs de la nation Algérienne;

    Zaatar
    10 août 2018 - 20 h 11 min

    On devient lassant à force de nous répéter. Plus passe le temps et plus « errachem h’mida et ellaab h’mida » se confirme. Nous n’arretons pas de nous répéter. Un systeme basé sur la distribution de la rente et sur la prédation ne peut que se régénérer au fil des ans. Il n’y a qu’une révolution en bonne et due forme qui puisse lui en venir à bout. Tout le reste n’est que blabla et beaucoup faute de ne pouvoir faire une révolution contre h’mida vont jouer pour h’mida.

    Bouzorane
    10 août 2018 - 17 h 45 min

    Je ne sais pas pourquoi, mais en ce moment je pense à une histoire du coran:
    Le Samaritain façonna un veau d’or et dit aux israelites : « voici votre dieu »!

      Anonyme
      11 août 2018 - 12 h 37 min

      Ce n’est pas une histoire du coran,elle a été plagié de la Thora .

        Bouzorane
        11 août 2018 - 14 h 56 min

        Ah bon?
        C’est donc de la que vient l’expression « deroulna khedma ta3 yhoud »?

    Anonimi
    10 août 2018 - 17 h 16 min

    Cet article cadre bien avec la campagne de découragement et de démobilisation des citoyens qui veulent un changement total et immédiat du régime de gouvernance en place. Cette campagne permanente et intensive menée par le pouvoir et ses organes de propagande que sont le FLN, le rend, les partis alimentaires, les TV, radio et journaux publics, la presse privée et autres ugta, unja,unpa, unfa, … à dejà eu son effet sur l’opposition politique nonobstant les obstacles qui empêchent toute action d’envergure . Maintenant on vient finir le travail de destruction de l’embryon d’opposition en dénigrant le droit au citoyen de s’opposer pacifiquement au 5eme mandat présidentiel successif du même individu alors que l’Algérie en compte 40 millions parmi lesquels on trouve une majorité de jeunes de moins de 30ans, des centaines de milliers de docteurs, d’ingénieurs, de médecins, d’architectes, d’avocats, d’économistes, de financiers, de politologues, de sociologues,…

    Anonyme
    10 août 2018 - 17 h 14 min

    Excellente contribution….
    .Qui sera notre Zorro pour nous sortir de cette impasse?
    Il faut un homme fort ,respecté et amoureux de son pays et voulant du bien à ces concitoyens pour réussir à fonder un vrai état .

      MELLO
      10 août 2018 - 20 h 05 min

      Le messie n’existe pas, et même si, personne ne pourra le faire tout seul. Notre pays a été rase’ moralement, détruit physiquement et anéanti energiquement. Nous sommes , pratiquement, en état de décomposition finale. Le peu de militants patriotes qui restent, ils sont cloitres dans un espace cadenasse’ et verrouille’, s’ils tentent de s’exprimer, on les taxe d’etre manipules par la main de l’étranger. Que tout ce beau monde se met a table en laissant leurs egos de cote’ pour avancer ensemble.

    Gatt M'digouti
    10 août 2018 - 17 h 05 min

    Toute cette soixantaine de partis de pacotille, FLN y compris, qui existent actuellement, et sous la coupe d’observateurs impartiaux et neutres, ne recueilleraient à eux tous réunis que 5 pour 100 des suffrages. Le seul parti gagnant est le parti de la majorité silencieuse qui les vomit tous.
    Ces partis aux sigles burlesques et fanfarons ne servent que de lièvres et font partie du folklore politique!…

    YOUSSEF
    10 août 2018 - 16 h 22 min

    HHHHHH IL N’YA PAS D’OPPOSITION CHEZ NOUS TOUS LES PARTIS SONT COMPLICES AVEC LE POURQUOI!!!!

    kamel
    10 août 2018 - 15 h 44 min

    un autre géographe, mais cette fois-ci avec une boussole et une feuille de route. La majorité est aisée, confortée, avec une vision pour 2030 (Cf/ Oule abbes) et n’a pas besoin d’un autre géographe. Une voix expressive sans conviction malheureusement étouffée.

