Progressistes versus conservateurs : le pari de la rupture révolutionnaire

Bouteflika césarisme
«Le Président n’a pas pris la mesure de l’énorme décalage de sa politique avec la réalité.» New Press

Par El-Hadi – II est impossible de comprendre comment évolue notre société sans voir qu’elle est soumise aux lois d’un césarisme qui la marque de son empreinte dans tous ses aspects, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux.

Je le dis comme je le pense, la philosophie du système politique actuel risque d’ouvrir un vide de croyance propice à toutes les aventures.

Comment les citoyens pourraient-ils indéfiniment admettre l’impuissance croissante de leurs représentants devant le processus qui façonne leurs conditions d’existence ? A quoi bon s’exposer à un danger certain et inutile ?

La réponse à ces questions implique un bref examen des principaux aspects du système patriarcal, incarné par un Président qui préside à son sommeil. La réponse implique aussi l’analyse de son inadéquation grandissante avec les aspirations idéologiques surgies dans les masses à partir de l’évolution profonde des rapports sociaux.

Au jour d’aujourd’hui, il est tout à fait évident que nous assistons à une politique qui ne se projette pas dans l’avenir. Pourquoi ?

Parce que le Président, ministre de la Défense et président du FLN, affaibli par son accident vasculaire et l’usure du pouvoir, n’a pas pris la mesure de l’énorme décalage de sa politique avec la réalité, et donc l’impératif d’une réponse politique, économique et sociale. Parce que le Président, ballotté dans les certitudes du conservatisme, ne sait plus à quel saint se vouer pour repenser les orientations de sa politique.

Les Périclès algériens doivent dire la vérité aux forces vives de la nation, que le changement se fera inéluctablement par les progressistes. D’où l’importance de choisir son camp : conservateur ou progressiste.

Qu’on se le dise : pour des raisons de réalisme et d’élargissement de la solidarité afin de concilier justice sociale et efficacité économique, les politiques doivent s’affranchir du jeu de miroirs de la société-spectacle afin d’épouser la conscience révolutionnaire qui, seule, alliée à l’efficacité du monde moderne, peut mettre un terme aux erreurs et aux errements du Florentin d’Alger qui considère l’intelligence comme une menace et la compétence comme un danger.

E. H.

Comment (15)

    Souk-Ahras
    28 août 2018 - 2 h 59 min

    L’homme de mérite honore l’emploi le plus humble quand il sait le remplir avec dignité.

    Bouteflika n’entre pas dans ce moule, il a failli sur toute la ligne. Il le sait. Sa forteresse est fissurée, elle fuit (dans les deux sens du terme) et fuite, pareillement, de partout.
    Il est piégé et plombé par sa propre clientèle rentière et par son alliance contre nature avec les islamistes rétrogrades. Cercle vicieux de bas calculs duquel il ne peut sortir qu’avec pertes et fracas.

    Ainsi cherche-t-il à nous vendre sa « continuité » comme on vendrait des nèfles après 20 ans de règne et 1200 mds de dollars dépensés en vains mots, vaines paroles, vaines promesses, vaine Algérie forte et prospère, vains « projets » morts-nés…

    1200 mds de dollars ! De quoi construire un nouveau pays ! De quoi faire du Sahara un immense jardin exportateur mondial d’électricité !

    1200 mds de dollars de dépenses en 20 ans de règne qui ont abouti au fait que le citoyen algérien se retrouve aujourd’hui dans une situation très peu enviable : des déchets au dessus, autour et en dessous de lui, le tout côtoyant une Grande Mosquée de prestige à 3 Mds d’Euro, une épidémie de choléra installée et une de peste à venir si rien ne change.

    Alors Mr le Président ?

    Quitte ou double ?

    Anonyme
    27 août 2018 - 23 h 52 min

    Arretez de vous moquer des gens, cette image montre juste un mort

    algerian
    27 août 2018 - 19 h 25 min

    Qu’il commence déjà par montrer un peu plus de respect et de solidarité envers le peuple, par exemple en rompant avec la mauvaise pratique qui consiste a se soigner a Genève, lui et la nomenklatura, pendant que le peuple meurt de Choléra dans des hôpitaux devenus sous son règne des mouroirs…

