Le chef d’état-major de l’ANP prépare-t-il le terrain à son successeur ?

Armée changements
Les changements au sein de l'armée vont-ils s'arrêter ? New Press

Par Karim B. – Le rythme intense auquel les changements au sein de la hiérarchie militaire sont opérés prélude-t-il l’annonce du départ du chef d’état-major de l’ANP ?

Désigné à la tête de l’armée depuis le départ du défunt général Mohamed Lamari, opposé au deuxième mandat de Bouteflika dès 2004, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah s’est illustré depuis son installation par son soutien sans faille au président Bouteflika dont il tient à rappeler à chaque occasion la qualité de ministre de la Défense nationale et de chef suprême des forces armées. Un soutien confirmé lors de la première hospitalisation du chef de l’Etat au Val-de-Grâce, à Paris.

Dans un geste qui ne souffrait aucune ambiguïté, Abdelaziz Bouteflika avait, durant sa convalescence, reçu le chef d’état-major dans la capitale française même, pour signifier aux responsables politiques et militaires qui avaient commencé à agiter l’article 102 de la Constitution sur l’empêchement du président de la République, qu’il jouissait de l’appui plein et entier de l’armée représentée par son chef.

Sur le terrain, Ahmed Gaïd-Salah, à la tête d’une armée solide et engagée, conduit une lutte antiterroriste qui a épargné à l’Algérie de nombreuses tentatives d’incursion à travers les longues frontières d’où les groupes armés tentent de s’infiltrer en vain. Des saisies d’armes sont constamment rendues publiques et un grand nombre de terroristes ont soit été neutralisés soit poussés à se rendre aux autorités militaires.

Ahmed Gaïd-Salah pourrait, néanmoins, ne pas survivre à l’échéance électorale de 2019. Il se pourrait aussi que son successeur soit parmi les chefs de Région qui ont été remplacés récemment. Les généraux-majors Lahbib Chentouf, ex-commandant de la 1re Région militaire, et Abderrazak Cherif, qui vient d’être remplacé à la 4e Région par le général-major Lalaïmia, sont cités comme probables futurs chefs d’état-major.

Pour l’heure, rien n’a filtré concernant l’avenir d’Ahmed Gaïd-Salah dans l’armée. Les analystes les plus téméraires vont jusqu’à supputer sur une ambition présidentielle qui animerait le vice-ministre de la Défense nationale dont la nomination à ce portefeuille, tout en gardant le poste de chef d’état-major de l’ANP, avait suscité des réticences.

K. B.

Comment (21)

    Anonyme
    6 septembre 2018 - 16 h 02 min

    La justice,la transparence, la démocratie parlementaire, la lutte crédible contre la corruption politique
    Economique, financière, commerciale et fiscale peuvent sauver le pays Et ses institutions de la dépendance de l’étranger et de la menace de disparition à long terme!!!
    L’Algérie doit réformer radicalement et totalement ses institutions gangrenées par la corruption, le népotisme, Le tribalisme, le régionalisme qui menacent gravement La sécurité et l’indépendance de l’Algérie.

    Assamaggass
    28 août 2018 - 0 h 12 min

    Les Américains veulent Ghozali comme prochain président. Les Français eux veulent imposer Ouyahia ou Mme Benghabrit. Les Italiens mettent la pression sur Rebrab. Sorros lui appui ouvertement Benkoussa à travers Haddad et le leader du MPA.

    Raselkhit
    27 août 2018 - 7 h 48 min

    Comme d’habitude en Algérie le problème personnel de chacun devient une généralité Il est vrai qu’à un certain moment Au lendemain de « La réconciliation nationale » Certain officiers se sont opposé n’ayant pas compris l’importance politique Une certaine épuration au sein de l’ANP Quand au mouvement au sein du secteur économique La vieille garde avait besoin de rajeunissement de sang frais Et surtout il y avait une nouvelle génération de cadres qui voulait sa part de responsabilité .