    lhadi
    10 août 2018 - 15 h 37 min

    La plus grande ruse de Satan consiste à faire croire qu’il n’existe pas.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    LOUCIF
    10 août 2018 - 15 h 14 min

    Monsieur Youcef Benzatat, je suis parfois en désaccord avec vous sur certains sujets, mais pour cet article, je suis en plein alignement et en plein accord avec votre argumentation ! Les partis politiques dits d’opposition sont en train de faire perdre un temps incalculable et difficilement récupérable à l’Algérie dans la voix de la construction d’une transition politique, du changement de système politique, de l’avènement d’un État de droit, d’une nouvelle république authentiquement libre, démocratique, juste, moderne et progressiste qui préserve son socle identitaire que sont l’amazighité, l’arabité et l’islamité. Et cela tout en faisant en sorte que l’armée, le religieux et le régionalisme doivent être séparés du politique et rendus anticonstitutionnel par une nouvelle Constitution !

    Certes, c’est un long et dur processus qui demande beaucoup de pédagogie politique et une mobilisation permanente du fait que c’est difficile de changer nos mentalités, notre culture politique et difficile d’encrer tout cela dans nos cervelles partisanes. Cependant cela devrait être l’un des objectifs politiques prioritaires des citoyens, de l’ensemble de la société civile, des personnalités politiques, des intellectuels et des partis politiques ! Certains diront que c’est de la perte de temps, qu’on est en train de philosophie, d’élucubrer, de rêver mais je pense que ces personnes sont dans l’erreur et en déficit de responsabilité politique, citoyenne et patriotique ! Bon courage à tous les algériens patriotes, démocrates, progressistes et libres !

      MELLO
      10 août 2018 - 19 h 48 min

      C’est joli, c’est beau, mais il manque le COMMENT de tout ce beau discours.

      Anonyme
      11 août 2018 - 16 h 43 min

      On comprend pas ce que tu dis,loucif. Tu dis que c partis opposition font perdre du temps,mais tu souhaites une république démocratique progressiste… Comment?
      Qui va mener ce combat,si ce n’est les partis? Ya 60 partis,et les gens ne trouvent pas chaussures à leurs pieds?? C pas normal. Cette indifférence à la politique est dûe à la fermeture de l’expression libre,la presse, les débats d’idées…les entraves aux associations aux partis..

        MELLO
        11 août 2018 - 18 h 13 min

        Rendons ,tout de même, un grand hommage a tous ces militants qui, bénévolement, ne cesse de prendre de leurs temps pour tenter, tenter et tenter de nous guider.
        Bon vent a tous.

    fissou
    10 août 2018 - 13 h 23 min

    Trés bel article , très belle analyse , tout a été mis à nu en si peu de mots ,mais l’ensemble des citoyens l’assimileront-il ?
    Un grand merçi , je garderais cet aricle à mon chevet !

    Anonyme
    10 août 2018 - 12 h 39 min

    BOUTEFlika plus fort que tout les opposants réunis ,,because,? vous n êtes pas trop crédible et surtout pas confiance aux barbus ,,mais bonne chance quant même