      Anonyme
      29 août 2018 - 11 h 31 min

      Il fait comme les dictateur africains qui bradent tout leur pétrole à l’occident quand leur peuple meurt de faim et de maladie d’un autre âge. Ces dictateurs ne demandent qu’une chose, c’est de passer le maximum de leur temps dans les hotels de luxe de Geneve comme l’intercontinental, que leur famme se coiffent à Geneve, que leur costumes soient sur mesure à 6000 euro la piece et qu’eux et leur progeniture roulent les mecanique à bord de voiture de luxe et qu’au moindre bobo, ou un bobo de leur caniche, ils se soignent à Geneve ou à Neuilly avec la jet7 et qu’ils passent leur été à bord de yatch de luxe. Pourvu qu’on leur laisse tout ça et peut importe leur peuple qu’il meure de cholera, de tuberculose, de sida ou autre, cela ne les concerne pas. Cela rappelle quelques siecle plus tot quand les marchand d’esclaves sur les cotes africaines allaient cueillir des adolescents et adolescentes apres avoir payé les chef de tribus avec quelques colliers en verre et quelques copek en echange de jeunes homme et de jeunes femmes qu’ils jettaient dans les calles de leur negrier pour les vendre en Amérique afin de faire marcher les plantations de coton. Prennez tout, mes enfants, les enfants de mes amis, laissez mourir les vieillard et empoisonnez les puits mais laissez moi mon chateau sur les bord du lac Leman, la belle vie à mes proches, leur vacances sur la riviera à bord de yatch de luxe et mon staff destiné à me servir jusqu’à ma toilette que je ne peut plus faire moi meme. Voila, ce sont des chef de tribu esclaves.

    Djeha Dz.
    27 août 2018 - 14 h 41 min

    « ….le pari de la rupture révolutionnaire. » Aurait-il fallut qu’il y eût un lien d’abord .
    L’esprit révolutionnaire vous dites?? Surtout pas. Rien à voir avec un obsédé du pouvoir, il serait capable de donner des leçons à Nicolò Machiavel.
    Nous sommes dans l’aventure et la dérive depuis un moment déjà, sinon ne serions pas là à en disserter.
    Une économie informelle,planche à billet, école et université isolées dans leurs problèmes, une culture qui tangue entre le feuilleton oriental et les telenovelas turques. La politique de santé publique qui est arrivée au choléra, une administration corrompue, un espace urbain pestilentiel, la liste est très longue.

    « j’y suis, j’y reste, après moi le déluge » faites ce que vous voulez. ainsi semble être la devise du pharaon, qui occupe la plus haute fonction de la nation.

    Révolutionnaire , me fait penser à rêve, à Révolution, aux Novembristes. Leur foi, leur courage, leur patriotisme, leur audace, leur amour pour l’Algérie Nation et son peuple fier. Mais ça c’est une autre HISTOIRE…

    YOUCEF
    27 août 2018 - 11 h 19 min

    Non ! le logiciel algérien est taillé sur mesure pour les corrompus de tous poils. Quant à « Elghachi » ? Laisser partir ceux qui dérangent et laisser mourir ceux qui encombrent. C’est la loi du silence. Le comble, c’est que tout le monde en parle mais tout le monde s’en accommode !

    Anonymous
    27 août 2018 - 10 h 55 min

    rien n’y fait, il faut que ça pète. y a que ça qui pourrait éventuellement donner espoir par la suite à un changement pour le meilleur (il n’est pas garantie cependant)…autrement nous ruminerons constamment notre pain noir…jusqu’à l’éternité.

      Raselkhit
      28 août 2018 - 8 h 47 min

      Encore un appel au « Printemps Arabe » Nous avons vu ce que cela a donné en 1988 Deux cent milles morts et tu veux encore plus .???

    Gatt M'digouti
    27 août 2018 - 10 h 31 min

    On devine aisément que le Florentin d’Alger s’est maintenu au pouvoir non par ses capacités, non par ses compétences, non par une adhésion du peuple, mais par un pacte avec le diable si j’ose dire. De larges concessions ont été consenties en contre partie d’une protection. Mon royaume pour un cheval. L’important est le sceau, le sceptre et le timbre. Un ¾ président n’aurait jamais eu la force ou le courage de limoger un Lamari ou un Mediene et commença alors un règne de médiocrité et ridicule, basé sur la distribution de quelques miettes de la manne pétrolière et la menace de livrer le peuple à la horde sanguinaire des barbus. S’entourant d’incompétents de naissance, le Florentin d’Alger brille et tel un pharaon, rien ne se fait sans son fameux : « Que cela soit écrit et exécuté ». Pour preuve, face au choléra, tout l’exécutif était aux abonnés absents, attendant le fameux : « RENTREZ DE CONGE ».
    Les scandales de corruption n’en finissent pas et le peuple boit de l’eau polluée, mange des fruits arrosés avec les eaux usées et manifeste son impuissance par un laisser aller et un je m’en-foutisme caractérisés

    saim
    27 août 2018 - 10 h 19 min

    Pour vous dire la vérité, après 70 années de vie en Algérie dont sont 13 années sous le règnes coloniales, aujourd’hui je ressent que le système qui nous gouverne après l’indépendance ressemble beaucoup à un remplacement du système coloniale par nos semblables, il est temps que les gens qui nous gouvernent face une halte pour se situer par rapport au peuple, le pouvoir rend les gens aveugles.

