Surenchère sur l’identité algérienne : la réponse de Benghebrit aux islamistes
Répondant indirectement à certains activistes islamistes dont le député du FJD, Hassan Aribi, qui l’accusent de vouloir rayer certaines matières liées à l’éducation islamique ou à l’identité nationale, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a tenu à démentir formellement tout ce qui se dit à ce sujet.
La ministre, qui s’exprimait mercredi à Mascara, où elle a donné le coup d’envoi de la rentrée scolaire 2018-2019, a assuré que son département avait, au contraire, programmé d’introduire une documentation plus riche concernant «les symboles de la Révolution» lors du cours inaugural, et s’engage à valoriser davantage l’héritage culturel algérien.
Cela dit, la ministre n’a pas fait directement référence, dans son allocution, à la place de l’éducation islamique dans le cursus scolaire, ni pris aucun engagement sur le maintien de cette matière, si chère aux islamistes et autres conservateurs, aux examens de baccalauréat.
A la veille de la rentrée, le député islamiste Hassan Aribi avait donné le ton en soulevant l’absence constatée, encore une fois, de la formule introductive du Coran, la basmala, sur les manuels scolaires qui seront distribués aux élèves des différents paliers.
Hassan Aribi accusait la ministre et, par extension, tout le gouvernement d’avoir menti aux Algériens, en disant avoir «rétabli» la basmala, suite à une omission due à des erreurs d’impression. Pour le trublion député du FJD, cette «récidive» apportait la preuve irréfutable que le ministère de l’Education nationale, sous Nouria Benghebrit, faisait tout pour saper les «constantes nationales» et combattre les valeurs de l’islam.
Le député et d’autres islamistes craignent qu’après cette décision de maintenir le retrait de la basmala des ouvrages scolaires, le département de Benghebrit ose retirer, bientôt, l’éducation islamique des principaux examens de fin de cycle et, notamment, le baccalauréat.
R. M.
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