    Abou Stroff
    10 août 2018 - 11 h 47 min

    « L’opposition au cinquième mandat : l’esbroufe de trop ! » titre Y. B..
    en effet, nous vivons en plein univers kafkaïen et les instruments d’analyse conventionnels ne semblent avoir aucune prise sur la réalité algérienne.
    cependant, si nous admettons qu’en algérie, il y a une SEULE vérité et cette dernière sort TOUJOURS de la bouche de celui qui représente ceux qui contrôlent le robinet de la rente alors la réalité devient « dissécable » et intelligible. car, dans cette vision des choses, boutef ou tout autre parrain ne représente, ni plus ni moins, qu’une couche sociale (dont les contours sont, cependant, difficilement saisissables) qui domine et gère l’Algérie et les algériens comme si ces derniers étaient sa propriété privée.
    Cette couche sociale dominante (dont les racines plongent dans le premier coup d’Etat de 1962 ou, peut être même, avant 1962) dont les pratiques rappellent les pratiques de la fameuse marabunta (les fournis légionnaires d’Amérique Latine) se sucre d’abord et jette des miettes de rente à la populace qui est ainsi infantilisée et réduite à un ensemble de tubes digestifs ambulants.
    la formation sociale algérienne ne se reproduisant pas grâce au travail productif (le travail qui génère la plus-value) mais se renouvelant quasiment à l’identique grâce à la consommation non productive de la rente pétrolière, il est tout à fait inutile de rechercher une opposition digne de ce nom.
    en effet, les « acteurs politiques » n’ont pas de projets de société différenciés et ne peuvent pas en avoir puisque les couches sociales qui aspirent à un réel changement sont, à cause du système rentier, tout à fait minoritaires.
    il y a, en caricaturant un petit chwiya, plusieurs ensembles en présence: le premier contrôle la distribution de la rente (il est prêt de la mangeoire) et essaie d’imposer le statu quo pour continuer à jouir des bienfaits de la rente (d’où ces hurlement hystériques en faveur du cinquième mandat) tandis que d’autres ensembles qui sont marginalisés par la distribution qu’impose le premier veulent simplement se rapprocher de la mangeoire pour se gaver au même titre que le premier (le fis est l’exemple type du représentant d’un ensemble marginalisé qui voulait avoir sa part de rente, et la vermine islamiste a eu sa part dès que les commerces formel et informel lui ont été concédés par la marabunta qui nous gouverne).
    il reste une ensemble minoritaire qui prend ses désirs pour la réalité et discourt sur la république, sur la démocratie, les droits de l’homme, les élections propres et honnêtes, la liberté de conscience, l’égalité des sexes, etc….
    moralité de l’histoire: puisque, contrairement aux systèmes esclavagiste, féodal et capitaliste, le système rentier ne produit pas ses propres fossoyeurs, l’unique solution est qu’une force externe (une baisse prolongée du prix des hydrocarbures, par exemple) le détruise ou qu’un miracle surgissent (l’émergence d’un HOMME de la trempe de Mandela ou de Bourguiba ou de Ataturk qui imposerait une feuille de route dont l’axe principal se résumerait en la destruction de tous les archaïsmes qui empêchent la formation sociale algérienne de réintégrer l’histoire qui se fait sans elle).
    toute autre option est vouée à la reconduction du système qui nous avilit depuis 1962.

      Zaatar
      11 août 2018 - 10 h 10 min

      Cher Abou Stroff je te salue,
      On est globalement d’accord sur tout sauf peut être sur le miracle ou l’homme providentiel qui viendrait changer les choses et venir détruire ou démanteler tout le système qui s’est érigé depuis 62. Pour ma par il n y a qu’une révolte populaire qui puisse venir à bout de ce système. La réalité du terrain nous le démontre parfaitement et l’histoire de l’humanité nous le confirme. Reste à savoir quand cela se produira, peut être lorsqu’on n’aura plus de pétrole ou dans un siècle et demi à deux, car de toutes les manières cela doit obligatoirement arriver.

    co5
    10 août 2018 - 10 h 30 min

    « Mais s’acharner sur un homme qui ne représente que lui-même, » enfin un article objectif .

    levrai
    10 août 2018 - 10 h 02 min

    Wallah un article qui défini très bien l’opposition soit disant politique,laisser la se présenter 180 dix mille fois,si vous présenter un programme attractif pour le peuple peut être que vous aurez une chance,mais comme vous êtes tous corrompus et que vous ne chercher que le pouvoir et l’enrichissement personnel ,on en as marre de vous politicards menteurs et voleurs ,le peuple veut vivre dignement,pouvoir acheter sans trop avoir la peur au ventre de ne pas pouvoir faire plaisir a sa famille,le peuple veut vivre sans avoir la peur au ventre des agressions,des vols et des meurtres,le peuple veut voir les escrocs ,les corrompus et les voleurs en prison,on veut simplement vivre!!!