    Dzézaïr
    26 août 2018 - 23 h 03 min

    Des supputations de mauvaises augures qui n’engage que l’auteur de cet article.
    Je dirais tout simplement que K.B.l’auteur n’est qu’un illuminé à la recherche de notoriété.
    L’armée est à des années lumières des frasques que peux connaître tel où un tel.
    C’est elle qui aura toujours le dernier mot quoi qu’il arrive.
    Ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes.

    Gatt M'digouti
    26 août 2018 - 22 h 51 min

    Je m’interpelle moi même sur le terme limogeage ! Limoger quelqu’un signifie que ce dernier a commit des fautes graves dans l’exercice de ses fonctions et qu’il est passible de sanctions soit administratives soit pénales!
    « Limoger » tous ces officiers supérieurs de l’ANP, de la DGSN et de la Gendarmerie, signifie que pendant des décennies, ces personnes étaient toutes des incompétentes ! Grave insulte à l’élite Algérienne qui a tout donné pour protéger l’Algérie !

      Zouina
      27 août 2018 - 8 h 42 min

      @Gatt Midigouti
      S’agit-il de limogeage ou de changement tout simplement.

        Gatt M'digouti
        27 août 2018 - 10 h 35 min

        @ Zouina

        Le terme employé par les médias est : limogeage !

    UMERI
    26 août 2018 - 20 h 54 min

    Puisqu’en haut lieu, on justifie le limogeage des hauts cadres de l’armée, de la gendarmerie et de la police, par le slogan  » du sang neuf » alors il faut l’appliquer aux officiers supérieurs,ayant atteint un age avancé, sans distinction aucune.

    Linguistique
    26 août 2018 - 20 h 19 min

    L’analyse grammaticale du titre de l’article prête à équivoque, c’est-à-dire à plusieurs interprétations. Ainsi le sujet auquel se rapporte l’adjectif possessif « SON » est à priori « le chef » mais il pourrait tout aussi bien se rapporter au vrai bénéficiaire dont iol (le chef) devient alors le complément d(objet direct. Et l’objet transparaît en filigrane: 2019

    Amazighkan
    26 août 2018 - 19 h 00 min

    Une majorité d’Algériens s’accorde à dire que l’ANP est la seule institution solide qui s’acquitte honorablement de sa mission principale à savoir la défense territoriale du pays et la lutte contre le terrorisme. Que reproche t-on donc à ces hauts gradés pour les limoger ? Si on interroge un citoyen lambda sur les changements qu’il souhaiterait pour améliorer l’état de a république cela m’étonnerait qu’il pointe l’ANP en priorité. Ce qui est le plus visible et qui impacte réellement le citoyen c’est l’inflation galopante, l’insécurité, la saleté, le chômage des jeunes, le phénomène religieux salafo-wahabite, l’impuissance de la justice à juger les voleurs et les corrompus..etc

    lhadi
    26 août 2018 - 18 h 45 min

    II est impossible de comprendre comment évolue notre société sans voir qu’elle est soumise aux lois d’un césarisme qui la marque de son empreinte dans tous ses aspects qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux.

    Je le dis comme je le pense, la philosophie du système politique actuel risque d’ouvrir un vide de croyance propice à toutes les aventures.

    Comment les citoyens pourraient-ils indéfiniment admettre l’impuissance croissante de leurs représentants devant le processus qui façonne leurs conditions d’existences ? À quoi bon de s’exposer à un danger certain et inutile ?

    La réponse à ces questions implique un bref examen des principaux aspects du système patriarcal incarné par un Président qui préside à son sommeil. La réponse implique, aussi, l’analyse de son inadéquation grandissante aux aspirations idéologiques surgies dans les masses à partir de l’évolution profonde des rapports sociaux.

    Au jour d’aujourd’hui, il est tout à fait évident que nous assistons à une politique qui ne se projette pas sur l’avenir.

    Pourquoi ?

    Parce que le Président, ministre de la défense et président du FLN, affaibli par son accident vasculaire et l’usure du pouvoir, n’a pas pris la mesure de l’énorme décalage de sa politique avec la réalité et donc l’impératif d’une réponse politique, économique et sociale. Parce que le Président, ballotté dans les certitudes du conservatisme, ne sait plus à quel saint se vouer pour repenser les orientations de sa politique.