    politico
    27 août 2018 - 10 h 03 min

    Les doctrinaires progressistes et conservateurs s’entendent plus souvent entre eux qu’avec les anarchistes ou les libéraux, envers qu ils demeureront en opposition. Cela puisqu’ils veulent tirer de l’État des actions, qu’ils estiment nécessaires au bien être de la société. Aussi, tous ceux qui se placent comme leurs adversaires sont perçus, plus que comme leurs contradicteurs, comme les ennemis même de la civilisation, du devoir ou du contrat social. Pire, ils estiment comme impossible une société où ces notions ne sont pas régies par au moins une de leurs visions. Car qui ne veut ni le progrès ni la tradition ne peut être qu’un ennemi du genre humain lui-même.Pourtant, si ces deux-là leurs sont hostiles, cela n’empêchera nullement ni les anarchistes ni les libéraux d’être autant conservateurs que progressistes. Attendu que la doctrine n’est qu’une part, relativement réduite, de ces deux concepts. C’est alors la question de l’affinité qui se pose : de quels conservateurs, comme progressistes, les libéraux se font les amis ? De ceux qui se revendiquent des idéaux ou de ceux qui défendent une doctrine ? Car si l’un peut s’avérer défendable, l’autre est contradictoire au libéralisme lui-même : il n’est pas possible de se faire à la fois ami et un ennemi de l’État. Ce qui n’est que rarement le cas. Nous nommons « échelle politique » la ligne partant de la gauche pour aller vers la droite, qui représente toute la différence entre le monde du progressisme et le monde du conservatisme. L’une comme l’autre des doctrines voulant tirer l’ensemble de l’appareil de l’Etat de son côté

    A Ould Abbes
    27 août 2018 - 9 h 22 min

    Le bilan de 20 années de Présidence c’est le Choléra, le retour au moyen age avec la saleté, la corruption, les incivilité, l’anarchie, l’informel, l’anarchie urbanistique, la délinquance, la crise économique, … Voilà la triste réalité quand on a des personnes à la tête de l’ Etat, Gouvernement, des Ministres et des fonctionnaires , des partis d’opposition qui ne sont plus à leurs places car dépassés par l’évolution du monde, des technologies, des nouveaux enjeux, les nouveaux défis socio économiques et politiques, sécuritaires,….Il est temps qu’ils cèdent leurs places à une nouvelle génération et qu’ils acceptent le « Principe de Peter », avoir atteint son seuil d’incompétence!!!!!

    Anonyme
    27 août 2018 - 8 h 58 min

    Inutile de supérposer les clivages modernes sur une société mal nommée mal identifiée. Au préalable des choix ideologiques il y a la reconnaissance identitaire. Qui sommes nous?
    Feindre cette realité c’est porter en soi le faux croyant qu’onnourrissant le mensonge avec le temps fleurirait en verité. La Russie avant et apres la revolution a toujours été Russie. La Chine de Conficius et de Xawping est toujours la meme. La France n’est pas la Belgique ni la Suisse. Sauf en Algerie où l’Etat arabe illégitime impose l’arabité comme deuxième peau.

    Karim
    27 août 2018 - 8 h 47 min

    La nation est un projet collectif.
    Quand un système est défaillant, il entraine la négligeance du citoyen.
    Quand un systéme est défaillant et se maintien, il entraine l’abandon du citoyen.
    Quand un système est défaillant et continue à se maintenir, il entraine la cassure avec le citoyen.
    Quand un système force le passage, il entaine l’opposition du citoyen.

    Le citoyen ne voulant plus de violence, il exprime son opposition à cette folle histoire politique par son incivilité.
    J’espère qu’on va trouver un moyen plus intelligent à dire non à ce système de manière plus constructive!

    Obsolète
    27 août 2018 - 8 h 18 min

    Oui clairement, le Président est dépassé, obsolète, «has been», son logiciel politique, social et économique s’est arrêté aux année 1970. Il n’est plus la bonne personne à la bonne place comme beaucoup d’autres en Algerie.

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