    Anonyme
    10 août 2018 - 9 h 48 min

    Les appels au cinquième mandat du chef de l’Etat qui se multiplient, ces derniers jours, suscite l’indignation de l’opposition. cette entreprise qui tend à maintenir à la tête du pays un homme « absent » depuis, au moins, quatre ans.les amis du régime appels à un chef de l’Etat infirme pour qu’il viole encore une fois la constitution en se présentant à un autre mandat ont fini d’humilier la Nation entière aux yeux de l’opinion internationale .Pour LE PEUPLE le pouvoir doit encore être représenté par une personne qui lui parle et qui le rassure dans les moments de crise. Mais aujourd’hui le président est malade et ne peut plus assumer cette fonction. Le risque alors est de se trouver face à une défaillance présidentielle.le peuple retrouve le fantasme de l’unité nationale en la personne du président. Le président de la république ne s’adresse plus à la nation depuis 2012 Il n’y a plus ce message présidentiel qui a cette fonction de cohésion sociale. Le peuple se retrouve en quelque sorte désemparé Son absence devient donc un facteur de risque .Tout le monde a pu constater les décisions contradictoires prises par les uns et les autres. Le président a toujours eu cette fonction de suprême arbitre. Tout remonte vers lui et c’est lui qui arbitre entre les différents clans du pouvoir. C’est lui qui imposait un compromis entre eux pour éviter des situations d’affrontements.Ici en Algérie Quand on prend le pouvoir, on ne le lâche pas et ce n’est pas propre a la democratie. Il est impossible de voir quelqu’un lâcher le pouvoir.

    Moulay Chentouf
    10 août 2018 - 9 h 46 min

    Mon ami Youcef, au Parti pour la Laïcité et la Démocratie il n’y a pas de « place à l’opportunisme, à la gesticulation et à l’esbroufe ». Au PLD comme tu le dis si bien: « Faire de la politique, c’est s’engager dans le respect du politique, qui ne peut advenir que dans un Etat souverain, désaliéné de toute intrusion qui lui est extérieure – le militaire, le religieux, l’identitaire – pour ne laisser place qu’a la citoyenneté où tout Algérien et toute Algérienne seront respectés dans leurs convictions religieuses, identitaires, sexuelles et tout ce qui constitue la souveraineté des individus.- Etes-vous pour une assemblée constituante, comme le réclame actuellement le PT ou la construction d’un consensus national comme le demande le FFS et certains partis ? »
    Certes nous sommes un minuscule parti, et c’est la raison pour laquelle tu veux nous ignorer dans cette article, mais tu sais pertinemment qu’aucun mouvement politique en Algérie ne peut être considéré comme un parti avec un grand « P ».
    Les uns sont des partis de l’administration, les autres des partis religieux ou régionaux, et d’autres des partis faire-valoir.
    Tu as assez suivi les activités du PLD, je pense que tu es convaincu, que nous ressemblons pas à ces partis dont tu parles, même si tu nous zappes.
    Pour le PLD toute cette classe politique est obsolète. Nous même, nous avons adhéré à l’initiative prise par un ancien membre du MDS, Mustapha Hadni, celle d’un « Collectif de Coordination et de Liaison des Démocrates ». Une fois que le CCLD prendra forme, le PLD n’aura plus sa raison d’être.
    En attendant j’espère que tu as lu la dernière interview accordée à El Watan, le 18 juin 2018. Voilà la réponse à la dernière question du journaliste Mokrane Ait Larbi :
    ________________________