    Les Périclès algériens doivent dire la vérité aux forces vives de la nation que le changement se fera inéluctablement par les progressistes d’où l’importance de choisir son camp : conservateur ou progressiste.

    Qu’on se le dire : pour des raisons de réalisme et d’élargissement de la solidarité afin de concilier justice sociale et efficacité économique, les politiques doivent s’affranchir du jeu de miroir de la société spectacle afin d’épouser la conscience révolutionnaire, qui seule, alliée à l’efficacité du monde moderne, peut mettre un terme aux erreurs et aux errements du Florentin d’Alger qui considère l’intelligence comme une menace et la compétence comme un danger.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Nostalgia
      26 août 2018 - 19 h 16 min

      J’approuve, pour une fois, votre point de vue et rhétorique ; la dernière ligne, en particulier, est un chef-d’oeuvre :..qui considère l’intelligence comme une menace et la compétence comme un danger. !!!!!

      Genzeric
      27 août 2018 - 18 h 22 min

      C’est quoi cette reprise intégrale de l’analyse de Karim B. ? voulez-vous insinuer qu’il vous a plagié en reprenant une de vos contribution publiées quelque part ? Où est-ce juste pour faire savoir que l’article de Karim B. c’est du « khorti  » ?

    Nostalgia
    26 août 2018 - 16 h 25 min

    A remarquer que l’on ne donne ni l’âge des mis-à-la-retraite ni celui de leurs remplaçants ! Je parie qu’il y a matière à se fendre la rate de rire

    Rayés Al Bahriya
    26 août 2018 - 15 h 54 min

    Un pays paralysé par un autocrate fantomatique….
    Tout le monde comprendrai que la maison Algérie est hantée par ce fantôme…
    Aucun exorciste ne pourrai agir comtre le spectre d un 5e mandat..
    Esprit est tu là ?
    Plutôt espoir est tu là ?…

    Slam
    26 août 2018 - 15 h 43 min

    Chez nous ? On prépare plutôt la savonnette à son successeur pour qu’il se casse la jambe. A mon humble avis d’expert approximatif, notre Général prépare plutôt la succession de Boutef. Il quadrille le terrain en jargon militaire.

    Anonimi
    26 août 2018 - 14 h 23 min

    À ce que je sache un militaire mis à la retraite ne peut jamais réintégrer l’armée surtout pour le poste chef d’état major. Même le discours ambiant qui voulait inscrire ces limogeages dans le cadre de la professionnalisation et du rajeunissement ne plaide pas pour cette perspective.
    En plus jamais en Algérie un responsable de haut rang ne prépare sa succession. C’est de la science fiction.

      Exact Anonimi
      26 août 2018 - 15 h 29 min

      Exact Anonimi. Un haut gradé de l’armée en Algérie ne prend sa retraite que s’il est poussé par des force obscures qui gerent tres mal notre pays. Mon pere a été mis à la retraite à l’age de 56 ans.

        Inanimi
        26 août 2018 - 18 h 31 min

        Mon cher Exact Anonimi, si cela peut vous soulagez un peu, sachez que c’est la même pratique dans le civil ; les vieilles badernes, incompétentes et qui n’ont rien fait de bon de toute leur carrière, vont dans leur 80 ans à des postes qu’ils n’auraient jamais dû avoir, pas même dans leurs rêves, tandis que plus jeunes et plus compétents sont rapidement mis sous l’éteignoir puis à la retraite forcée. Dans notre pays, aujourd’hui,, ceux qui servent l’Algérie, et seulement l’Algérie, n’ont pas leur place.

          Hrira hara
          27 août 2018 - 8 h 33 min

          L’ Algérie est devenue la risée des peuples, dernière classée dans tous les domaines.
          Corruption,choléra,cocaïne,crime,chômage sont les domaines ou l’Algérie est championne(comble de l’ironie).

          Nostalgia
          27 août 2018 - 14 h 20 min

          Hrira Hara @ Vous avez inventé le Septuor caractéristique de l’Algérie de Bouteflika ; je reprends vos mots : Corruption – Choléra – Cocaïne – Crime – Chômage – Championne – Comble. Autrement dit, Les 7 C de l’Apocalypse !

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