Torchage de gaz : Sonatrach rejoint l’initiative mondiale «Zero Routine Flaring by 2030» 

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Torchères à Hassi Messaoud. New Press

Le groupe Sonatrach, a annoncé lundi rejoindre l’initiative «Zero Routine Flaring by 2030», lancée en 2015 par le secrétaire général des Nations Unies et le président de la Banque mondiale,  visant à mettre fin au torchage systématique de gaz d’ici 2030, indique l’agence de presse officielle APS.

«Sonatrach a répondu favorablement à l’invitation qui lui a été adressée, d’adhérer à cette initiative promue par la Banque mondiale, en cohérence avec la réglementation nationale sur le torchage, le plan de transformation SH 2030 et avec sa politique HSE qui consacre la protection de l’environnement, la lutte contre le changement climatique et l’exploitation rationnelle des ressources naturelles comme des composantes essentielles de sa stratégie de développement», a précisé Sonatrach dans un communiqué. La compagnie nationale réitère ainsi sa détermination à maintenir sa contribution aux efforts de la communauté internationale, notamment les 27 gouvernements, 34 compagnies pétrolières et 15 organismes d’aide au développement signataires de l’initiative, a ajouté la même source.

En effet, le torchage systématique de gaz, qui a pour origine des raisons de nature technique ou économique, «n’est viable ni au plan de la gestion des ressources, ni du point de vue de la protection de l’environnement». Chaque année, elle est à l’origine du brûlage d’approximativement 140 milliards de mètres cubes de gaz naturel dans des milliers de champs pétrolifères à travers le monde, a fait savoir la compagnie. Cela correspond à l’émission de plus de 300 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions produites par quelque 77 millions de voitures.

Par ailleurs, des objectifs ambitieux en matière d’élimination du torchage de routine sont également inscrits dans la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de l’Algérie auprès de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUC). Aussi, Sonatrach œuvre d’ores et déjà à développer les nouveaux champs pétroliers en intégrant la conservation du gaz associé sans recours au torchage de routine et à explorer et développer des solutions économiquement viables pour éliminer le torchage sur les sites existants le plus rapidement possible.

R. E.

Comment (5)

    Anonyme
    21 août 2018 - 15 h 20 min

    C gaz etaient déjà récupères ça fait belle lurette et réinjectés pour maintenir la pression. Mais la nouveau PDG les récupére pour les mettre dans les tuyaux de vente pour augmenter les recettes et met en danger les gisements pour le futur. C toujours la politique de l’urgence et  » d’après nous le déluge »!

    Geronimo
    21 août 2018 - 14 h 02 min

    Le plus gros du travail de la récupération des gaz brûlés a déjà été entrepris depuis plus de ans dans les différents centres de production de Sonatrach. Ces gaz Haute Pression et Moyenne Pression associés à l’huile étaient brûlés à l’atmosphère faute de compresseurs pour leur récuperation et réinjection dans les gisements d’huile pour le maintien de pression. A titre d’exemple, dans une une petite Région comme Gassi Touil, plus de 4 millions de m3 de gaz HP-MP étaient brûlés sur torches quotidiennement, soit l’équivalent de plus d’un million de dollars/jour au prix du gaz à cette époque. Ce qui est énorme. Je n’oserai même pas comparer à Hassi Messaoud qui produisait beaucoup plus. Aujourd’hui, je crois qu’il ne reste que les gaz Basse Pression qui nécessitent un investissement énorme en compresseurs pour leur réinjection après récupération.

      Anonyme
      21 août 2018 - 15 h 16 min

      Exact geronimo,il faut rendre à César ce qui est dû aux anciens de sonatrach,du temps de Zouioueche ça se faisait déjà,c pas nouveau,ni à mettre au compte de la nouvelle équipe.

      Belaid Djamel
      21 août 2018 - 17 h 12 min

      Merci pour ces précisions. Nous devons à tout pris prendre des décisions fermes afin de réduire les gaz à effet de serre. De par notre position géographique nous sommes très exposé au réchauffement climatique.

    Belaid
    20 août 2018 - 18 h 26 min

    2030, c’est trop loin. Nous devons lutter à notre façon dès maintenant contre le réchauffement climatique qui donne 50°C dans nos villes au sud.

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