    Q: Etes-vous pour une assemblée constituante, comme le réclame actuellement le PT ou la construction d’un consensus national comme le demande le FFS et certains partis ?
    R : Pour nous, l’opportunité d’une assemblée constituante ne pourrait s’envisager qu’au lendemain d’une transition nationale qui a déjà balisé le chemin vers un consensus dont le socle est l’Etat de droit. Je profite de l’occasion que vous me donnez à travers cette interview, pour vous rappeler les principales propositions de sortie de crise du PLD :
    1- Transition nationale décrétée par le président de la république avec toutes les forces vives du Pays, le plus tôt-possible,
    2- L’ANP doit être garante du caractère pacifique et démocratique de cette transition,
    3- Nomination d’un gouvernement de combat républicain pour gérer la transition,
    4- Arrêt du processus actuel avec la dissolution de toutes les institutions « élues » ou désignées (Sénat, APN, APW, APC), ainsi que tous les syndicats et associations « maison » (UGTA, UNPA, UNEA, UNFA, …),
    5- Adoption d’un projet de loi pour une nouvelle constitution afin d’aboutir à un projet de société pour que l’Algérie devienne une RÉPUBLIQUE, DÉMOCRATIQUE, MODERNE, SOCIALE et LAÏQUE,
    6- Adoption d’un projet de loi sur les partis politiques et leur financement, pour le renouvellement de la classe politique,
    7- Organiser les premières élections libres et démocratiques (législatives, communales, et présidentielles).

      MELLO
      10 août 2018 - 13 h 38 min

      Un plaisir de lire votre post , un débat politique est entre- ouvert pour cerner toute cette panoplie de fécondités partisanes. Le PLD reste un parti comme tous les autres partis du paysage politique Algerien, Avec son programme et son projet de société moderniste. Je reviens a vos voeux de l’annee 2014 , eh oui: « unissons nous pour entrer avec bon sens dans une ère de paix et de sereine démocratie, unissons nous pour construire …. » . Oui, unissons nous. Un outil d’union ne peut qu’être ce consensus autour d’une conference, avec tous les partis , les experts, les universitaires, les syndicats et les associations qui défendent les critères d’une Algerie démocratique. Les Algeriens, j’en suis convaincu, ont plus de ce qui les unis que ce qui les separent. Une plate-forme signée par tous les participants servira d’alternative a ce pouvoir despotique. C’est la base , même , du consensus national .

    MELLO
    10 août 2018 - 9 h 42 min

    Avis personnel partage’ pour tous, voila mon degré de comprehension d’une telle contribution. « s’acharner sur un homme qui ne représente que lui-meme …. » , non , il ne représente pas lui-même, c’est un homme public , President en son etat, premier magistrat d’une Nation. Cette Nation a, de fait un peuple et ce peuple a une vision. Cette vision , pour la majorité, est sceptique a ce qu’on appelle le 5. e mandat. Nonobstant, cette vision de la majorité, durant les quatres mandats passes, qui n’assiste pas a la privatisation de l’Etat et des institutions, a la dépossession des citoyens de leurs droits sociaux , economiques et culturels ? . Nous assistons , impuissants a la cession , par des prédateurs Algeriens et étrangers, du foncier, des terres agricoles et des terrains miniers . La direction prise par cet Etat , incarne’ par le premier magistrat, est en contradiction flagrante avec l’esprit de Novembre 54. Nous dénonçons le caractère anti démocratique de cette présidence. En l’etat actuel, nul ne peut prétendre , seul ( parti ou personnalite) a diriger ce pays « démembré », c’est , en quelque sorte, la raison pour laquelle un consensus populaire et citoyens doit regir la vie politique. Dans ce chapitre, le 5e mandat pourrait ne pas constituer un frein, si une demarche consensuelle ,regroupant toutes les tendances politiques, des politologues, des juristes,des économistes, des universitaires , des syndicats et des associations représentatives de cette société écartée et refoulée, viendrait a le décider et l’accepter.

    cherif
    10 août 2018 - 9 h 04 min

    Chez nous tout et préétablis faire l’utiliser la force ça ne s’appelle pas du politique ça s’appelle l’usurpation et ce qui marche. Le pouvoir et verrouillé et incapable de réfléchir dans un environnement ou tous est favorable a lui. Un peuple qui ne demande pas trop, une opposition sans armes ni assise et cela depuis le fis.

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