Tizi-Ouzou : ouverture du troisième Salon national du patrimoine culturel immatériel

Salon, Patrimoine immatériel
L'Algérie est riche d'un patrimoine immatériel aux mille couleurs et saveurs. D. R.

Le coup d’envoi de la troisième édition du Salon national du patrimoine immatériel a été donné lundi à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, par le wali Mohammed Bouderbali. Des artisans et artistes des wilayas de Tizi-Ouzou, Alger, Constantine et Oran animent cette nouvelle édition, à travers une riche exposition.

Des institutions muséales, dont le Musée Ahmed Zabana d’Oran, des arts et expressions culturelles traditionnelles de Constantine, des arts traditionnels et populaires d’Alger ainsi que la Bibliothèque nationale, l’Opéra d’Alger et des maisons d’édition (ENAG, Terroir, El Amel ) et le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, participent également à cette manifestation.

Dans son allocution d’ouverture de ce Salon dédiée à la femme pour son rôle de transmission du patrimoine, la directrice locale de la culture, Nabila Goumeziane, a indiqué que cette manifestation «est l’occasion de rappeler le rôle de la femme dans la préservation et la pérennisation du patrimoine culturel immatériel à travers des conférences, et des ateliers de démonstration, entre autres».

Un hommage particulier sera rendu à la troupe «Urar Lkhalath» un groupe de femmes qui ont perpétué et vulgarisé, à travers une émission de la Chaine II de la Radio nationale, des chants féminins anciens, a ajouté Mme Goumeziane qui a souligné l’engagement de sa direction à la sauvegarde du patrimoine, a travers la documentation, et la réalisation d’inventaires, notamment.

Des ateliers de démonstration de décoration de poterie avec des motifs berbères, de scellage (décoration) de la Blouza Oranaise, de conte et de jeux traditionnels, des spectacles de chants féminins et une démonstration d’une scène de mariage traditionnels sont au programme de ce Salon. Des conférences-débat sont aussi au menu et seront animées par des spécialistes à l’instar de Galez Ouiza maître-chercheur au Centre national de recherche préhistorique, anthropologiques et historiques (CNRPAH) qui parlera de la «convention 2003 et la question du genre», Faïrouz Recham de l’Université de Bouira qui abordera «la femme et la chanson kabyle» et Zahia Ben Abdellah qui a intitulé sa conférence «patrimoine féminin».

R. C.

 

 

Commentaires

    Djeha Dz.
    25 septembre 2018 - 7 h 37 min

    Excellente initiative.
    Toutes nos régions ont leurs particularités et spécialités dans des domaines variés et riches allant des modes culinaires en passant par des travaux et pratiques traditionnelles. Constructions de maisons traditionnelles, costumes et parures, couture, tissages, poterie et tapisserie, chants et poésies populaires. Toutes ces choses précieuses, qui caractérisent notre identité locale et nationale.
    La vie moderne et les différents progrès techniques, ont rendu la vie des citoyens plus facile, mais non sans conséquences fâcheuses sur nos traditions et coutumes. les dommages peuvent être irréversibles si on n’intervient pas pour collecter, collectionner, répertorier, conserver et transmettre aux futures générations l’art et la manière de faire et de vivre de nos arrières grands-parents.
    Combien sont-ils aujourd’hui à savoir coudre un pantalon traditionnel, tisser une chéchia, ou forger un instrument de travail ? combien sont elles capables de rouler un couscous, tisser une natte, ou tanner une peau de chèvre ?

    L’homme est appelé à vivre dans son temps. On ne peut pas aller contre le progrès, ses contraintes et ses conséquences, de même, on ne doit pas perdre notre patrimoine culturel et tout ce qui nous distingue et caractérise.

    Aussi, merci à toutes ces personnes, associations et institutions qui s’activent à entretenir ces manifestations autour du patrimoine national.

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